samedi 10 novembre 2018

Fabcaro as Fabrice CARO - Le Discours

[Un ralentissement au niveau de mes articles car un gros ralentissement au niveau de mes lectures : un an d'insomnie nuit à tout mon quotidien et à mon temps de lecture. Ou je me couche pour essayer de dormir, ou je m'endors sur mon livre ou mes yeux me brûlent... mais ça reviendra !]


Gallimard "Sygne" - 16 € - 198 p. - 4 octobre 2018 

Ma critique : Ces dernières semaines, j'ai quand-même lu Le Discours de Fabcaro. Adorant ses dernières BDs j'avais hâte de voir ce que cela donnait en roman, de voir si j'aurai enfin quelque chose à conseiller à tous ces clients qui veulent "un livre léger, drôle et facile à lire".

Dès les premières pages j'ai su que la réponse à mes attentes serait : oui ! Car j'ai ri dès la première page.

On suit Adrien, lors d'un repas de famille avec ses parents, sa soeur et son beau-frère. Son beau-frère vient de lui demander de rédiger un discours pour leur mariage pour faire plaisir à sa soeur. De son côté, Adrien vient d'envoyer un message relativement creux à son ex et en attend une réponse.
Ces deux situations pour le moins stressantes nous plongent dans les pensées d'Adrien pendant le déroulement de repas.
Entre recherche d'excuses pour éviter le discours, recherche de discours, hypothèses des non réponses de son ex, on rit. Et ça fait du bien.

Conclusion, j'ai passé un très bon moment avec ce roman. Après, est-ce à la hauteur des BDs ? Je dirai que c'est un peu en dessous car un peu répétitif dans la construction, mais cela n'enlève rien à la bouffée d'air frais conférée par ce texte :)


Citation : "Qu'est-ce qu'il peut bien passer par la tête des invités qui découvrent une bite en contre-plaqué sur le mur de la cuisine d'un couple de tranquilles septuagénaires ?"

Ma note : 15/20

 Du même auteur 
Zaï Zaï Zaï Zaï
 

jeudi 27 septembre 2018

Pauline DELABROY-ALLARD - Ça raconte Sarah.

Les éditions de Minuit - 15 € - 192 p. - 6 septembre 2018

Ma critique : Un des livres de cette rentrée qui fait beaucoup parler de lui. Un livre que j'avais hâte de lire.

Un livre que j'ai lu d'un seul souffle, jusqu'à la moitié.
Ça raconte une histoire d'amour. Un amour passionnel. Mais beau. Un amour inattendu. J'avais peur que l'auteure en fasse trop. Que ça soit trop lyrique. Et c'était juste beau. Belle histoire, belle écriture, beaux personnages.

Jusqu'à la moitié.

La deuxième partie s'annonçait aussi prometteuse que la première. Un événement, un retournement de situation. Mais. L'histoire s’enchaîne, nous raconte ce que vit la narratrice, ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense. Ouvre des interrogations.
Et laisse tout en suspend.
Jusqu'à la fin, j'ai attendu des réponses. J'ai attendu qu'il se passe quelque chose. Et il ne s'est rien passé.

Si c'est une très belle lecture, cela reste une lecture en demi-teinte pour cette seconde partie, avec une pointe de déception.
Mais tant pis, allez-y quand-même, faites vous votre avis, parce que c'est beau.


Mots Clefs : Histoire d'amour - Passion - Relation - Vie quotidienne 

Ma note : 15/20

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 Songe à la douceur

mercredi 12 septembre 2018

Adeline Dieudonné - La vraie vie

L'Iconoclaste - 17 € - 265 p. - 29 août 2018

Critique : La Vraie Vie est l'un des premiers romans de cette rentrée littéraire qui fait le plus parler. Il m'intriguait et me tentait car on me l'avait décrit comme un texte fort.

C'est l'histoire d'une fille que l'on suit de ses 10 à ses 15 ans environ. Son père est chasseur. Sa mère est effacée. Elle et son frère vivottent dans ce climat familial déroutant. Jusqu'au jour où se passe sous leurs yeux un drame qui va casser quelque chose pour son petit frère. Elle n'aura de cesse d'essayer de lui rendre sa part d'enfance.

Ne nous méprenons pas, j'ai pris plaisir à lire cette histoire. Mais, quelques jours après avoir refermé le livre, je peux le dire, je suis déçue et m'attendais à quelque chose de beaucoup plus fort en terme d'écriture.
J'ai trouvé le texte décousu. L'histoire se déroule, et d'un coup, l'auteur introduit des éléments, sans fil conducteur, pour nous dire autre chose des personnages. Et cela nuit à la fluidité de l'histoire.
Pour ce qui est des émotions, il y a des moments d'une violence rare. Ils sont amenés de manière abrupte. Ce qui peut être un effet de style, pour secouer le lecteur. Et ça l'est en quelque sorte. Mais je trouve que l'écriture ne les porte pas assez. Elle est trop plate.
En fait, j'espérais un texte aussi fort que peuvent l'être ceux publiés par les éditions Gallmeister, et ce n'est pas l'effet que cela m'a fait.

J'ai quand-même aimé car c'est un texte déroutant, avec une narratrice très intelligente qui a du cran, et des personnages secondaires très intéressants et bien construits. 
Le père est juste quelqu'un qui s'épanouit dans la violence. La manière dont la mère est décrite, comme totalement passive et effacée, uniquement passionnée par ses chèvres, en fait un personnage fascinant. Et le petit frère donc on espère sincèrement qu'il va s'en sortir et dont on suit l'évolution dans ce climat malsain.

J'ai particulièrement adoré l'incipit, que l'on voit de partout mais à raison et que je vous retranscris dans les citations choisies.

Mots clefs : Famille - Violence - Fratrie

Citations : 
Incipit : "A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère, Gilles, celle de mes parents et celle des cadavres."
"Avec le temps, j'ai compris que c’était une forme de timidité. Il était incompétent en rapports sociaux.Les relations humaine exigeaient une part d'irrationnel"

Ma note : 14/20

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 My absolute Darling


mercredi 5 septembre 2018

Elisa Shua Dusapin - Les Billes du Pachinko

Editions ZOE - 15€50 - 144 p. - 23 août 2018

Ma critique : La narratrice, Claire, qui va avoir 30 ans, passe des vacances au Japon, chez ses grands-parents. Elle veut les emmener en voyage en Corée du Sud d'où ils sont originaires. 
Parallèlement, elle passe du temps avec Mieko, une petite japonaise dont la mère est prof de français, pour lui enseigner la langue.

On suit les journées de la narratrice qui semble peiner à trouver sa place auprès de ses gens à la culture différente. Elle erre d'une famille à l'autre en essayant de trouver ses marques.

Comme Hiver à Sokcho, que j'avais adoré, il s'agit là d'un roman assez contemplatif, à ambiance, qui nous parle de la rencontre entre les cultures.
Il nous parle aussi de liens familiaux et de racines.

L'écriture d'Elisa Shua Dusapin m'a encore beaucoup plu, elle est comme apaisante.

J'ai passé un bon moment de lecture.


Mots Clefs : Japon - Corée du Sud - Culture - Famille - Racines

Ma note : 16/20

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 Hiver à Sokcho La marche de mina

jeudi 30 août 2018

Leni ZUMAS - Les heures rouges

Presses de la Cité - 21 € - 408 p. - 16/08/18

Ma critique : 
Demain. Dans un village près de Salem, dans l'Oregon. 
On suit le destin de quatre femmes, dont l'une nous conte le destin d'une cinquième.

Ro, la biographe, célibataire, souhaite avoir un enfant. Sauf qu'une loi est sur le point d'être mise en place afin que chaque enfant ait un papa et une maman.
Elle est celle qui nous conte le destin d'une cinquième femme, une exploratrice islandaise du XIXème siècle.
Mattie, la fille, est lycéenne. Élève de Ro. Elle souhaite étudier les mathématiques, mais une expérience la contraint à envisager d'autres plans.
Susan, l'épouse, a deux jeunes enfants. Si sa vie semble enviable, elle se sent enfermée.
Gin, la guérisseuse, vit à l'écart de la société et tente de venir en aide aux femmes qui le demandent.
Ces femmes aux vies différentes, sont liées.

Des destins féminins. Des réflexions sur la condition de la femme en arrière plan. Et surtout une ambiance particulière propre à chaque femme à chacun de leur passage narratif.
Je ne sais pas comment décrire ce roman, ni pourquoi il m'a plu, mais il m'a beaucoup beaucoup plu. J'ai aimé suivre chacune d'elles et suivre leur cheminement de vie et de pensée. Elles ont chacune quelque chose à nous apporter.

Une histoire de vies.

Mots clefs : Femmes - Destins - Dystopie - Maternité

Ma note : 17/20

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 La tresse 

jeudi 23 août 2018

Chinelo OKPARANTA - Sous les branches de l'udala

Belfond - 22 € - 384 p. - 23 Août 2018

Ma Critique :
Dans ce roman, on suit Ijeoma, de l'enfance à l'âge adulte, en s'attardant sur sa vie de jeune adulte.
Ijeoma passe une enfance compliquée au Nigeria, en temps de guerre civile, dans les années 70. Elle est contrainte de s'éloigner de chez elle et de passer du temps chez un couple d'amis de ses parents. Là-bas, par hasard, elle rencontre Amina. Et cette rencontre va changer sa vie. Car sa relation avec Amina sera d'ordre amoureux, et l'homosexualité n’était pas du tout acceptée dans ce pays à cette époque. Il semblerait qu'elle ne le soit d'ailleurs toujours pas de nos jours.

Ce roman est mon premier coup de coeur pour cette rentrée littéraire 2018.
Déjà, il m'a enrichie. Il se passe dans un pays et dans un contexte que je ne connaissais pas du tout, vers lesquels je n'étais jamais allée. C'est une autre société que j'ai entraperçue à travers le regard d'ijeoma.
Ensuite, j'ai aimé la narration. On suit Ijeoma, la progression de sa vie, de ses pensées, de son opinion envers elle-même. Il y a un espèce de détachement dans la narration. On n'est pas complètement dans l'intime. Mais on est tout de même pris dedans. L'écriture est simple et accrocheuse.
Et enfin la thématique m'a plu, c'est ce qui m'avait attirée vers ce roman. La découverte de soi par cette jeune fille d'une autre culture que celles que je connais, ses sentiments, ses questionnements.

C'est un beau roman initiatique sur une époque difficile qui traite d'un thème encore tabou dans ce pays.

Ma note : 17/20

Mots clefs : Nigéria - Années 70 - Guerre civile - Homosexualité - Roman initiatique 

mercredi 22 août 2018

Camille BORDAS - Isidore et les autres

Inculte - 19€90 - 414 p. - 22 août 2018

Ma critique :
Et un 2ème coup de coeur pour cette rentrée littéraire, un !

Je vous présente... Isidore. Et les autres.
Isidore, on le rencontre lorsqu'il a 11 ans. Il est le cadet d'une fratrie de 6. Les 4 aînés sont etudiants, thésards pour d'eux d'entre eux. La 5ème, Simone, a tout juste 1 an, 1an et demi de plus qu'Isidore. Elle est celle de qui il est le plus proche.
Isidore est le plus "normal" de cette fratrie de surdoué.
Il nous conte son quotidien à leur côté de son regard tant lucide que naïf. Il essaye de faire sa place alors qu'il n'est pas comme eux. Il essaye de se faire accepter, se faire appeler Izzy alors que tout le monde l'appelle Dory"

Si ses frères ne sont pas méchants, ils sont assez fermés et centrés sur leurs études, à l'écart d'un quotidien conventionnel. Isidore, lui, vit, observe et fugue. Pour se prouver quelque chose et découvrir le monde. Et c'est plutôt rigolo.

Autour d'eux, il y a les parents, la mère qui essaye de gérer tout ce monde comme elle peut, le père, distant et absent.
Au collège, Isidore a peu d'amis. Il rejoint à la récré Denise, ado dépressive.

Ce roman est un bijou. Isidore est hyper attachant et nous rend les autres personnages attachants.
C'est un roman qui se lit vite malgré ses 400 pages. L'écriture est légère et fluide malgré des sujets qui ne le sont pas toujours. Avec ce roman, on sourit beaucoup et on s'émeut parfois.
C'est l'histoire de la vie dans une famille peu conventionnelle.
J'ai adoré.


Mots Clefs : Famille - Fratrie - Collège - Surdouance

Citations : "- Et donc, parce qu'elle fait une faute de temps en temps, votre amitié est voué à l’échec ?

- Evidemment !"

"Parfois, j'ai l'impression d'avoir élevé une portée de petits misanthropes intolérants. Toujours dans vos bouquins. Vous n'en levez le nez que pour critique le reste de l'humanité. [...] Sauf toi Dory bien sûr"
Ma note : 18/20

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 Arsène



mercredi 20 juin 2018

Antoine BELLO - Scherbius (et moi)


Gallimard - 21 € - 448 p. - 3 mai 2018

Ma critique :
J'ai lu un livre fascinant, qui nous plonge dans les tréfonds de la psyché humaine.

Cette histoire nous est contée par Maxime Le Verrier, jeune puis éminent psychiatre.
Le Verrier est un tout jeune psychiatre quand un confrère vient lui confier un cas, celui de Scherbius. Le Verrier est très intéressé par le sujet. Alors, sous ses yeux, le confrère en question devient le patient. Celui-ci s'était fait passer pour psychiatre alors qu'il ne l'est aucunement. C'est le début d'une longue relation entre un patient complexe, se faisant appelé Alexandre Scherbius et le psychiatre.
Car d'apparence, ce dont souffre Scherbius, c'est de troubles de la personnalité multiple. Commence alors un travail fascinant entre les deux hommes, sur plusieurs années, où Scherbius n'aura de cesse de tromper Le Verrier. Ce dernier, consciencieux, fasciné, écrira un livre sur leur relation. Puis un deuxième, puis un troisième, etc. avec des modifications au fur et à mesure de leurs rencontres et des élucubrations de Scherbius. C'est ce livre et toutes ses éditions que nous, lecteurs, tenons entre nos mains.

Ce bouquin est passionnant. C'est un roman très riche, qui, en nous divertissant, nous ouvre une porte sur la psychiatrie humaine et nous fait découvrir ce que sont les troubles de la personnalité multiples et le syndrome de l'imposteur. Je ne me suis pas ennuyée une seconde à la lecture, tout autant fascinée par Scherbius que Le Verrier.
Scherbius est un personnage trouble, autant sympathique que détestable. On le prend en pitié, on l'admire, il ne nous laisse pas indifférent. Il fascine par ses capacités à changer de personnalité, de vie et à manipuler.
Le Verrier quant à lui est quelqu'un de droit, d'intègre, de professionnel et de sympathique aussi. Il n'abandonnera jamais son patient, même quand celui-ci le tournera en ridicule.
Leur relation est très plaisante, tour à tour patient et médecin, escroc et victime pour au final être très proche d'une longue amitié.

En dernier point, et pour ravir les littéraires que nous sommes, Scherbius (et moi) est truffé de références littéraires. En effet, beaucoup des noms dont s'affuble Scherbius, ou bien qu'il cite, sont des noms empruntés à des personnages issus de la littérature.
Il y a aussi, évidemment, des références aux autres patients atteints de troubles de la personnalités multiples célèbres.

Si vous êtes curieux de l'humain, ce roman vous fascinera comme il m'a fascinée.

Ma note : 16,5/20

Mots Clefs : Psychiatrie - Trouble de la personnalité - Relation humaine - Syndrome de l'imposteur

mardi 19 juin 2018

Becky ALBERTALLI - Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens

Hachette - 16€90 - 320 p. - Avril 2015
Disponible en poche

Ma critique :
C'est l'histoire de Simon, 16 ans (!), homosexuel non affiché. Si je puis dire. Simon n'est pas out. Mais par le tumblr de son lycée, il échange des mails avec Blue, homo aussi, caché aussi. Ils savent qu'ils fréquentent le même lycée mais ignorent l'identité l'un de l'autre.
Un jour, un camarade de classe de Simon tombe sur leurs mails et émet l'idée de tout révéler. A moins que Simon ne lui permette d'accéder à Abby, sa nouvelle amie, jeune fille charismatique.

Vous le savez sans doute, le film est dans les salles en ce moment. Et il a l'air chouette. Mais avant de le voir, je voulais lire le livre. Oui, je sais, ce n'est pas forcément une bonne idée mais c'est comme ça^^
C'est chose faite.

Alors que dire, j'ai passé un excellent moment. C'est un roman ado très classique où l'on suit le personnage principal dans un environnement scolaire avec ses amis. Alors en quoi se distingue-t-il des autres du genre ? par la thématique abordée. Une romance. Mais une romance homosexuelle. Et entre deux jeunes hommes.
Les réflexions que se font Simon alias Jacques dans ses mails et Blue sont très justes. Ils pourraient tous les deux s'assumer. Mais craignent quand-même la réaction de leur proche. Proches probablement ouverts. Mais quand-même.

Le fait que le roman alterne correspondance et narration m'a beaucoup plu.

J'ai trouvé que c’était un roman très actuel, qui peut plaire à un public ado très large, pour peu qu'on aime les histoires de "vie quotidienne".

Ma note : 16/20

Mots Clefs : Homosexualité - Lycée - Amitié

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 J'ai avalé un arc-en-ciel  Carry on


samedi 9 juin 2018

1o ans de blogging littéraire

1o ans !!

Et c'est par hasard que je regarde la date de création de mon 1er blog littéraire, sachant quand-même que l'anniversaire est bientôt, et que je découvre que c'est... aujourd'hui...

Bien bien bien !

Et bien du coup je n'ai rien de prévu, pas d'article, pas de récapitulatif.

Juste mes émotions.

Genre waw ! Déjà. ça passe terriblement vite tout ça.

Ces 10 ans m'ont apportées pas mal soyons honnête :

- Garder traces de (quasi) toutes mes lectures.
Quasi entre parenthèse puisque ces derniers temps, je ne suis plus vraiment régulière dans mes publications
- Un ami proche. De commentaires, en facebook, en salon du lire jeunesse, en voyage, sans ce blog je n'aurais pas rencontrer quelqu'un qui est aujourd'hui cher à ma vie^^ (si tu passes un jour par hasard à nouveau par là, oui oui c'est bien de toi que je parle xD)

- L'envie de continuer à lire et à écrire des critiques que je n'assume pas (poke les coupains du boulot hmhm)
Si j'aime garder trace, je ne possède pas vraiment de talent rédactionnel. Pour ça qu'au bout de 10 ans, personne ou presque ne me connait : ce blog, c'est majoritairement pour moi que je le fais...
Un jour je m'assumerai. Bientôt. oui oui.

Je tiens quand-même à remercier les quelques personnes qui suivent encore mes publications :D

♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

dimanche 22 avril 2018

Erwan Ji - J'ai avalé un arc-en-ciel

Nathan - 16€95 - 396 p. - Mars 2017

Ma critique : Ce roman raconte la vie de Capucine, franco-américaine, en Amérique, au côté de sa bande de copains. C'est leur dernière année de lycée et c'est l'année de sa rencontre avec la belle et charismatique Aiden.

Soyons honnête, je n'ai rien d'exceptionnel à dire de ce roman. Il m'a fait passé un très bon moment, j'avais plaisir à le retrouver, mais je ne pense pas qu'il soit indispensable.

Capucine et sa bande de copains sont des ados normaux, attachants. On suit l'épopée de leur vie sans prise de tête. Sachant qu'ils sont quand-même, assez privilégiés...

Mention spéciale au personnage d'Aiden, son look, sa personnalité, tout est plaisant. De plus, elle est celle qui va faire découvrir à Capucine quelque chose de sa personnalité qu'elle ne connaissait pas. J'y ai reconnu des choses que j'ai vécu et ressenti il y a de ça quelques années et je dois dire que le sujet est traité avec justesse.

J'ajouterai que j'ai quand-même bien envie de lire la suite, J'ai égaré la lune qui a l'air tout aussi sympa :)


Mots clefs : Adolescence - Lycée - Découverte de soi - LGBT

Citations : "L'amour ne change pas, ce sont les gens qui changent"

Ma note : 15/20

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 Je suis ton soleil  Carry on

samedi 14 avril 2018

Pierre-Olivier LACROIX - Presque vivant

Numeriklivres - 18 € - 376 p.

Présentation de l'éditeur : "Paris. Une petite fille découvre un utérus parfaitement sectionné dans un des congélateurs du rayon des surgelés d’un supermarché. Annabelle Vitalis, responsable de l’institut médico-légal du quai de la Rapée [...] est complètement décontenancée par cette sordide découverte et décide de faire appel au commissaire Francis Delacosta. Cet ancien boxeur, drogué, alcoolique notoire et père indigne, toujours en guerre contre sa hiérarchie, est connu pour résoudre les affaires les plus tordues avec des méthodes pas toujours très orthodoxes. Avec son collègue Pierre Villard, ils arpentent les rues d’un Paris aussi noir que l’humeur du commissaire : ils doivent impérativement retrouver le corps correspondant à l’utérus sectionné pour qu’une enquête soit officiellement ouverte..." 

Ces jours-ci, j'ai lu un polar qui m'a très très positivement surprise.

Un polar édité chez un petit éditeur. Or, libraire, je suis assez méfiante des petits. Parfois (souvent), à tort. Mais, libraires, nous sommes démarchés tous les jours par des auteurs et éditeurs ayant écrit LE meilleur roman du 21ème siècle que c'en est lassant. Qu'on n'a pas le temps de laisser sa chance à tout le monde. Oui, c'est discutable. Mais le temps n'est, hélas, pas étirable. 

Bref, pour en revenir aux faits. 

Ce polar, je l'ai aimé pour différentes raisons. Dès les premières lignes, il m'a embarquée. Un uterus retrouvé au rayon surgelés, forcément, ça questionne, ça intrigue et ça nous happe directement dans le vif du sujet, donc, dans l'histoire.

Très vite, on fait connaissance avec les deux protagonistes principaux, deux flics, le gentil Villard très geek et le commissaire Delacosta, un type antipathique, brut de décoffrage, aux méthodes peu orthodoxes.
Bien sûr, d'autres personnages s'ajoutent : des collègues, des proches. Tous intéressants. Rien n'est laissé au hasard.

Quant à l'histoire, l'intrigue, une ficelle que l'on croit tirer en appelle une autre, sur un autre plan, différente, et pourtant liée.
En bref, je me suis laissée surprendre. J'ai cru avoir compris rapidement, presque déçue, mais prenant plaisir à poursuivre ma lecture, pour au final m'apercevoir que je n'y étais pas. 

Après, je ne suis pas une grande lectrice de polar. Mais quand-même. Et justement. Malgré mes craintes et réticences, je me suis laissée prendre au jeu jusqu'au bout.

Alors petit éditeur ou non, lecteurs de polars ou non, osez, laissez vous tenter.

dimanche 1 avril 2018

Gabriel TALLENT - My Absolute Darling (trad. Laura Derajinski)

Gallmeister - 24€40 - 453 p. - Mars 2018 - 9782351781685
Ma critique : J'ai lu un roman époustouflant. Un de ceux qui vous prend aux tripes et que vous n'oubliez pas de sitôt.

Il s'agit de My Absolute Darling.

L'histoire de Turtle, adolescente, qui vit à l'écart avec son père Martin. Un père avec qui elle a une relation très compliquée, très ambiguë. Un père qui l'éduque à la dure. Par exemple, Turtle est plus douée dans le maniement des armes à feu qu'en vocabulaire à l'école.
Martin aime Turtle. Turtle aime aussi Martin. Mais cette affection, de la part de Martin, dépasse les limites.
Turtle essaye de se construire malgré tout, comprend que certaines choses ne vont pas, mais n'a pas toutes les clefs pour s'affranchir de son père.

C'est une histoire dure. Une histoire terrible. Terrible dans le sens où certains passages sont extrêmement difficile. C'est un des rares livres qui m'a donné des haut-le-cœurs. Mais terrible car c'est aussi une historie terriblement belle dans un sens, terriblement forte.
Turtle est quelqu'un qu'on a envie d'aider, de prendre sous son aile, mais pour qui on comprend qu'on ne peut rien. Martin est quelqu'un de haïssable. Qu'on arrive parfois presque à accepter. 
C'est un roman qui ne porte pas de jugement sur ces personnages. Un roman qui aborde une multitude de thématiques sociétales américaines. 

C'est un roman coup de point. Un bijou. Un roman fort. Un roman que j'ai adoré.
Vous avez compris, jetez vous dessus.

Mots Clefs : Construction de soi - Armes à feu - Inceste
Ma note : 19/20

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 Sukkwan island  Dans la forêt


vendredi 16 mars 2018

Anne-Fleur MULTON - Allo Sorcières T.2 Sous le soleil exactement

Poulpe Fictions - 9€95 - 213 p. - 25 janvier 2018

Ma critique : Retrouvez Ali, Itaï, Azza et Maria en vacances en France chez le grand-père d'Ali. Cette fois, c'est Maria, ses complexes et sa bonne humeur qui nous raconte l'histoire.

Nos 4 héroïnes, toujours aussi fortes et sympathiques, vont enquêter sur un bijou disparu d'une ancêtre d'Ali, aux côtés d'une étudiante.

Un roman toujours aussi plaisant et addictif que le précédent, qui aborde avec subtilité différents sujets de société, sans en faire "trop".

C'est vraiment chouette d'avoir le point de vue d'une autre des quatre copines, que cela varie d'un tome à l'autre. Elles sont toutes les quatre tellement attachantes !

Je recommande tout autant que le précédent ! =)

Mots Clefs : Amitié - Vacances - Aventure - Adolescence - Girl power

Ma note : 17/20

Le tome 1 : 
 Allo Sorcières T.1


dimanche 11 mars 2018

Elif Shafak - Trois filles d'Eve

Flammarion - 22 € - 480 p. - Janvier 2018

Ma critique : Le roman alterne la narration de trois époques de la vie de Peri. Lorsqu'elle est enfant, elle grandit en Turquie entre une mère très pieuse, fermée et un père très laïc, gauchiste. Ses parents se déchirent sans cesse, et elle cherche elle-même ses propres convictions.

Quand Peri est adulte, elle gravite dans une société qui ne lui ressemble pas, un peu bourgeoise, fausse et hautaine et enfermée entre modernité et tradition.

Mais avant l'âge adulte, Peri a fait ses études à Oxford, entourée de deux amies, Mona, voilée, très pieuse, et militante et Sheryn, iranienne très libérée. Là, Peri a cherché à rejoindre les étonnants cours du professeur Azur, tout aussi surprenant. Des cours entre philosophie, sociologie et littérature où l'on réfléchit à la question divine.

Ce roman est un roman tellement riche, c'est un bijou, une pépite à avoir lu. On y suit un personnage beau, simple et cultivé qui cherche sa place dans une double culture, dans deux société différentes, aux côtés de personnes que tout oppose, que ce soit ses amies ou sa famille.
Elle apprendra, fera des erreurs, mais en sortira grandie. Les erreurs font parties intégrante de la construction de soi.
J'ai adoré lire ce livre, suivre Peri dans ces 3 époques de sa vie, suivre ses questionnements.

Mots clefs : Turquie - Dieu - Etudes - Philosophie - Oxford - Amitié - Famille

Citations : 

"Je vais te dire une loi universelle : chez toi c’est là où est ta grand-mère"
 "Je peux tomber amoureuse d'une femme, tomber amoureuse d'un homme. Les étiquettes, je m'en fous"

"On sait toujours l'instant précis où l'on tombe amoureux"

Ma note : 19/20

De la même auteure :
 Lait noir

vendredi 9 février 2018

Delphine DE VIGAN - Les loyautés

JCLattès - 17€ - 208 p. - Janvier 2018

Ma critique : Dans ce roman, on suit Hélène, une professeure de collège qui s'inquiète du comportement de son élève Théo. On suit aussi Théo, Mathis, son meilleur ami, et Cécile la mère de Mathis.
Théo semble n'être pas au mieux de sa forme ces derniers temps, il est toujours fatigué. Hélène se demande pourquoi. 
Nous, on entre dans le quotidien de Théo, et on comprend peu à peu la raison de cette fatigue. De son côté, Mathis, est son seul ami, présent pour lui, loyal. Cécile, elle, ne voit pas cette amitié d'un bon œil. Et on suit le quotidien de ces personnages au collège et chez eux le soir.

Un roman à plusieurs voix, Hélène qui raconte, les autres que l'on suit par un narrateur externe.
De prime abord, c'est un type de roman que j'affectionne : j'entre encore plus dans l'histoire quand j'y côtoie plusieurs personnages.
Ensuite, j'adore depuis pas mal d'années déjà l'écriture de Delphine De Vigan, un écriture juste, touchante, descriptive et qui va au coeur des choses.
Je me suis laissée portée par ce roman jusqu'à sa fin.

Mots Clefs : Collège - Tranche de vie - Enseignement
Ma note : 17/20


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 Rien ne s'oppose à la nuit  D'après une histoire vraie 

mardi 16 janvier 2018

Philippe BESSON - La maison atlantique

10/18 - 7€10 - 192 p. - Janvier 2015
Ma critique :
Le narrateur, un "je" de 18 ans nous raconte comment sa vie a basculé, un été dans la maison atlantique.

Le contexte n'est déjà pas évident. Le narrateur passe l'été avec son père dans leur maison de vacances. Le père est un séducteur, le fils ne cautionne pas.

Il nous raconte dans de courts chapitres, qui donnent son rythme à l'histoire, comment de rencontre en rencontre, quelque chose a changé. On ne sait pas quoi. Il y a un suspense latent. On a l'atmosphère de l'été, des vacances, mais on sent qu'il y a quelque chose de pas joli à la fin.
Par cela, c'est un roman, qui se lit vite : non seulement il est court, mais l'écriture nous entraîne, on veut savoir.

Puis on arrive à la fin, qui m'a déçue contrairement au texte en lui-même. Elle est trop simple. J'espérais mieux.
J'ai tout de même passé un excellent moment au côté de ce narrateur.

Mots-clefs : Relation père/fils - Vacances
Ma note : 15/20

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