mardi 14 juin 2016

Madrigal & Ramadier - Berlin 2.0

Futuropolis - 18 € - 96 p. - Février 2016

Ma critique :
Margot, 23 ans, étudiante en philo part à Berlin dans l'espoir d'y trouver un emploi dans cette ville qui l'attire plus que Paris dont elle a semble-t-il fait le tour.
Si Berlin est fidèle à l'image qu'on a d'elle sur certains points, la mentalité des gens, les fêtes ambiance techno ou encore l'amour de la bière, on lui connait moins son côté précarité sur le plan du travail.
Cette BD, c'est ça : l'intégration de Margot à sa nouvelle vie et ses déconvenues face au monde du travail berlinois, où l'on lui demande de faire beaucoup d'heures avec des contrats douteux et de très faibles rémunérations.

J'ai aimé retrouvé dans ces planches et cette histoire une ambiance berlinoise particulière et très attirante. J'ai aussi apprécié découvrir ce côté que je ne connaissais pas sur le monde du travail.
En revanche, j'aurai aimé en découvrir plus : que la ville soit encore plus présente et savoir la suite de la vie de Margot. 
En fait, j'ai l'impression d'avoir eu affaire à une longue introduction, longue au nombre de pages, mais pas dans la narration qui demeure très fluide et sans temps-mort. C'est surtout qu'il y a des tonnes de choses à raconter sur cette ville et sur une expérience d'expatriation.

Je n'ai pas eu de coup de coeur particulier pour le dessin : le trait des personnages ne m'a pas plus emballée que ça, mais celui des bâtiments et les couleurs choisies m'ont paru fidèles à Berlin.

A lire si vous aimez Berlin ou si vous avez un attrait pour cette ville.

Ma note : 16/20

lundi 13 juin 2016

Jabbour DOUAIHY - Le quartier américain

Actes Sud - 19,80 € - 192 p. - Septembre 2015
Présentation de l'éditeur :
" Abdel-Karim est issu d’une famille de notables musulmans, les Azzâm, qui a longtemps dominé la vie politique à Tripoli. Après des études dans un lycée chrétien, il mène une vie de patachon. On le marie à une fille de nouveaux riches ; l’affaire se solde par un divorce. Puis la guerre le propulse à Paris, où il vit une brûlante histoire d’amour avec une ballerine serbe. La soudaine disparition de celle-ci le renvoie dans sa ville natale, en plein désarroi. Là, il retrouve Ismaïl, dont la mère travaille comme femme de ménage chez les Azzâm, et qui vit dans le “Quartier américain”, l’un des plus pauvres et délabrés de Tripoli. Après l’invasion américaine de l’Irak en 2003, des prédicateurs y recrutent des candidats au djihad, et Ismaïl est chargé de mener un attentat-suicide près de Bagdad…"

Ma critique :
"Le quartier américain", Tripoli, Liban, XXIème siècle.
C'est un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire après un grand passage à vide.
J'ai aimé découvrir ce pays, cette culture à travers ce quartier et la galerie de personnages qui lui est attachée. On découvre ici des portraits d'hommes et de femmes, de tous milieux, qui gravitent les uns autour des autres, leurs relations plus ou moins proches, leurs vies plus ou moins liées.
Chacun a une histoire qui lui est propre, aussi intéressante que celle de son voisin.
Alors n'hésitez pas à venir vous perdre au quartier américain aux côtés d'Intissar, de Bilal et tous les autres, malgré le contexte, le quartier est attachant, les personnages restent humains, avec leurs particularités, leurs parcours de vie, leurs forces et leurs faiblesses.

Ma note : 16/20