lundi 30 septembre 2013

Delphine COULIN - Voir du pays

Grasset - 18€ - 272 p. - Août 2013

Ma critique :
Suite à un drame survenu dans la vie de Marine, celle-ci s’engage dans l’armée. Elle n’est pas tardé à être rejointe par Aurore, sa meilleure amie. Les jeunes filles s’engagent pour : voir du pays. Très vite, cependant, elles partent faire la guerre en Afghanistan.
Le livre ne raconte pas la guerre, il raconte les 3 jours qui suivent la fin de la guerre. Aurore et marine, ainsi que Fanny, une jeune infirmière rencontrée en Afghanistan, se retrouvent à Chypre dans un hôtel 5 étoiles. C’est le sas de décompression qui suit la guerre. Tous les militaires ayant fait cette guerre y sont. Là-bas, ils réapprennent la vie simple et frivole tout en suivant des séances de réinsertion où ils sont confrontés à leurs traumatismes de guerre. Il s’agit pour les militaires d’une parenthèse, d’un lien entre l’avant et l’après, entre la guerre et la vie.

L’histoire m’a attiré car elle n’était pas banale. J’ai lu beaucoup de livres, aucun ne traitant de cette période juste après la guerre, aucun dont les soldats seraient des soldates. J’ai aimé suivre Marine et Aurore, ces filles comme tant d’autre (comme moi pourrais-je dire) s’engager sans savoir et aller de désillusion en désillusion. Car la guerre, ça reste la guerre avec toutes les horreurs que cela comporte.
J’ai eu l’honneur d’entendre l’auteur, Delphine Coulin, parler de son livre dans le cadre d’un festival littéraire. Elle pose un regard juste et poser sur ces femmes-militaires tout en insistant sur un point : elle a créé ces héroïnes pour montrer que la guerre était la même pour tous, homme ou femme, et que la violence n’est pas réservée aux hommes.

N’hésitez pas à le lire : même si violence il y a, ce livre reste très lisible, l’auteur a mis l’histoire par sa construction progressive et ses jeunes héroïnes à portée de tout un chacun. Bien qu’il s’agisse d’un roman, il pousse à la réflexion par le regard que l’on porte sur les expériences vécues par les héroïnes.

Ma note : 19/20 

mercredi 25 septembre 2013

SOUILLE & FLEURY - Azuro le dragon bleu

Auzou - 9€80 - 32 p. - Septembre 2013

Ma critique :
Azuro n’est pas né de la même couleur que les autres dragons de son espèce, non, Azuro est né bleu azur, ce qui lui a valu son nom… De même lorsqu’il apprend à cracher du feu, lui, c’est de l’eau qui sort de ses naseaux… 
Et c’est son histoire qui nous est contée, illustrée par les magnifiques dessins de Jérémie Fleury (dont j’avais déjà adoré le Dracula
Azuro le dragon bleu est un très bel album avec une histoire mignonne et bien pensé sur la différence. J’ai adoré.


Ma note : 20/20

mardi 24 septembre 2013

ZEP - Une histoire d'hommes

Rue de Sevres - 18€ - 62 p. - Septembre 2013

Ma critique : 
Quelle agréable surprise que cette BD de Zep ! Même si Titeuf c’est sympa pour les gosses, ben ça va bien 5 minuntes comme humour, alors j'avoue, j’avais un peu peur. 
Mais en fait rien rien rien à voir avec Titeuf et je suis heureuse de voir que Zep est capable d’autre chose (non que j’en doutais mais… quoique).

Comme le titre l’indique, c’est une histoire d’hommes. 4 hommes avaient un groupe de rock, ils se sont séparés des années auparavant et ont menés chacun leur vie, jusqu’à ce que Sandro, l’un des membres du groupe, ayant lui persévérer dans la musique, les réunisse. 
Zep nous livre le récit de ses retrouvailles entremêle de retour en arrière à travers les souvenirs des protagonistes. 

C’est une « histoire de vie » comme je les aime, dans laquelle les choses finissent par s’embriquer et les événements finissent par s’expliquer en fonction d’éléments qui semblaient sans conséquence dans le passé… 
Les dessins sont simples mais agréables, la coloration qui varie selon le moment de l’action racontée est adéquate.


Ma note : 20/20 

lundi 23 septembre 2013

Sarah J. MAAS - Keleana l'assassineuse T.1

La Martinière Jeunesse - 16€ - 507 p. - septembre 2013

Ma critique :
Keleana Sardothien est assassineuse. Même la meilleure assassineuse et la plus redoutée. Malheureusement, elle est enfermée depuis plus d’un an dans les mines d’Endovier pour purger sa peine, d’où personne (ou presque) ne ressort vivant. Mais un jour Dorian, le prince d’Adarlan vient la sortir de prison pour en faire son champion. En effet, le roi cherche un champion. Les hommes de sa cours proposent leur champion qui concourront les uns contre les autres afin de gagner le titre de champion du roi. Keleana accepte sous promesse de servir 4 ans le roi avant d’être rendue à la liberté.
On suit l’histoire de Keleana qui va évoluer au château de verre du roi au côté du prince Dorian, du chef de la garde Chaol et de la mystérieuse Nehemia, princesse d’une autre contrée, au royaume pour perfectionner son apprentissage de la langue d’Adarlan.

Je ne suis pas habituée à lire de la fantasy, cela fait même quelques années que je n’en ai pas lu, mais ce roman est un véritable coup de cœur qui me donne envie de m’y mettre.
L’histoire est simple mais avec ce qu’il faut de suspense. Les personnages secondaires sont présents et attachants, l’héroïne est admirable, assassineuse mais humaine malgré tout.
Une histoire qui paye pas de mine mais que l’auteur a su rendre captivante : je n’arrivais pas à lâcher ce livre, je voulais connaitre la suite et encore maintenant, j’ai hâte que le tome 2 soit traduit au français.

Un coup de cœur pour moi.

Ma note : 20/20

Citations : 
« Quand j’avais douze ans, Arobyn Hamel a décidé que j’étais loin d’être aussi douée en escrime avec la main gauche qu’avec la droite. Il m’a donné le choix : soit il me cassait la main droite, soit je le faisais moi-même. » 
« Arobyn m’a dit et répété que la place de second n’était qu’un terme poli pour désigner le premier perdant »   

Lecture Commune avec Letteratura *

dimanche 22 septembre 2013

Julie MAROH - Skandalon

Glénat - 18€50 - 152 p. - 4 septembre 2013

Ma critique : Tazane est un chanteur français érigé au statut de dieu par ses fans : connu et reconnu à l’international, des fans en délire qui l’acclament et rêvent de le rencontrer de le côtoyer…
Mais son succès semble lui monter à la tête : il vit d’excès, toujours un peu plus d’excès, sex, drogue, et rock’n’roll, jusqu’à l’irréparable.
Son entourage essaye de le raisonner, la presse à scandale s’empare de ses faits et gestes toujours un peu plus provoquants/dangereux/violents.

Cette BD traite avant tout, en fond et en avant, des problèmes de notre société, qui se crée des idoles pour modèle, et de ses idoles qui perdent plus ou moins pied avec la réalité. Personne ne veut plus être responsable de rien.

La postface nous confirme que Julie Maroh soulève un problème déjà posé par d’autre : les limites et faiblesses de l’humanité.
Elle ne propose pas de solution, raconte juste avec ses mots, son histoires, ses dessins.

Elle a un style particulier qui colle avec ce qu’elle raconte : c’est la vie, c’est comme ça, ce n’est pas toujours rose, mais ses BD rendent ça artistiquement beau.

Définition du mot grec "skandalon" extraite de la postface :
« Skandalon est un terme grec qui littéralement signifie « pierre qui fait trébucher ». Cette notion se retrouve dans les écrits hébraïques et le Nouveau Testament pour désigner tout ce qui peut pousser quelqu’un au péché, et elle est identifiée par René Girard comme un processus qui déclenche les rivalités mimétiques en société. Skandalon, c’est le désordre.  

Ma note : 17/20

mardi 10 septembre 2013

Sarah WATERS - Caresser le velours

10X18 - 10€20 - 590 p. - Août 2003

Ma critique :
A Epoque victorienne, là où on impose la jupe aux femmes, Nancy, jeune écaillère de Province anglaise rencontre Kitty, jeune fille qui joue les dandy dans un spectacle de music hall. Pour Nancy, c’est le coup de foudre. De là, sa vie commencera doucement à changer jusqu’à partir à Londres en tant qu’habilleuse de Kitty…

Dur dur de raconter ce roman sans en dire trop, en laissant au lecteur découvrir ce que deviendra la vie de Nancy qui quittait à peine le restaurant d’huîtres de ses parents. Ainsi, je ne dévoilerai que ce début.
Et pourtant, il va s’en passer des choses ! Nancy connaîtra une toute autre vie aux côté de différents personnages féminins plus ou moins bien attentionnés. Tout au long du roman, elle découvre l’amour et ses désillusions, la sexualité, la vie et ses différentes facettes, etc.

Nancy est une héroïne attachante qu’on côtoie tout le long du récit comme un amie qu’on a envie tour à tour d’encourager dans ses idées ou de consoler quand besoin est. Tout cela dans une ambiance et un contexte tour à tour glauques, luxuriants ou encore engagé…

Ce roman est à lire pour le roman d’apprentissage qu’il est, le classique qu’il peut devenir, pour la charmante Nancy ou encore pour découvrir une facette originale de l’époque victorienne.


Un bémol cependant, ce roman est à réservé à un public averti pour les scènes explicitement sexuelles qu’il comporte. J’ai déjà lu plus trash mais j’ai déjà lu plus chaste.

Ma note : 19/20

Info complémentaire : Ce roman existe en série TV sous son titre original "Tipping the Velvet"


jeudi 5 septembre 2013

Holly WEBB - Rose et la maison de magicien T.1

Flammarion - 13 € - 339 p. - Mai 2011

Ma critique :
Au XIXème siècle, Rose grandit dans un orphelinat où la vie n’est pas toujours joyeuse et est faite de simplicité. Elle se rend un jour compte qu’elle arrive à faire apparaître des images sur des objets pour consoler son amie Maisie. Elle s’étonne à peine et la vie continue. Jusqu’au jour où une dame vient chercher une pensionnaire pour la reloger. C’est rose qu’elle choisit. Celle-ci part alors vivre chez M. Fountain, un célèbre magicien. Alors qu’elle travaille en tant que domestique, elle prend conscience au contact de l’apprenti du magicien, qu’elle n’est peut-être pas une petite fille comme les autres…

J’ai beaucoup aimé ce livre : son ambiance, son histoire, son héroïne et ses personnages secondaires charismatiques. Quand on aperçoit le livre pour la première fois – un livre rose à étoiles et titre dorés – on s’imagine que l’histoire sera simple et adressée aux petites filles. Et en fait pas du tout. L’histoire est travaillée, bien ficelée et pas du tout gnangnan. L’ambiance est même parfois austère à tendance glauque. Et l’histoire peut plaire à un large public : fille comme garçon, de 11 ans à ados ou adultes, selon les goûts de chacun.


Une autre série est sortie à partir d’un des personnages secondaires, Lily, j’espère la lire bientôt

Ma note : 18/20

lundi 2 septembre 2013

Lire à Berlin...

Bonjour à tous !

C'est avec tristesse et désespoir (non non je n'exagère pas du tout XD) que je reviens de Berlin <3

J'avais emmené dans mes bagages un bon bouquin de 600 pages (Caresser le velours) pensant que je n'aurai pas assez à lire mais que nenni, nos journées furent tellement chargées que quand on rentrait, on mangeait puis dodo après un très court temps de lecture : épuisée ! (Donc, j'en suis seulement au 2/3 de mon livre commencé avant de partir^^)

Bref, entre toutes mes visites historiques, j'ai pu caser la visite de 3 librairies :
- La librairie Dussman, qui m'a vraiment beaucoup fait penser à Decitre : une enseigne très ressemblante et une immense surface de livre dans lieu moderne proche de la grande surface, loin de la petite librairie de quartier...
- La librairie Ocelot, librairie plus modeste quant à elle mais très attrayante. Cette librairie a la particularité de proposer un espace café où nous avons pu tranquillement boire un café ( ! ) et où j'ai pu laisser ma chérie pendant que j'allais vadrouiller en ce lieu.
- la librairie Otherland, spécialisée dans l'imaginaire qui m'a, de ce fait, fait rêver.

Des particularités ? Une passion en Allemagne pour le Grufallo que j'ai vu décliné sur des sacs notamment. Sinon, bien évidemment, beaucoup de livres qu'on a nous aussi que j'ai pris plaisir à admirer traduit dans la langue de Goethe. Autre chose, en Allemagne, ils éditent comme aux US des romans en Hardback que nous n'avons pas en France.

En ce qui me concerne, mon niveau d'allemand étant ce qu'il est, je me suis achetée 3 livres, dont 2 albums jeunesse et Cosmétique de l'ennemi que j'adore déjà en Français. Plus qu'à m'y mettre avec l'aide d'un dico :)

Sur ce racontage de vie, je vous dis à bientôt :)