dimanche 20 mars 2016

Thomas MONTASSER - Une année particulière

Presses de la Cité - 16 € - 174 p. - Mars 2016
Voici la lecture qui m'a accompagnée lors de mon voyage bloguesque à Helsinki. Je l'ai lu dans l’aéroport et dans l'avion, pour penser à autre chose et me détendre. Pour ça, il remplit plutôt bien son rôle.

Présentation de l'éditeur : "« Ma nièce Valérie doit s'occuper de tout. » Se retrouver un beau matin avec une librairie sur les bras, Valérie ne s'y attendait pas. Pour elle qui se destinait à une brillante carrière de consultante internationale en économie, quel cadeau empoisonné ! La jeune femme va pourtant se laisser prendre au jeu et, indépendamment des comptes de la boutique au bord de la faillite, découvrir peu à peu la littérature. Kafka, Dickens, Calvino, Pessoa... Une tasse de thé à ses côtés, elle dévore avec joie tout ce qui lui tombe sous la main. Texte après texte, échange après échange avec les clients peu banals du magasin, Valérie commence à prendre goût à sa nouvelle vie, mais c'est un roman singulier intitulé. Une année particulière et la rencontre d'un charmant inconnu qui l'aideront à écrire le chapitre décisif de son existence... "

Un roman fort prometteur mais qui tient peu ses promesses.
Certes, on plonge au coeur d'une librairie, et c'est bien agréable. les quelques incipits et livres cités sont un réel plaisir, de vraies découvertes. Mais l'histoire semblait promettre quelque chose de plus profond, de plus énigmatique, qui ne vient jamais.
La fin ne donne ma réponse aux questions que l'on ne se pose.
C'est un peu comme si l'on attendait tout le long que quelque chose se passe mais qu'il ne se passe rien.
Ce roman m'a apporté le plaisir et le divertissement que j'en attendais, mais cela ne va pas plus loin. J'aurai pu amplement passer mon chemin et c'est très dommage. Seule l'ambiance de la librairie a répondu à mes attentes

Ma note : 14/20

mardi 1 mars 2016

Mathias MALZIEU - Journal d'un vampire en pyjama

Albin Michel - 18 € - 240 p. - Janvier 2016
Ma critique :
Il y a des romans que l'on attend avec impatience, ceux de Mathias Malzieu sont de ceux-là.
Pour celui-ci, je l'attendais avec une certaine appréhension : j'aime énormément son écriture et ses précédents romans, mais qu'allais-je penser de celui-ci abordant le thème de la maladie ?
J'avais tout de même confiance et foi en Mister Malzieu.
Et ma lecture a été un régal.
Mathias Malzieu nous raconte sa découverte d'une maladie rare qui fait que son corps de retourne contre lui-même : ses anticorps prennent ses globules pour des éléments nocifs qu'il faut détruire. Ses anticorps le détruisent lui-même. Alors qu'il est en pleine promo du film Jack et la mécanique du cœur, c'est le début de séjours en hôpital plus ou moins longs, de doutes, d'inquiétudes. Dame Oclès s'invite à la fête, elle est là, elle rôde, séduisante, intrigante. Et puis, on commence à parler de greffe de moelle osseuse, de donneurs. Et il ne faut plus rien vivre au risque de se couper, se cogner, s'infecter.
Mathias Malzieu nous conte cela mais de sa manière à lui : d'une écriture poétique, pleine de comparaison folle, de jeux de mots, pour nous garder dans son univers.
C'est un roman qui m'a énormément plu, beaucoup touché, et que j'ai pris plaisir à savourer. Je l'ai lu lentement, pendant plusieurs soirs, attendant le moment de le retrouver et de poursuivre ma lecture, comme on savoure des carreaux de chocolat, avec plaisir mais en redoutant la fin de la tablette, alors, on fait durer le plaisir.
Vous l'aurez compris, une belle lecture qui m'a conquise malgré le thème qui me laissait un brin réticente. Une belle leçon d'espoir, de poésie, une vraie dose de plaisir que ce roman autobiographique, ce journal vampirique.
Citations
"Pour revenir dans le monde des vivants, il me faudra une greffe de moelle. Un traitement lourd, peut-être impossible à soulever. Sur Internet, ils disent qu'on peut mourir"
"Je tente de garder un stock de joie au creux de ma nuit"
"Des enfants me demandent de signer leur affiche, ils toussent, éternuent, sourient, veulent des photos et des bisous. Je ne connais pas de façon plus fabuleusement douce de risquer sa vie."
"Je soulève un vieux rêve rouillé : [...]Peut-être mordre, en tout cas embrasser"
"C'est d'ailleurs exactement parce qu'ils ont raison qu'ils ne prennent pas en compte la passion"
"Est-ce qu'on peut s'électrocuter avec des coquillettes ?"
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