mardi 29 avril 2014

Perle de librairie #10



"- Bonjour, je voudrais une BD qui s'appelle "le Donjon" 
- Alors je vais vérifier dans le stock sur informatique car je ne crois pas qu'on ait une BD qui s'appelle seulement "le donjon".
- L'auteur a un nom un peu bizarre" 
*tend un papier* : "le donjon de Naheulbeuk"

lundi 21 avril 2014

Michel HONAKER - Carabosse

Flammarion - 14 € - 386 p. - 2 avril 2014

Ma critique :
Carabosse, c'est l'histoire de la Belle au Bois dormant telle qu'on la connait mais développée avec talent par Michel Honaker.
Carabosse et Léonore, deux jolies jeunes filles, l'une brune sensuelle mais bossue, l'autre blonde douce et intrépide vivent chez leur père le comte Vituperi, lorsque, suite à une guerre des royaumes voisins, le jeune roi Florestan vient passer la nuit en leur demeure avec sa troupe. Carabosse est séduite par le roi, le roi est séduit par Léonore. Pour remercier de l'hospitalité qui leur est accordé, le roi propose au comte d'emmener ses filles découvrir son royaume, Bois dormant. Le lendemain, Léonore part pour le royaume, Carabosse, vexée d'être éconduite, refuse la proposition.
S'ensuivra un mariage entre le roi et Léonore. Pendant ce temps, Carabosse deviendra fée, une mauvaise fée, depuis toujours attirée par ce qui relève plus de la sorcellerie que de la féérie. 
A la naissance de la petite princesse Aurore, fruit de l'union de Floretan et Léonore, les fées sont conviées pour lui faire des dons. Toutes, sauf Carabosse. celle-ci s'invite quand-même et fait un funeste présage à la princesse : a ses 18 ans, elle se piquera avec un fuseau et mourra. Heureusement, la fée Lilas, arrivée tard, n'a pas encore fait son voeu : elle conjure celui de Carabosse comme elle peut : en se piquant la princesse sera seulement endormie.
Bien que précautions soient prises, ce qui devait arriver arriva et la princesse fougueuse se pique. Le royaume entier est alors endormi.
Sauf Trublion, nain, fidèle compagnon de Léonore et parrain d'Aurore, et la fée Lilas. Vient pour eux le temps de trouver un prince capable de contrer la malédiction en réveillant la princesse d'un baiser d'amour.

13 ans après mon premier roman de Michel Honaker (Le Prince d'Ebene, gros coup de coeur de ma jeunesse), me voici à nouveau avec entre les mains un livre de cet auteur.
Et c'est à nouveau un coup de cœur.
La réécriture est belle de par le style d'écriture très travaillée dont elle fait usage et de par le respect qu'elle a pour le conte initial, tout en y apportant des détails, des précisions qui nous font lire ce livre avec délice, sans impression de déjà vu, bien qu'on en connaisse toute la trame de base.
Les personnages secondaires que sont Trublion, Lilas, Carabosse, le roi et la reine ou encore l'oiseleur ne sont pas étranger au charme de cette réécriture. Ils permettent de recontextualiser toute l'histoire, d'y ajouter des dialogues et par ceux-ci, de la vie à ce conte.
J'ai aimé que l'histoire soit traité en 2 époques très développées : la rencontre du roi et de la reine et l'avénement de carbaosse d'un côté et la naissance puis le sommeil d4aurore et la quête de l'Eveilleur de l'autre.
On plonge au plus profond de ce conte classique.
Je recommande ce livre à tout amateur de conte. Il m'a fait réapprécier la Belle au Bois dormant, qui n'était pas mon conte préféré.

En + : Un bel objet : une couverture magnifique signée François Roca dans une texture que l'on trouve peu en littérature ado.
Citation : "Il faut redouter la vengeance d'une femme bien plus que celle d'un assassin"


Ma note : 20/20

vendredi 18 avril 2014

LUPANO & ANDREAE - Azimut T.1

Vents d'Ouest - 13€90 - 48 p. - Mai 2012


Quatrième de couverture : "L'épopée tragi-comique de héros qui ne se résignent pas. Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où, plus qu'ailleurs, on reste profondément outré par l'idée de la vieillesse et de son issue tragique : la mort. 
Mais a-t-on la possibilité d'y échapper ? Ailleurs peut-être pas, mais dans ce monde-là, il est permis de le penser. C'est en tout cas la théorie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps à étudier les caprices du temps à bord du Laps, son navire laboratoire. C'est aussi l'avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c'est de l'argent, et même des espèces sonnantes et trébuchantes. 
Chimère ! Diront certains. Non-sens diront les autres. 
En compagnie d'une myriade de personnages fantastiques, embarquez pour un fabuleux voyage qui vous emmènera tout autant dans les sphères éthérées de l’imagination qu'au cœœur des préoccupations existentielles humaines."

Ma critique : 
Une BD a priori sans queue ni tête dans un univers onirique, farfelu et steampunk. Des personnages barrés, hauts en couleurs. Un cocktail merveilleux qui passe très bien et dont on veut connaître la suite, pour peu qu'on ait été happé par cet univers où le temps semble au centre des choses et où le pôle nord a tout simplement disparu.


Ma note : 18/20

mercredi 16 avril 2014

Régis de SA MOREIRA - La Vie

Au Diable Vauvert - 15 € - 119 p. - Août 2012


Mon résumé :
C'est un livre à la multitude de personnages qui ne se résume pas.
Tout le long du livre, sur quelques lignes, se déroule un instant de la vie d'un personnage, célébrité ou anonyme. Ce personnage entre en interaction ou pense à un autre, et hop, sur les quelques lignes qui suivront, nous assisterons à la pensée de ce nouveau personnage. Et ça continue.

Extraits : 
"Si je chante mes chansons, personne ne donne. J'ai essayé de sourire mais les paroles étaient trop tristes. J'ai même vu une dame s'essuyer les yeux...

Rhume des foins, chaque année ça recommence. J'ai éternué si fort que tout le monde a sursauté, sauf mon voisin d'à côté qui n'a pas bronché...

Je pensais à ma femme. C'était merveilleux. J'avais hâte qu'on soit jeudi après-midi tous les deux..."

Ma critique :
Encore un livre de Régis de Sa Moreira qui m'a convaincu :)
Le principe est très sympa et hors du commun. On suit des bribes de vie. Parfois on est même dans la tête d'animaux ou de personnes décédées. C'est à la fois très posé, de simples constats, et parfois très drôle : ce qui se passe dans la tête des gens est parfois étrange.
J'ai aimé l'idée que ce livre montre qu'on est tous rattachés les uns aux autres par le fait de simplement se croiser, se côtoyer, s'apercevoir, ou simplement par la pensée. 
Une immense toile d'araignée de personnalités humaines.

Ma note : 17/20

lundi 14 avril 2014

David FOENKINOS - La délicatesse

Folio - 6€80 - 209 p. - 2011


Quatrième de couverture :
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… - Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité »

Ma critique :
Je ne vais pas vous en dire trop car ça vous spoilerait l'histoire, et j'ai aimé être surprise par les événements de ce livre.
Ce qu'il vous faut savoir, c'est que ce roman est l'histoire de la reconstruction d'une jeune femme, Nathalie, dont la vie bascule du jour au lendemain. Elle tente tant bien que mal de poursuivre son quotidien. 
La majeure partie de l'histoire se déroule au travail de Nathalie, au contact de ses collègues : patron sympathique mais un peu collant, collègue trop curieuse et collègue mystérieux.

Je dois vous dire que n'ayant entendu que du bien de ce livre, je m'attendais à mieux. cependant, c'est un livre doux malgré les coups durs qu'il évoque et qui reste une lecture facile et agréable. Il ne faut pas en attendre trop.


Ma note : 15/20

samedi 12 avril 2014

Alex FLINN - Sortilège

Hachette Black Moon - 331 p. - Juin 2009
[Edition épuisée, existe en poche]

Résumé :
Kyle Kingsbury est l'archetype du beau gosse américain du XXIème siècle : arrogant, méchant, il fait tomber toutes les filles de son lycée.
Jusqu'au jour où une sorcière lui jette un sort pour lui ouvrir les yeux : le voilà transformé en monstre. Et l'argent de son père, célèbre présentateur de TV ne pourra rien y changer.

Ma critique :
Un avis mitigé pour ce roman :
- D'un côté une très chouette réécriture de La Belle et la Bête. Du moins, celui que je connais, le Disney. Tout y est : le monstre méchant qui évolue, les roses, le sortilège, les adjuvants, le miroir magique, le déroulement de l'histoire, etc.
- De l'autre, une romance archi caricaturale et niaise. Kyle Kingsbury est une tête à claque, on peut se dire que c'est le but. Sauf que c'est trop. Trop de détails pour déprécier le personnage qui n'ont pour conséquences que de déprécier le livre pour cause d'exagérations qui décrédibilisent l'histoire.
- Un plus dont je ne sais quoi penser : des pages d'un forum sur lequel Kyle, le monstre, se rend afin d'échanger avec d'autres personnes victimes d'un sortilège. On y retrouve l'histoire de la petite sirène par exemple. Si j'aime l'incursion de personnages d'autres contes célèbres, j'ai trouvé ces pages de forum gnangnan.

Ma note :14/20