mercredi 20 juin 2018

Antoine BELLO - Scherbius (et moi)


Gallimard - 21 € - 448 p. - 3 mai 2018

Ma critique :
J'ai lu un livre fascinant, qui nous plonge dans les tréfonds de la psyché humaine.

Cette histoire nous est contée par Maxime Le Verrier, jeune puis éminent psychiatre.
Le Verrier est un tout jeune psychiatre quand un confrère vient lui confier un cas, celui de Scherbius. Le Verrier est très intéressé par le sujet. Alors, sous ses yeux, le confrère en question devient le patient. Celui-ci s'était fait passer pour psychiatre alors qu'il ne l'est aucunement. C'est le début d'une longue relation entre un patient complexe, se faisant appelé Alexandre Scherbius et le psychiatre.
Car d'apparence, ce dont souffre Scherbius, c'est de troubles de la personnalité multiple. Commence alors un travail fascinant entre les deux hommes, sur plusieurs années, où Scherbius n'aura de cesse de tromper Le Verrier. Ce dernier, consciencieux, fasciné, écrira un livre sur leur relation. Puis un deuxième, puis un troisième, etc. avec des modifications au fur et à mesure de leurs rencontres et des élucubrations de Scherbius. C'est ce livre et toutes ses éditions que nous, lecteurs, tenons entre nos mains.

Ce bouquin est passionnant. C'est un roman très riche, qui, en nous divertissant, nous ouvre une porte sur la psychiatrie humaine et nous fait découvrir ce que sont les troubles de la personnalité multiples et le syndrome de l'imposteur. Je ne me suis pas ennuyée une seconde à la lecture, tout autant fascinée par Scherbius que Le Verrier.
Scherbius est un personnage trouble, autant sympathique que détestable. On le prend en pitié, on l'admire, il ne nous laisse pas indifférent. Il fascine par ses capacités à changer de personnalité, de vie et à manipuler.
Le Verrier quant à lui est quelqu'un de droit, d'intègre, de professionnel et de sympathique aussi. Il n'abandonnera jamais son patient, même quand celui-ci le tournera en ridicule.
Leur relation est très plaisante, tour à tour patient et médecin, escroc et victime pour au final être très proche d'une longue amitié.

En dernier point, et pour ravir les littéraires que nous sommes, Scherbius (et moi) est truffé de références littéraires. En effet, beaucoup des noms dont s'affuble Scherbius, ou bien qu'il cite, sont des noms empruntés à des personnages issus de la littérature.
Il y a aussi, évidemment, des références aux autres patients atteints de troubles de la personnalités multiples célèbres.

Si vous êtes curieux de l'humain, ce roman vous fascinera comme il m'a fascinée.

Ma note : 16,5/20

Mots Clefs : Psychiatrie - Trouble de la personnalité - Relation humaine - Syndrome de l'imposteur

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