lundi 27 février 2017

Jean HEGLAND - Dans la forêt

Gallmeister - 23€50 - 300 p. - Janvier 2017
Ma critique : Après une pénurie, Eva et Nell, dix-huit et dix-sept ans, se retrouvent seules chez elles, dans leur maison au fond de la forêt et loin de tout. Alors qu'Eva avait des rêves de danse classique, Nell rêvait d'étudier. L'une continue tant bien que mal ses entraînements, pendant que l'autre nous livre leur quotidien qu'elle écrit dans un journal.

On pourrait penser à un roman post-apo ou une histoire de survie supplémentaire. Oui mais non. Je ne sais si c'est du fait que l'histoire nous soit contée par une jeune fille ou quoi, mais il y a quelque chose d'à part dans la lecture de ce livre.
Déjà, l'absence de mélodrame. Certes, la situation est difficile et tragique, mais ce n'est pas exagéré. On suit le quotidien des jeunes filles, leurs craintes et leurs espoirs, leurs tactiques et leurs manières de survivre pour tenir bon tant physiquement que moralement.

Pendant ces 300 pages, nous sommes avec elles dans les bois, nous compatissons et nous espérons. Car l'espoir persiste, l'espoir qu'une autre vie est possible, l'espoir que les choses se rétabliront. 
Cet espoir passe beaucoup par la relation des deux sœurs : elles s'entraident, s'aiment et se soutiennent. Bien sur il y a parfois des accrocs, des désaccords et des rancunes, engendrés par le fait d'être seules, impuissantes et renfermées l'une sur l'autre. Mais c'est grâce à cette relation, au fait qu'elles se serrent les coudes, que la vie est possible malgré tout.

Une vraie belle lecture bouleversante.

Mots clefs : Nature writing - Fraternité - Entraide - Solitude - Survie

Ma note : 17/20

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dimanche 26 février 2017

Gabriel KATZ - La maîtresse de Guerre

Pocket - 8€50 - 480 p. - Mars 2016 (2014)
Présentation de l'éditeur : À sa naissance, tout le village du Nordland était en deuil : l’enfant unique d’Horn, le maître d’armes, était une fille. 
Vingt ans plus tard, Kaelyn n’aspire qu’à marcher sur les traces de son père et devenir Maîtresse de guerre, la plus haute des distinctions. 
Armée de son courage, de son talent et de quelques rudiments d’escrime, elle prend la route du lointain sultanat d’Azman, terre barbare en proie aux cannibales. Mais ce n’est pas sur le champ de bataille que la belle et sensuelle Kaelyn va mener son combat, car de nombreux défis l’attendent avant qu’elle puisse se prétendre digne de porter l’épée…

Ma critique :
Des mois que Gabriel Katz est encensé sur la blogosphère et parmi ses lecteurs. Plusieurs de ses romans m'ont fait de l’œil. Et pourtant je n'avais pas encore pris le temps. Toujours la même rengaine "Trop de livres tentant, pas assez de temps".
Avec la sortie poche de La maîtresse de guerre, j'ai saisi l'occasion de rattraper mon erreur.

Ce qui m'a plu dans l'écriture de Gabriel Katz, c'est qu'il nous embarque de suite avec lui d'une plume vive et acérée. On est directement dans le vif du sujet et on en redemande.
Le récit est bien construit : Kaelyn est introduite par une présentation du milieu d'où elle vient et du contexte qui englobe le monde dans lequel on est. Monde qu'on découvre petit à petit, au fur et à mesure que Kaelyn y pose les yeux et y mène ses pas.

Pour ce qui est de l'histoire, tout y est : une intrigue menant à l'aventure, une possibilité entrouverte de romance et une héroïne hors du commun. Car Kaelyn est une héroïne complexe : elle est fougueuse, impétueuse, elle ose tout, mais est jeune et ne maîtrise pas encore tous les codes de la vie, de la société, et du monde de la guerre. C'est un roman résolument féministe à travers ce personnage : Kaelyn n'en fait pas trop, Kaelyn est juste. Avec ses forces et ses faiblesse.

J’ajouterai une mention spéciale au personnage d'Hadrian : il en impose par ses compétences mais reste mystérieux : on en sait très peu sur lui. Il garde ses distances avec Kaaelyn, mais cède parfois du terrain, comme une faiblesse qui se dévoilerait en de très rares occasions. C'est à la fois dommage d'en savoir si peu sur lui et à la fois une bonne chose car cela fait parti intégrante du personnage.

Enfin, j'ai vraiment apprécié le rythme haletant, fait de courts chapitres et de multiples rebondissements.

Vous l'aurez compris, j'espère, ce roman m'a emballée ! Ainsi, j'ai hâte d'avoir la possibilité de découvrir d'autres romans de l'auteur.

Ma note : 17/20

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lundi 13 février 2017

Rachel HAWKINS - Hex Hall T.1

Le Livre de Poche - 5€90 - 288 p. - 2014

Présentation de l'éditeur : "Sophie Mercer ne sait pas user de ses pouvoirs de sorcière avec discernement. C’est pour cette raison que son père, lui-même magicien, décide de l’envoyer faire ses études dans un lycée pour « élèves hors normes », en Géorgie. Et, quand on est expédiée à Hex Hall pour usage inapproprié de la magie, que l’on y côtoie vampires, spectres et loups-garous, qu'on doit empêcher une vampire aux cheveux roses de prendre feu, lutter contre trois ravissantes sorcières aussi dangereuses que des top models en manque de magazines, et résister à un séduisant sorcier très très agaçant, on n'a aucun besoin qu'une élève soit retrouvée vidée de son sang. C'est pourtant ce qui arrive à Sophie. Et Sophie, il ne faut surtout pas l’énerver..."

Ma critique : Un livre que j'avais depuis longtemps dans ma PAL, offert par une copine. J'ai profité d'un voyage en train pour le lire : ayant souvent des difficultés de concentration, un livre ado facile à lire et divertissant ma paraissait adapté. Et ce fut un bon choix.

Ce premier tome est une petite lecture fantastique toute simple. L'héroïne est une sorcière un peu perdue, et j'ai eu un faible pour sa colocataire de chambrée, une vampirette obsédée par le rose et victime de rejet car différente de par sa condition.

L'histoire, elle, est simple : une première année dans une école pour sorcières & co qui maitrisent mal leur pouvoir, des enquêtes pour meurtre ou élève malmené et enfin, des élèves peu sympathiques pas toujours animés de bonnes intentions.

Ce n'est pas LE roman du siècle, mais il a répondu à mes attentes en me divertissant : on passe un bon moment.

Ma note : 14/20

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lundi 6 février 2017

David VANN - Aquarium

Gallmeister- 23 € - 280 p. - 3 octobre 2016

Ma critique : Chaque jour après l'école, Caitlin, douze ans, attend que sa mère rentre du travail et vienne la chercher à l'aquarium de la ville. Elle est fascinée par tous ces poissons aux multiples aspects, multiples particularités et couleurs chatoyantes.
Un jour, elle y rencontre un vieux monsieur, comme elle, en admiration devant les poissons. C'est une nouvelle amitié qui naît, mais qui très vite, ne conviendra pas à la mère de Caitlin.

J'étais tombée sous le charme de l'écriture de David Vann avec Sukkwan Island, très beau roman mais aussi très dur.
Ici, le roman n'est pas aussi noir que Sukkwan Island ou que les précédents romans de l'auteur. Il reste heureusement très prenant par l'écriture. L'intrigue est assez simple, on peut voir venir certaines choses, mais cela ne m'a pas empêché d'adorer ma lecture. Caitlin est tout aussi attachante que le vieux monsieur ; et la mère de Caitlin, bien que plus dure, reste un personnage charismatique important.
Tout n'est cependant pas joyeux, il y a des passages très très dur, la faute à la vie que mènent Caitlin et sa mère, dans leur petit appartement, et une certaine précarité. Mais je pense que David Vann a un réel talent pour transcrire les moments durs, pour nous captiver sans voyeurisme.

En bref, c'est un roman un peu moins fort que d'autres de l'auteur mais dont j'ai tout de même adoré l'histoire, l'ambiance et les personnages principaux


Mots-clefs : Relation familiale, Amitié, Adolescence, Aquarium, Drame


Ma note : 17/20

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