dimanche 22 novembre 2015

MARCHAND - PERRIER - AZUELOS - Le Fantôme arménien

Futuropolis - 19 € - 188 p. - Avril 2015

Ma critique :

Varoujan, décide de faire une exposition de portraits d'arméniens en Turquie. Ce n'est pas sans émotion et appréhension qu'il part avec sa femme Brigitte sur la terre de ses ancêtres. 
Là-bas, il confrontera passé et présent sur les traces de l'Histoire, au contact de descendants d'arméniens qui vivent encore en Turquie.

C'est un roman graphique dont j'ai aimé la construction oscillant entre passé et présent ainsi que les enjeux à la fois de mémoire et plus personnel, dans l'intimité de ceux qui restent, dans le dénie de certains turcs.

Un ouvrage tant historique que personnel, accessible, qui met une lumière sur des événements que nous ne connaissons que trop peu.

Ma note : 17/20

lundi 16 novembre 2015

Maïssa BEY - Hizya

L'aube - 21 € - 346 p. - Septembre 2015

Ma critique : Hizya, c'est à l'origine un poème sur un amour tragique, une femme aimée morte à laquelle son amoureux clame son amour et son désespoir.

Hizya, c'est aussi le  prénom de la jeune femme que l'on suit dans ce roman. Hizya vit en Algérie, dans une famille traditionnelle qui veut la marier. Elle, a des rêves d'histoire d'amour passionnée comme dans le poème. Elle nous raconte son quotidien, sa famille, son travail au salon de coiffure du coin malgré ses diplômes universitaires.

On a deux styles de narrations : un premier plus factuel, ou Hyzia dit "je" mais reste extérieur à ce qu'elle raconte. Un deuxième, en italique, où elle analyse ce qu'elle vient de nous raconter et se dévoile davantage.

J'ai aimé à la fois la construction et le personnage et aussi l'immersion dans l'Algérie d'aujourd'hui, pays de joie et moderne mais aussi pays ancré dans des traditions différentes des notre où la femme a trop peu de place.

C'est un roman lumineux, qui se lit vraiment très bien et nous fait découvrir une culture. J'étais à moitié emballée à l'idée de le lire et je l'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé.

Ma note : 17/20

mardi 10 novembre 2015

Nathalie AZOULAI - Titus n'aimait pas Bérénice

P.O.L - 17 €90 - 315 p. - Août 2015

Ma critique :
Une narratrice que l'on nommera Bérénice évoque les souvenirs de son histoire avec celui qu'on nommera Titus, alors qu'il était marié à Roma.
Pour oublier ce douloureux chagrin, la narratrice s’intéresse à Racine et à sa vie. Elle cherche à comprendre qui il était, pourquoi il a écrit ses tragédies et pourquoi en alexandrin. c'est ainsi que début une biographie romancée de la vie de Racine, de ses débuts à Port-Royal à la fin de sa vie.

J'ai adoré me plonger dans ce roman car, vous le savez peut-être, j'adore énormément les quelques pièces de Racine que j'ai lu. Elle sont des petits plaisirs que j'aime lire de temps à autre. Ce qui me réjouit, c'est de savoir que je n'en ai lu qu'un tiers et qu'il m'en reste donc encore 8 à découvrir.
Ainsi, redécouvrir la biographie de Racine par le biais du roman, par la plume de Nathalie Azoulai, a été une lecture aussi enrichissante que divertissante et plaisante. J'ai reconnu des éléments que j'avais vu en cours et apprécié l’approfondissement et l'inventivité qui a permis de broder autour de tout ça afin de les ancrer dans le réel de la narration romanesque.

Ce qui m'a un peu chiffonnée, c'est que je pensais que le parallèle entre la vie de la narratrice, la vie de Racine et la pièce de Bérénice serait omniprésent et ce ne fut pas le cas puisqu'on ne retrouve les éléments présents que pendants quelques pages au milieu du roman et à la fin. 
Après, si j'aurai souhaité que cela soit approfondi, j'ai grandement apprécié de suivre la vie de Racine et ne m'en formalise donc pas, vous l'aurez compris.
J'ai été très heureuse lorsque j'ai appris que Nathalie Azoulai avait reçu le prix Medicis pour ce roman, c'est amplement mérité.
Citations :
"De toute écriture, ce qui compte, c'est la lecture qu'on en fait" p.35
"Il déteste le temps parce qu'il use l'amour et le chagrin d'amour" p.206
"...les séparations sont bien moins majestueuses dans la vie que dans sa pièce, qu'elles n'ont pas cette harmonie grave, qu'elles sont stridentes, crèvent les tympans, une personne quittée est une carcasse qu'on désosse et qui couine de toutes parts, dont on déchire les plus tendres cartilages, sans ordre ni méthode." p.211
"Le chagrin est une fièvre qui a ses redoublements et ses suspensions" p.260 
"On ne quitte jamais impunément ce qu'on a aimé" p.261
 "On dit qu'il faut un n pour se remettre d'un chagrin d'amour. On dit aussi des tas d'autres choses dont la banalité finit par émousser la vérité" p.315

Ma note : 17/20 

lundi 9 novembre 2015

Jean RACINE - Bérénice

Bordas - 3€55 - 200 p. - 1ère repré. 1670
Ma critique : Bérénice aime Titus. Titus aime Bérénice. Antiochus aime aussi Bérénice. Bérénice est reine de Palestine, Titus empereur de Rome. Titus ne peut pas épouser une reine étrangère. Ils doivent se dire adieu.


Une fois de plus un bonheur de retrouver les alexandrins racinien. Une tragédie différente des autres par son intrigue, le déroulement des événements, et surtout la fin.

Certains aiment le réconfort trouvé dans les romances et comédies romantiques, moi j'aime retrouver le sourire, le plaisir des mots et de la langue française auprès des textes de Racine.

Ma note : 19/20