dimanche 22 avril 2018

Erwan Ji - J'ai avalé un arc-en-ciel

Nathan - 16€95 - 396 p. - Mars 2017

Ma critique : Ce roman raconte la vie de Capucine, franco-américaine, en Amérique, au côté de sa bande de copains. C'est leur dernière année de lycée et c'est l'année de sa rencontre avec la belle et charismatique Aiden.

Soyons honnête, je n'ai rien d'exceptionnel à dire de ce roman. Il m'a fait passé un très bon moment, j'avais plaisir à le retrouver, mais je ne pense pas qu'il soit indispensable.

Capucine et sa bande de copains sont des ados normaux, attachants. On suit l'épopée de leur vie sans prise de tête. Sachant qu'ils sont quand-même, assez privilégiés...

Mention spéciale au personnage d'Aiden, son look, sa personnalité, tout est plaisant. De plus, elle est celle qui va faire découvrir à Capucine quelque chose de sa personnalité qu'elle ne connaissait pas. J'y ai reconnu des choses que j'ai vécu et ressenti il y a de ça quelques années et je dois dire que le sujet est traité avec justesse.

J'ajouterai que j'ai quand-même bien envie de lire la suite, J'ai égaré la lune qui a l'air tout aussi sympa :)


Mots clefs : Adolescence - Lycée - Découverte de soi - LGBT

Citations : "L'amour ne change pas, ce sont les gens qui changent"

Ma note : 15/20

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samedi 14 avril 2018

Pierre-Olivier LACROIX - Presque vivant

Numeriklivres - 18 € - 376 p.

Présentation de l'éditeur : "Paris. Une petite fille découvre un utérus parfaitement sectionné dans un des congélateurs du rayon des surgelés d’un supermarché. Annabelle Vitalis, responsable de l’institut médico-légal du quai de la Rapée [...] est complètement décontenancée par cette sordide découverte et décide de faire appel au commissaire Francis Delacosta. Cet ancien boxeur, drogué, alcoolique notoire et père indigne, toujours en guerre contre sa hiérarchie, est connu pour résoudre les affaires les plus tordues avec des méthodes pas toujours très orthodoxes. Avec son collègue Pierre Villard, ils arpentent les rues d’un Paris aussi noir que l’humeur du commissaire : ils doivent impérativement retrouver le corps correspondant à l’utérus sectionné pour qu’une enquête soit officiellement ouverte..." 

Ces jours-ci, j'ai lu un polar qui m'a très très positivement surprise.

Un polar édité chez un petit éditeur. Or, libraire, je suis assez méfiante des petits. Parfois (souvent), à tort. Mais, libraires, nous sommes démarchés tous les jours par des auteurs et éditeurs ayant écrit LE meilleur roman du 21ème siècle que c'en est lassant. Qu'on n'a pas le temps de laisser sa chance à tout le monde. Oui, c'est discutable. Mais le temps n'est, hélas, pas étirable. 

Bref, pour en revenir aux faits. 

Ce polar, je l'ai aimé pour différentes raisons. Dès les premières lignes, il m'a embarquée. Un uterus retrouvé au rayon surgelés, forcément, ça questionne, ça intrigue et ça nous happe directement dans le vif du sujet, donc, dans l'histoire.

Très vite, on fait connaissance avec les deux protagonistes principaux, deux flics, le gentil Villard très geek et le commissaire Delacosta, un type antipathique, brut de décoffrage, aux méthodes peu orthodoxes.
Bien sûr, d'autres personnages s'ajoutent : des collègues, des proches. Tous intéressants. Rien n'est laissé au hasard.

Quant à l'histoire, l'intrigue, une ficelle que l'on croit tirer en appelle une autre, sur un autre plan, différente, et pourtant liée.
En bref, je me suis laissée surprendre. J'ai cru avoir compris rapidement, presque déçue, mais prenant plaisir à poursuivre ma lecture, pour au final m'apercevoir que je n'y étais pas. 

Après, je ne suis pas une grande lectrice de polar. Mais quand-même. Et justement. Malgré mes craintes et réticences, je me suis laissée prendre au jeu jusqu'au bout.

Alors petit éditeur ou non, lecteurs de polars ou non, osez, laissez vous tenter.

dimanche 1 avril 2018

Gabriel TALLENT - My Absolute Darling (trad. Laura Derajinski)

Gallmeister - 24€40 - 453 p. - Mars 2018 - 9782351781685
Ma critique : J'ai lu un roman époustouflant. Un de ceux qui vous prend aux tripes et que vous n'oubliez pas de sitôt.

Il s'agit de My Absolute Darling.

L'histoire de Turtle, adolescente, qui vit à l'écart avec son père Martin. Un père avec qui elle a une relation très compliquée, très ambiguë. Un père qui l'éduque à la dure. Par exemple, Turtle est plus douée dans le maniement des armes à feu qu'en vocabulaire à l'école.
Martin aime Turtle. Turtle aime aussi Martin. Mais cette affection, de la part de Martin, dépasse les limites.
Turtle essaye de se construire malgré tout, comprend que certaines choses ne vont pas, mais n'a pas toutes les clefs pour s'affranchir de son père.

C'est une histoire dure. Une histoire terrible. Terrible dans le sens où certains passages sont extrêmement difficile. C'est un des rares livres qui m'a donné des haut-le-cœurs. Mais terrible car c'est aussi une historie terriblement belle dans un sens, terriblement forte.
Turtle est quelqu'un qu'on a envie d'aider, de prendre sous son aile, mais pour qui on comprend qu'on ne peut rien. Martin est quelqu'un de haïssable. Qu'on arrive parfois presque à accepter. 
C'est un roman qui ne porte pas de jugement sur ces personnages. Un roman qui aborde une multitude de thématiques sociétales américaines. 

C'est un roman coup de point. Un bijou. Un roman fort. Un roman que j'ai adoré.
Vous avez compris, jetez vous dessus.

Mots Clefs : Construction de soi - Armes à feu - Inceste
Ma note : 19/20

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