jeudi 18 décembre 2014

SOUILLON - Hello Fucktopia

Ankama - 14€90 - 75 p. - Novembre 2014

Ma critique :
Contexte : Je suis fan de la BD "Maliki", j'ai les 6 tomes, cette héroïne m'amuse par son réalisme quotidien et ses amis irréalistes. Je sais que son auteur prépare une nouvelle BD. Je sais aussi qu'elle n'a rien à voir avec Maliki, qu'elle sera plus sombre.
J'attends avec impatience. La première critique que j'en lis est dithyrambique. 

Puis vint ma lecture. Et c'est une lecture que j'ai faite hier soir et qui me laisse à ce jour perplexe.

L'histoire est celle d'une jeune fille qui étudie l'art, qui garde son casque rouge sur les oreilles et qui multiplie les expériences et surtout les excès. Il y a dans le fond une histoire d'amitié et des soucis familiaux.
Les dessins sont sombres, dans des tons noirs, rouges foncés, gris, bleus foncés. Ils accentuent la noirceur de l'histoire et pour ça, sont bien choisis.

Mais alors, qu'est-ce qui ne va pas, qu'est-ce qui me laisse tant perplexe ?
Si le thème est un thème qui m'attire : le fait d'être un peu perdu dans sa vie, de tenter des expériences, de se laisser aller, d'être pas forcément heureux... Le sujet est traité d'une drôle de manière. 
On passe d'un thème à l'autre sans vraiment de continuité, des histoires à creuser sont ébauchées, sans qu'il n'y ait de suite. Je reste donc sur ma faim.

Le travail scénaristique est assez réussi dans la mesure où on voit (un peu) l'évolution de l'héroïne, mais la conclusion tombe un peu comme un cheveux sur la soupe.

J'ai du mal à l'admettre, mais pour l'instant, je suis déçue.
Heureuse de voir que l'auteur tente de publier autre chose que Maliki, mais je trouve que ce n'est encore pas très abouti (malgré un travail et re-travail de l'auteur).

C'est une critique qui me fait un peu de mal à écrire, mais c'est ici mon ressenti.

Ma note : 14/20

mardi 9 décembre 2014

Eric SANVOISIN - L'homme au masque de brouillard

Auzou "Virages" - 10€95 - 163 p. - Septembre 2014

Ma critique : 
Oyonnick le Mauve est magicien de rang 7 dans l’ordre des Mages de RocheFlamme. L'ordre fait appel a lui lorsque les grands mages du conseil des magiciens commencent à tomber malade : d'abord leur esprit semble les quitter, puis ils meurent. 

Avec l'aide de son amie d'enfance Reseda, ils tenteront d'endiguer le mal qui s'abat : Oyonnick en se rendant auprès du seigneur des cendres, qu'on soupçonne coupable de cette épidémie ; Réséda, en intervenant quand elle comprend qu'Oyonnick est en danger.

Eric Sanvoisin crée ici un bel univers de fantasy avec une intrigue originale pour les jeunes lecteurs. De plus, l'histoire se déroule en plusieurs parties distinctes qui assoient sa progression : on y rencontre différents personnages et on découvre même l'état d'esprit dans lesquels se trouvent les mages avant de mourir. 

Une seule déception : une histoire d'amour se greffe à l'histoire : elle intervient d'un coup, à un moment assez improbable, et très rapidement. Ainsi, elle embrouille un peu le lecteur. 

J'ai, finalement, tout de même pris beaucoup de plaisir à ma lecture et je recommande volontiers ce roman. 

Ma note : 17/20

dimanche 7 décembre 2014

Anne PERCIN - Les Singuliers

Rouergue - 22 € - Août 2014 - 392 p.


Ma critique :
Ce troisième roman d'Anne Percin que je lis me confirme qu'elle est un auteur aux multiples facettes.
Après L"âge d'ange qui m'avait beaucoup touché et Western Girl qui me faisait découvrir l'équitation Western, Anne Percin me fait découvrir le monde de l'art de la fin du XIXème siècle.

Ce roman retrace, sur 2 ans et quelques, les vies de trois personnages qui se cherchent dans le milieu de l'art et côtoient ainsi de grands noms (qui ne le sont pas encore) tels que Paul Gauguin ou Vincent Van Gogh.

Nous découvrons ainsi les correspondances d'Hugo Boch et de sa cousine Hazel Boch ainsi que celles d'Hugo Boch et de son ami Tobias. On est au tournant de leur vie, ces jeunes gens cherchent leur place dans le milieu de l'art tout en tentant de rester eux-mêmes. On suit leurs relations, leurs interrogations, leurs espoirs et leurs difficultés.
Quelques temps en Bretagne pour Hugo, qui se découvre une passion pour la photographie, et entre Paris et la Belgique pour Hazel et Tobias, qui se perfectionnent en peinture.

Le monde de l'art est un monde totalement inconnu pour moi. Les tableaux de Dali, que j'aime énormément, ou mes cours de "Littérature & art" n'ont pas suffit à faire de moi une experte d'un univers si vaste, bien loin de là : tant d'époques, de techniques et de courants en Art !
Ainsi, j'ai mis les pieds, ou plutôt les yeux, dans ce roman avec un regard de novice. Et c'est un roman que j'ai su apprécier grâce à la plume de l'auteur. L'idée d'un roman épistolaire était déjà quelque chose que j'affectionnais. Ici, le pari est réussi au contact de ces personnages fictifs et de ceux qu'ils ont côtoyés, eux réels. 
Un énorme travail de recherches a dû être fait par l'auteur ; même si l'on reste dans la fiction, certains événements se sont réellement passés.

Une mention spéciale pour nos trois personnages principaux qui m'ont touchés et dont j'ai pris plaisir à suivre l'évolution : de leurs recherches artistiques à l'évolution de leurs relations.

En bref, un roman qui m'a sorti des sentiers battus et qui m'a plu.

Citations :
 "L'art est dans l’œil de celui qui fait l'image, et non dans l'instrument"
"Je suis convaincue qu'on ne peut réussir que de deux manières : par opportunisme ou par scandale."
"Je ne sais toujours pas ce que je cherche, mais je sais au moins que je ne l'ai pas trouvé"
Ma note : 17/20