mercredi 21 février 2024

Fanny RUWET - Bien sûr que les poissons ont froid

L'Iconoclaste - 19€ - Mars 2023 - 264 p.

Ma critique :
Aujourd'hui je viens vous présenter un livre que j'ai lu il y a maintenant quelques mois et dont j'avais hâte de vous parler car je l'ai adoré.

En deux mots, on suit la narratrice, Allie, juste après une rupture. En discutant avec un ami, elle décide de partir à la recherche de son amour d'internet de jeunesse, un certain Nour.

Déjà, à savoir que je ne connaissais pas du tout Fanny Ruwet, je ne savais pas que c'était une humoriste, rien. (Et tant mieux, car je ne l'aurais peut-être pas lu si j'avais entendu avant des extraits de ce qu'elle fait. J'ai en effet beaucoup moins accroché qu'à ce roman) Je l'ai lu sous conseil il me semble.

Ce roman, j'ai l'impression que j'en étais la cible parfaite : j'ai grandi dans les années 90-2000, je suis de la génération MSN et Skyblog. Ainsi, plein de références m'ont parlé, m'ont fait sourire, m'ont émue.

C'est un roman qui parle de quotidien, de reconstruction après une rupture, ou de choses sombres de la vie, telles que la dépression, la difficulté d'être soi et de trouver sa place... Mais c'est surtout un roman qui fait beaucoup de bien. Il m'a plusieurs fois fait franchement rire, par sa construction (les notes de bas de page^^) ou les réflexions d'Allie.
Citations : "J'aimerais être capable de me concentrer sur quelque chose assez longtemps pour savoir ce que j'en pense"
"Je n'ai jamais vraiment su comment exister. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été trop ou trop peu"
"C'est fou d'avoir si souvent envie de crever et tellement peur de mourir"

Mots clefs : Tranche-de-vie - Humour - Rupture - Dépression - Génération MSN/Skyblog

Ma note : 18/20

lundi 19 février 2024

Michiko AOYAMA - Un jeudi saveur chocolat (trad. par Alice Hureau)

Nami - 18€ - 224 p. - Juin 2023

Ma critique :
Un jeudi saveur chocolat nous plonge dans 12 histoires qui sont chacune un moment de vie quotidienne d'un personnage central. 
Ce que j'aime particulièrement, c'est que chaque personnage apparaît tout de même dans les nouvelles suivantes ou précédentes. C'est un procédé que j'avais déjà vu dans le roman précédent de l'autrice ou dans d'autres romans et que j'adore.

De plus, chaque nouvelle a pour thématique principale, une couleur et tournera donc autour de celle-ci pour nous conter l'anecdote centrale.

Le recueil navigue entre Tokyo et Sydney pour doublement nous dépayser.

J'adore toujours me plonger dans la littérature japonaise car je retrouve toujours cette ambiance apaisante que j'aime tant, et ce roman-recueil n'en fait pas exception.

J'ai hâte de lire sa suite, parue récemment, Un lundi parfum matcha

Mots clefs : Roman choral - Japon - Nouvelles

Ma note : 16/20

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lundi 12 février 2024

Sonja DELZONGLE - Noir comme l'orage

Fleuve noir - 22€90 - 555 p. - 11 Janvier 2024

Ma critique :
Noir comme l'orage est un polar qui m'a attirée dès que j'en ai entendu parlé, par son policier a priori très humain et attachant et par son intrigue très originale. En effet, les crimes sur lesquels le capitaine Max Fontaine enquête ont lieu pendant l'orage et ce n'est autre que la foudre qui tue les victimes.

A savoir, que ce polar a répondu à mes attentes : non seulement j'ai adoré, mais en plus il est addictif. Je l'ai dévoré malgré ses 550 pages qui en font un bon pavé. 
Toutefois, vu qu'on ne peut pas être parfait, quelques bémols sont à relever. 

Déjà, le capitaine Max Fontaine, on nous le dévoile très vite, est un policier transgenre. Et ça, clairement, pour moi, c'est un grand OUI. Car cela annonce une normalisation de la transsexualité. En effet, le personnage principal est trans, mais ce n'est pas le sujet du roman, c'est comme ça, c'est sa vie, et c'est vraiment chouette que les trans soient représentés. MAIS, hélas il y un mais, les raisons pour lesquelles Max Fontaine a fait sa transition nous sont données, et elles sont totalement invraisemblables. Honnêtement j'espère que personne ne subit d'opérations pour cette raison-là. Une transition c'est quelque chose que l'on fait pour soi...
Passé ce sujet, le capitaine Max Fontaine est un personnage intéressant. Certains côtés de sa personnalité m'ont exaspérée et en même temps, je trouve que cela lui va bien, que cela le rend humain. Max Fontaine est excessif, parfois insupportable, beaucoup de fois très attachant.

En autre bémol, je dirais que l'écriture n'est pas exceptionnelle. Mais je pense que ce n'est pas forcément ce qu'on attend d'un polar alors cela ne m'a pas empêché de poursuivre et aimer ma lecture. 
Car si elle est assez basique, comme je l'ai dit, elle est vraiment addictive. Les chapitres sont courts, l'intrigue progresse constamment, beaucoup de personnages sont amenés sans nous perdre, au niveau ficelle narrative je trouve que c'est vraiment une réussite.

L'enquête, quant à elle, répond à ses attentes. La thématique est très bien exploitée, elle est documentée juste assez pour éveiller notre curiosité sans pour autant nous perdre dans des considérations scientifiques qui nous dépasseraient.

En somme, je dirais que cette excursion dans l'univers de Sonja Delzongle est une réussite. J'espère avoir la chance de lire d'autres enquêtes aussi originales et aussi menées par le capitaine Fontaine. Comme quoi, les bémols que j'ai relevés ne sont pas plus que des bémols et n'entravent pas l'envie d'y retourner !

Mots clefs : Enqûete - Orage - Kéraunopathologie - LGBT

Ma note : 16/20

vendredi 9 février 2024

TJ KLUNE - La Maison au milieu de la Mer Céruléenne

De Saxus (Collector) - 26€90 - 473 p. - Juillet 2021


Ma critique :
Voici un livre que l'on voit régulièrement passer ces derniers mois. J'ai longtemps hésité, et quand j'ai vu l'édition Collector qui sortait pour Noël, je me suis dit que c'était le moment !
Et sans surprise, j'ai adoré ma lecture :D

On a ici un employé du Ministère de la Jeunesse Magique, Linus Baker, qui est envoyé en inspection sur une île, afin de vérifier que tout se passe bien pour les enfants placés là-bas.
Mais voilà, les enfants ne sont pas n'importe quels enfants, ce sont tous des créatures extraordinaires. Ils sont sous la tutelle du directeur de leur maison, le mystérieux mais sympathique Arthur Parnassus.

Sous cette histoire de prime abord assez classique, nous avons un roman enchanteur de cosy fantasy.
Ici, bien que quelques éléments soient intrigants, point de roman d'aventure.
Nous avons un décor paradisiaque où s'élève une maison au charmant jardin et des personnages tous plus attachants les uns que les autres qui y cohabitent pour certains, et qui prennent le temps de s'apprivoiser pour d'autres.

Linus Baker est un employé modèle, travailleur, sérieux, à la vie simple. Un peu inquiet lorsqu'il est choisi pour enquêter sur les enfants.
Arthur Parnassus, le mystérieux directeur est un peu son opposé. Il est avenant, souriant, lumineux.
Les enfants sont... des enfants. Différents mais joviaux, farceurs, curieux.
Ce panel de personnages est très attachant. L'histoire prend le temps de nous les présenter tour à tour et c'est un plaisir.

Ce roman, c'est une balade qui permet de déconnecter avec la réalité.
C'est aussi et surtout une ode à la différence. Car je n'en ai pas parlé mais il est très inclusif, chacun y a sa place, peu importe son espèce, son genre, son caractère, etc.

C'est un très beau roman doudou que j'ai adoré lire.
Et c'est un des plus beaux objet-livres de ma bibliothèque.

Mots clefs : Cosy fantasy - Créature - Différence - Famille - LGBT

Ma note : 17/20