dimanche 29 juin 2014

Jussi-Pekka AHONEN & KP AlLARE - Perkeros

Casterman - 17€ - 181 p. - Mai 2014

Présentation de l'éditeur : "Emmenés par Axel, leur lead-guitar de 22 ans, les cinq membres de Perkeros donnent tout pour leur groupe avec un objectif : faire enregistrer leur premier album ! Mais, tous les musiciens du monde le savent, le chemin de la gloire est pavé de bien des surprises. Surtout lorsqu’on l’on découvre, comme Axel et sa bande, que la musique peut aussi réveiller de très anciens pouvoirs magiques…"

Ma critique : Une BD ayant pour sujet la création d'un groupe de métal, c’était fait pour me plaire. Et ça a réussit. 
On découvre avec cette BD les galères d'Axel leader du groupe Perkeros auquel il tient plus que tout (et peut-être même un peu trop). Les balbutiements du groupe, les difficultés à trouver des dates de concert, la coordination des différents membres, tout y est. 
Avec en plus une caricature plus métaphorique que grossière des membres de groupes de métal : le guitariste qui croit qu'il peut aussi chanter, l'ours (!), le vieux sage qui a tout vu et porte un regard posé et réfléchi sur le groupe, la fille, claviériste, qui se démène pour le groupe en plus de ses études et le chanteur, tombé là par hasard, qui mène en parallèle une brillante carrière de livreur de kebabs^^ 
Tout ça auréolé d'une touche de magie engendrée par la puissance et la beauté de la musique. 
On croit en ce groupe, on rêve de l'écouter en lisant la BD et on suit avec plaisir cette histoire à la fois réaliste et onirique.


Extrait : 


Ma note : 18/20

mardi 24 juin 2014

Charlotte BOUSQUET - Lune et l'Ombre

Gulf Stream - 13€90 - 207 p. - Mai 2014


Ma critique : Lune a 13 ans et souffre d’une étrange maladie : elle ne voit pas les couleurs. Son quotidien bascule quand sa mère rencontre un homme Malco qui semble vouloir du mal à Lune. Quand il approche, l’atmosphère et l’ambiance s’assombrissent. Un jour Lune voir les couleurs d’un tableau sur le dépliant de l’exposition. Elle décide de se rendre à l’exposition, ce qui est le début pour elle d’étranges découvertes autour des tableaux qu’elle verra.

Peut-être n’était-ce pas le bon moment, peut-être n’étais-je pas assez concentrée, en tout cas, ce livre m’a déçue et je me suis presque forcée à le finir. Je me suis tout de même accrochée, mais en vain. Car la fin n’en est pas une.
Ce livre est le 1er tome d’une série en 3 tomes. On dirait qu’on a coupé une histoire en tiers. J’ai l’impression d’avoir refermé le livre juste après le début de l’intrigue. Étonnant procédé. Une mise en place que je dirai loupée. Peut-être est-ce la volonté de l’éditeur, je l’ignore. Je ne comprends pas.

S’ils se passent des choses, on ne comprend pas les liens qu’elles ont entre elles. On commence à en apercevoir une idée à la fin. Donc on referme sur notre faim.

Je salue tout de même le style de l’auteur : les phrases sont jolies, l’ambiance retranscrite est particulière. 
J'ajoute aussi que j'ai aimé découvrir quelques tableaux peu connus.

Mais hélas, pour moi, ce ne fut pas assez.

Ma note : 13/20

mardi 17 juin 2014

Trudi CANAVAN - La trilogie du magicien noir, T.1 La guilde des magiciens

Bragelonne - 28€ - 369 p. - 2007

Ma critique :
D’un côté il y a les Taudis où vit le bas peuple dont Sonea, de l’autre il y a les quartiers riches dont la guilde où vivent les magiciens. Chaque année, ces derniers procèdent à la Purge des taudis. C’est lors d’une de ces Purges que Sonea lance un caillou sur les mages qui traverse leur bouclier magique. Or, seul quelqu’un qui a des pouvoirs est capable de franchir ce bouclier.
Pour les magiciens, c’est évident, il faut retrouver celle qui a fait ça. Pour Sonea, l’évidence est la fuite. Elle se cachera avec l’aide de son ami Cery pour ne pas être capturée par les magiciens.
Ainsi commence l’intrigue.

Mais l’histoire se déroule en 2 parties distinctes et celle-ci n’est que la première. C’est un jeu de cache cache rythmé. On en apprend sur le monde où vit Sonea, sur son peuple et son fonctionnement. On apprend les enjeux de cette traque, tant pour Sonea que pour les magiciens. Car on suit tour à tour Sonea et tour à tour Rothen, un magicien posé, droit et juste.
Une histoire que j’ai pris énormément de plaisir à découvrir : tout s’enchaîne sans temps mort pour nous donner envie de tourner les pages et de connaître le destin de Sonea.

Si l’histoire finit à la fin du tome 1, un rebondissement m’a fait regretter de ne pas avoir le tome 2 sous la main pour pouvoir enchaîner directement.

A lire sans modération, ce roman peut plaire à un large public de par son style narratif, son univers et son histoire.

Ma note : 20/20

[P.S. : Pour la petite histoire, à cause de sa couverture, ce livre ne m'attirait pas : je le pensais sombre et inaccessible. On me l'a donné, je l'ai lu et adoré.]

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vendredi 13 juin 2014

Ava DELLAIRA - Love letters to the dead

Michel Lafon - 16€95 - 319 p. - Mai 2014


Ma critique : Tout commence par une rédaction donnée par la prof d’anglais de Laurel : écrivez à une personne décédée. Laurel n’est pas particulièrement enchantée par l’idée : elle a perdu sa sœur quelque mois plus tôt, mais elle se prend au jeu et se met à écrire à des célébrités disparues.

Laurel, c’est une jeune fille qui entre au lycée, qui se cherche et qui essaye notamment de ressembler à sa sœur qu’elle enviait, qu’elle trouvait parfaite. Si elle semble être encore une enfant au début du livre, elle se construit en même temps qu’il se déroule : elle muri au contact de ses amis et, au final, par ses propres réflexions qu’elle couche sur papier adressées à ces morts. Elle leur raconte son quotidien, ses nouveaux amis dans ce lycée inconnu, sa survie après le décès de sa sœur, May, dont elle supporte le poids.

Le décès de May, semble un peu la clef du livre : on en apprend au fur et à mesure, on se questionne sur la raison de la mort et sur son lien avec Laurel.

Si le livre met du temps à se mettre en place, une bonne centaine de pages où il se passe peu de choses, l’histoire finit par s’accélérer et ce changement de rythme accompagne les ressentis et l’évolution de Laurel : tout ce qu’elle vit, ce qu’elle garde en elle. Au départ c’est une recherche de soi, pour enfin finir par s’accepter au contact des épreuves de la vie, celle qu’elle vit ou celles que vivent ses nouvelles amies.

Car la vie de ses amies n’est pas simple non plus : Natalie se découvre des sentiments qu’elle n’assume qu’à moitié, Hannah joue les séductrices superficielles et veut grandir trop vite.

Quant à sa famille, elle est morcelée : une sœur morte, une mère partie, une tante portée sur la religion et un père qui fait ce qu’il peut. C’est une manière intéressante d’aborder la perte d’un proche : une famille qui continue de se détruire, les parents désemparés et tout le monde qui se sent responsable.

En ce qui concerne l’ambiance du roman, elle est insufflée par le rock de Nirvana, d’Amy Winehouse ou encore des Doors : ambiance sombre, mélancolique mais belle. Je me suis plusieurs fois surprise à fredonner les Doors pendant ma lecture, autant dire que j’ai beaucoup apprécié cette ambiance.

C’est un drôle de sentiment qui me prend en refermant ce livre : un sentiment de vide et en même temps une certaine perplexité : il n’aurait pas fallu orienter le livre autour du mystère de la mort de May, mais surtout sur ce qu’il y a autour.
L’intérêt de ce livre, c’est les ressentis, l’évolution de Laurel, l’ambiance autour du deuil. La mort de May, c’est le début de l’histoire, ce n’est pas la clef. Et j’aurai aimé en avoir conscience durant ma lecture, mes attentes auraient été bien différentes.

Citations
"Plus on aime quelque chose, plus c'est dur de le perdre" 
"Les expériences humaines se heurtent souvent aux limites du langage"
"Les gens peuvent partir, mais ils peuvent aussi revenir"

Ma note : 16/20

*Lecture commune avec Letteratura dont voici la critique*


jeudi 12 juin 2014

Jean-Paul DIDIERLAURENT - Le liseur du 6h27

Au Diable Vauvert - 16€ - 218 p. - Mai 2014

Ma critique :
Guylain Vignolles travaille au service de recyclage des livres invendus. Il côtoie une immense machine qui broie les livres, un gardien qui parle en alexandrin et un supérieur et un collègue revèches. Quand il prend le RER le matin pour aller travailler, le 6h27, il lit à voix haute dans le wagon des pages qu'il a sauvé de la broyeuse. 

Si on peut saluer l'originalité de l'histoire, la première chose qui me vient à l'esprit lorsque je pense à ce livre, c'est qu'il ne m'a rien apporté : pas vraiment de plaisir de lecture, pas de réel attachement au personnage, pas d'histoire captivante et même parfois du dégoût.
J'ai poursuivi l'histoire jusqu'au bout pour voir où elle allait, si quelque chose était cohérent, ce n'estp as vraiment le cas.
Après, si on recherche une histoire simple pour se détendre, le livre peut faire l'affaire. Par ce côté, il me rappelle (un peu), La liste de mes envies.

Ma note : 13/20

dimanche 8 juin 2014

Marion BRUNET - Frangine

Sarbacane "eXprim'" - 14€90 - 262 p. - Mars 2013


Ma critique :
Frangine raconte une histoire de famille contée par le fils aîné Joachim. Il parle surtout de sa petite soeur, Pauline, qui change dès l'entrée en seconde, en fonction de ce que lui font subir ses camarades de classe : rejet, insulte et exclusion. Car la famille de Joachim et Pauline n'est pas semblable à celle des autres : ils ont deux mères, Maline et Maman. Et ça pose soucis à certains.
Dans le regard de Joachim, on voit l'inquiétude poindre vis à vis de sa soeur, mais pourtant vite oubliée au profit de Blandine, sa petite amie. Mais les choses ne se tassent pas et il faut se rendre à l'évidence, Pauline va mal et Joachim veut aider sa sœur.
Sachant qu'en parallèle, Julie, nommée aussi maman, ne voit plus sa propre mère qui n'a jamais rencontré ses petits-enfants. Et que Maline, éducatrice, est de plus en plus mal dans son boulot. Des apartés de ces autres personnages surviennent régulièrement : on les suit durant quelques pages. On suit même le prof de sport à un certain passage.

Frangine est un roman dont j'ai trouvé les personnages principaux, surtout celui de Joachim, justes et touchants. Ses émotions, ses ressentis sont très bien retranscrits. 
L'histoire est simple, plausible et par cela touchante.
Mais j'ai trouvé que certains dialogues, certains éléments, donnaient un côté documentaire au roman, et cela m'a déplu car c'était assez flagrant, caricatural.
Le livre se laisse lire, on se prend au jeu, on aime l'histoire et les personnages, mais tout ceci est entaché par ce côté donneur de leçon et documentaire. Certes, les choses ne sont pas simples pour tout le monde et peuvent avoir besoin d'être dites, redites et répétées, mais plus subtilement dans un roman ou alors dans un documentaire, justement. Dommage.

Ma note : 16/20

samedi 7 juin 2014

Thomas DAY & Olivier LEDROIT

Glénat - 14€95 - 72 p.  - Mai 2014


Présentation de l'éditeur : "Il était une fois un couple de fées, le duc Claymore Grimm et la duchesse Titania, et leur petite fille, Wika. Alors que le prince Obéron, ancien amant de Titania aux pouvoirs redoutables, prend d’assaut le château Grimm, la petite Wika est confiée, après avoir eu les ailes sectionnées pour dissimuler sa nature, à un couple de fermiers chez qui elle grandira à l’abri de tous… Treize ans plus tard, Wika, émancipée, se rend dans la capitale contrôlée par Obéron. Elle y rencontre le jeune Bran, voleur talentueux qui, entre larcins et arnaques, lui dévoile les secrets de la cité. Mais petit à petit, les pouvoirs de Wika semblent se développer, révélant sa nature de fée, et éveillent l’intérêt du prince tyrannique, celui-là même qui voulut sa perte des années auparavant…"

Ma critique : Un premier tome prometteur : bien que l'intrigue soit classique aux premiers abords, la manière dont elle est développée et les illustrations qui l'accompagnent font de Wika une BD qui semble avoir de l'avenir. On ne s'ennuie pas, on ne reste pas sur notre faim à la fin du 1er tome même si on est toutde même curieux de la suite.
L'héroïne est charismatique : elle est belle, rousse flamboyante, a des tatouages qui varient en fonction de ses humeurs.
Le dessin est précis, peut-être un peu trop détaillés d'ailleurs et un peu noyé par la coloration mais tout de même sublime.
J'attends la suite avec impatience, objet à acheter pour l'histoire et pour les graphismes.

Ma note : 19/20

vendredi 6 juin 2014

Katarina MAZETTI - Le Viking qui voulait épouser la fille de soie

Gaïa - 20€ - 256 p. - avril 2014


Quatrième de couverture : "Sur une île du sud de la Suède au Xe  siècle, un homme vit seul à la ferme avec ses deux fils. Le chemin de ceux-ci est tout tracé : naviguer au loin, pour guerroyer au-delà des mers à l’Ouest, ou pour faire commerce sur les voies fluviales de l’Est. 
 De l’autre côté de la Baltique, à Kiev, vivent un marchand de soie et sa famille. Radoslav rêve de devenir soldat, sa sœur Milka est une jeune fille raffinée qui joue avec ses deux esclaves : Petite Marmite et Poisson d’Or. Mais la belle ville d’Orient est sur le point de tomber aux mains des pillards. Milka et Radoslav trouveront refuge auprès de rustres navigateurs venus du Nord. Dès lors le destin des deux familles sera à jamais mêlé. "

Ma critique : Ce roman m'attirait depuis un moment par son titre et sa couverture. Puis le résumé m'intriguait. Mais je n'ai pas aimé du tout Le mec de la tombe d'à côté de cette auteure, alors j'avais tout de même un peu peur.

Et là, surprise, ce roman m'a enchanté. Autant vous dire tout de suite, les vikings, je n'y connaissais rien de rien. Et c'est avec plaisir que j'ai découvert ces guerriers d'une autre époque aux mœurs parfois étonnantes mais auxquelles on s'accoutume assez vite.

Un fil rouge disséminée çà et là guide la narration : alors qu'ils étaient enfants, la mère de Kare et Svarte, les deux frères ennemis, a tout simplement disparue sans laisser de trace. Reste Arnlog, sa soeur, sorte de guérisseuse prêtresse du village. Elle lie les personnages entre eux tout du long.
L'histoire, quant à elle, est faite de péripéties et de surprises autour de la fille de soie, Milka ; et des deux frères Kare et Svarte. On suit tous ces personnages dans les différents moments de leur vie et on découvre un peu le quotidien des vikings et leur préoccupation.
Ce livre est très bien conté, très bien traduit aussi. L'ambiance restituée est à la fois dure et douce, posée.

A la fin, Mazetti le dit elle-même : elle n'est pas historienne mais s'est documentée. L'histoire n'a pas réellement existé mais certains éléments sont tirés de découvertes historiques.
Un roman avec lequel on ne s'ennuie pas et duquel on sort enrichi, enfin, pour ma part.

Ma note : 19/20

lundi 2 juin 2014

Marcus SEDGWICK - Edgar, sacré lascar - T.1 Disputes et disparitions

Bayard - 10€90 - 228 p. - Mai 2014


Présentation de l'éditeur :
"Bienvenue chez l’excentrique famille d’Autrepart 
Lord Valvigne, le père, est un inventeur passionné. Mais il n’a pas inventé grand-chose à part la roue carrée. Son épouse, Lady Menthalo, autrefois sorcière de renom, délaisse volontiers sa famille pour l’une de ses folles toquades. Comme toute ado qui se respecte, Solstice, la fille, passe son temps à rêver et à broyer du noir. Quant à Hellébore, le fils, c’est un petit garçon trouillard, toujours accompagné de Pote, son petit singe cruel. Sans oublier leur gardien autoproclamé… Edgar, le corbeau centenaire. 

Disputes et disparitions 
Rien ne va plus au château d’Autrepart. Une inquiétante odeur d’humidité imprègne ses murs. Un animal couvert d’écailles a été aperçu dans le jardin. Et une servante disparaît. Heureusement, Edgar veille…"

Ma critique : Une espèce de famille Adams moderne dont l'histoire est racontée par un vieux corbeau plus perspicace et dégourdi que tous les membres de la famille réunis. Un livre jeunesse original aux belles illustrations de Pete Williamson qui avait déjà montré son talent avec P'tit cousu

A lire & conseiller :)


Ma note : 19/20

dimanche 1 juin 2014

Timus VERMES - Il est de retour

Belfond - 19€33 - 416 p. - Mai 2014


Ma critique :
Que se serait-il passé, si Hitler s'était réveillé sur un terrain vague à Berlin en 2011 ? C'est la question que pose et à laquelle répond ce roman.
Hitler se réveille en 2011, il ne comprend pas où il est, ne comprend pas l'accoutrement des jeunes et leur façon de parler. Il est ensuite recueilli par le tenancier d'un kiosque à journaux. Ce dernier le met en lien avec des gens de la télé. Et là c'est le début de la fin. 
De quiproquo en quiproquo, Hitler cherchera à réveiller son parti tandis qu'il devient une star comique à son insu.

C'est drôle, je me suis esclaffée toutes les deux pages, mais c'est un peu répétitif. Des passages traitant de l'histoire politique du temps d'Hitler sont intercalés par le biais des pensées de ce dernier, passages indispensables pour l'ajout de réalisme au roman.
Intéressant à lire, drôle mais pas un chef d'oeuvre puisque ce livre ne pose pas de questions que l'on ne se soit déjà posé et puisqu'il ne s'y passe pas grand chose. Un manque de consistance certain. 

A lire comme un bon gag, pas plus.

PS : J'ai beaucoup aimé le jeu sur le prix, 19€33 ;)
Ma note : 15/20

*Lecture semi-commune avec Letteratura pour cause de vacances VS travail :
 sa chronique ici*