jeudi 28 mars 2024

R. TREGONING & P. CURNICK - La Robe dans la vitrine (VF Lise Capitan)

Gautier Languereau - 14€95 - 32 p. - 24 janvier 2024


Ma critique :
Dans cet album, un petit garçon flashe sur une robe dans la vitrine d'une friperie lors d'une promenade avec sa maman. C'est directement le coup de foudre, il imagine la vie passée de cette robe, se rêve avec. Sa maman lui suggère de rendre des services pour avoir un peu d'argent et pouvoir se l'acheter.

C'est un album lumineux, pétillant et scintillant, autant que la robe à sequins que nous voyons en couverture et régulièrement au gré des pages du livre. Des couleurs vives, un petit héros souriant et motivé. On a qu'une envie, l'aider dans sa quête d'acquisition de la robe.

Ce que j'ai particulièrement aimé dans cet album, c'est qu'il ne pose pas du tout la question de si un petit garçon peut avoir une robe ou non. Non, il la souhaite, sa maman l'encourage à essayer de l'obtenir, pas de débat. Et ça fait du bien de sortir des carcans fermés de notre société.

Partenariat non rémunéré

Mots clefs : Album jeunesse - Genre - Société - Persévérance 

Ma note : 17/20

mercredi 27 mars 2024

Cynthia KAFKA - Le sourire aux livres

Charleston - 19€ - 320 p. - Mai 2023 
(Sortie poche Mai 2024)

Attention, rattrapage de critique en retard : livre lu il y a quelques mois, aimé, mais pas encore critiqué !

Présentation de l'éditeur : 
Carpe Diem. Sur la couverture du carnet qui abrite ses pensées, les mots en lettres brillantes narguent Alexia. À 14 ans, le temps où elle pouvait « cueillir le jour » lui semble très loin. Depuis l’accident de voiture qui lui a arraché sa mère, son beau-père et ses deux demi-frères, elle vit au fin fond de la Dordogne chez son père, Greg, qu’elle connaît à peine. 
 Quand ses copains d’école se rêvaient pompier ou footballeur, Greg n’avait déjà qu’une idée en tête : construire des cabanes dans les arbres. Un rêve d’éternel enfant qu’il est resté – alors comment pourrait-il en élever un, d’enfant, surtout cette adolescente carapacée dans son deuil et son malheur ? 
 Peut-être avec l’aide d’Ida, une retraitée au verbe haut, et de Solène, cette jeune femme solaire et bienveillante qui a la manie étrange de répertorier les boîtes à livres de France… 

Chrono-critique :
Personnages : Roman à quatre voix, ce que j'adore. Par contre, je n'ai pas du tout cru au personnage du père. Pour moi il n'est pas du tout réaliste. Les autres sont OK.
Style d'écriture : Facile, trop facile. Parlé.
Intrigue : Facile mais c'est ce qu'on en attend car c'est un livre feel good
Ambiance : Quotidienne, pleine de bons sentiments.

=> C'est un livre pour lequel je me sens un peu (beaucoup) à contre-courant des autres avis. Je ne sais pas si je ne suis pas le public visé ou si j'attends quand-même quelque chose de littéraire et travaillé même en feel good. 
Je n'ai pas passé un mauvais moment, ça se lit tout seul. Mais je n'ai pas trouvé ça très crédible, j'ai trouvé ça parfois trop larmoyant, et j'en suis ressortie déçue.
De plus, les boîtes à livres, qui font le titre et qui sont ce qui m'a attirée vers ce livre, sont complètement anecdotiques dans l'histoire.

Citations : "Et maintenant, je ne sais plus trop ce que ca veut dire, profiter de la vie. Ou plutôt si, je le sais trop bien. C'est ce qu'on fait sans s'en apercevoir avant que tout s'écroule."
"Est-ce parce qu'on couve ses malheurs sous la cendre qu'ils s'évaporent ? Parce qu'on en est à l'origine qu'ils sont moins légitimes ?"
"J'aimerais le retenir, mais à quoi bon ? Tous les gens que j'aime finissent par m'abandonner"

Mots clefs : Feel good - Résilience - Famille

Ma note : 12/20

lundi 18 mars 2024

Lydie TABARIN - Les Fleurs les plus Dangereuses n'ont pas d'Epines

Hachette - 20€ - 407 P. - Janvier 2024

Ma critique :
Une fois n'est pas coutume, je rédige ma critique alors même que je referme le roman !
Déjà, à savoir que je suis depuis quelque temps l'autrice sur insta et que j'avais hâte hâte hâte de lire cette histoire !

L'histoire, c'est deux jeunes filles confectionneuses de thé, maintenant rivales mais autrefois amies, qui se retrouvent au cœur de l'enquête sur un crime de grande envergure. Pour prouver l'innocence de leurs familles, elles vont de voir s'allier et enquêter ensemble.

Déjà, l'univers construit autour du thé et de sa fabrication m'a captivé d'emblée. Cela change et c'était, pour moi, diablement attrayant. D'ailleurs, je rédige cette chronique avec une tasse de thé.

Ensuite, la magie liée au thé, très subtile, est très originale et très bien amenée.

Enfin, les personnages sont vraiment chouettes. J'ai beaucoup aimé Isabel et Andarina, certains personnages secondaires aussi. Le personnage de Feng, important dans l'histoire et la narration, est très intéressant aussi même si je me suis moins attachée à lui. 
La relation d'Isabel et d'Andarina et son évolution est très bien développée.

Et tout cela s'articule autour de conflits politiques, de secrets et de trahisons.

En somme, c'est un cocktail qui passe très très bien. Il m'a manqué quelque chose pour que cela soit un coup de cœur mais je n'arrive pas à savoir quoi. Peut-être quelque chose dans le rythme ? je ne sais pas.

En tous cas, c'est un roman que je vous recommande sans hésitation, pour son univers différent, ses personnages et la représentativité dont il fait preuve.

PS : Est-ce qu'on parle de la beauté de la couverture ? Non, elle se suffit à elle-même.

Mots clefs : Fantasy - Rivalité - Secrets - Politique - Ownvoice - Représentativité - LGBT

Ma note : 16/20

jeudi 14 mars 2024

M. Baudoin & A. Hargeaves - Les Monsieur Madame visitent la France

Hachette - 2€90 - 40 p. - Janvier 2024

Ma critique : 
Si vous me connaissez un peu, vous n'êtes pas sans savoir que les "Monsieur Madame" ont bercé mon enfance et m'accompagnent encore aujourd'hui. Alors quand on m'a proposé de recevoir* une nouveauté de la collection, c'est avec grand plaisir que j'ai accepté.

Cette année, donc, de nouveaux opus voient le jour. Ils ont pour thématique la France. Soit en proposant une aventure dans une région spécifique, soit, comme celui dont je vous parle aujourd'hui, en proposant une aventure dans différentes régions de France non exhaustives.

Ainsi, ici, Monsieur Curieux décide de participer au "Concours des plus grandes curiosités françaises". Très vite, d'autres Monsieur Madame se joignent à lui pour le voyage : Monsieur Glouton, Madame Beauté, Monsieur grincheux, etc etc.
Ils commencent leur périple par visiter différentes régions de France : le Nord, la Bretagne, l'Alsace et la Provence avant de finir à Paris où se situe le concours.

Cette histoire, qui n'a rien à envier aux classiques de la collection, permet aux enfants d'avoir un aperçu d'éléments qui sont caractéristiques des régions visitées : le maroille, le chapeau breton, les mirabelles, la pétanque. Et les parisiens grincheux.

Cette nouvelle aventure permet donc aux enfants de découvrir des spécialités locales tout en étant divertis par leurs personnages favoris ! C'est une bonne idée :)

*Collaboration commerciale non rémunérée

Mots clefs : Album jeunesse - Héros classiques

dimanche 10 mars 2024

Annie ERNAUX - Passion simple

Folio - 7€80 - 78 p. 1994


Ma critique :
Parlons peu, parlons bien. J'ai choisi de (re*)découvrir Annie Ernaux avec ce roman dont la thématique m'attirait. (*Redécouvrir car j'ai lu des extraits de "La place" en 3ème et je n'avais pas accroché, mais autre âge, autre époque et extraits seulement)
Et bien, cela ne l'a pas fait.
Heureusement, le texte est très très court. En une soirée même pas, c'était plié.

Intrigue simple, qui aurait pu être efficace : la narratrice développe un amour passionnel envers un homme marié.

Le gros problème, c'est que c'est un roman sur la passion dans lequel on ne ressent aucune émotion. Et donc aucune passion. C'est un livre plat, factuel. Un compte rendu : voici ce que j'ai vécu, celui que j'ai attendu.
Il y a du désir, peut-être. Une obsession sans doute aussi. Obsession de l'autre et de son absence.
Mais je cherche encore et toujours la passion, l'effusion de sentiments, la folie, l'intensité, et tout ce qui caractérise la souffrance obsessionnelle.

Et est-ce qu'on parle de cet incipit cringe complètement hors-sujet ? non, je pense qu'on ne va pas se donner cette peine.

Bref, aucun intérêt que ce roman, ni narratif, ni stylistique. Très très dommage.

Mots clefs : Amour - Platitude - Obsession

Ma note : 8/20