JCLattès - 19 euros - 368 p. - Janvier 2017 |
Voici un roman qui m'a séduite par son titre : "Danser au bord de l'abîme", je trouve ça très beau et prometteur.
La quatrième de couverture m'a aussi plu : "Emma, quarante ans, mariée, trois enfants, heureuse, croise le regard d’un homme dans une brasserie. Aussitôt, elle sait."
Pourtant, ma seule expérience avec Grégoire Delacourt m'a plutôt laissée de marbre. Mais c'était son premier roman. C'était il y a quelques années. Depuis les critiques sont meilleures. Ainsi, je me laisse tentée.
Aux premières pages, l'écriture m'a charmée, plus lyrique, plus recherchée, plus travaillée. Comme je l'avais lu, G. Delacourt se met très bien dans la peau de son personnage, une femme de 40 ans. Pourtant, très vite, cette abondance de métaphores et d'effets de style m'ont lassée.
Mais... un rebondissement m'accroche et me fait dire que ce roman peut être une vraie réussite. Je poursuis. Les premiers personnages sonnent vraies : la réaction des enfants d'Emmanuelle notamment, de sa mère, de son amie. Pour son attitude à elle et ses ressentis, je suis mitigée, tour à tour convaincue, tour à tour pas du tout.
Ensuite, ce qui se passe après le rebondissement dont je ne peux vous parler me parait hors-sujet, comme si l'auteur avait voulu faire deux romans en un. Les nouveaux personnages me rappellent ceux de La liste de mes envies qui ne m'avaient pas attiré de sympathie.
Un second rebondissement surgit mais je ne suis déjà plus subjuguée. Je poursuis car je veux savoir la fin. Quand celle-ci parait, même si certains éléments de la vie familiale sonnent très justes, je me demande pourquoi je suis allée au bout.
En somme, des personnages assez justes, des événements auxquels j'ai peu cru, une écriture qui s'est améliorée, mais encore beaucoup de maladresses.
Citation :"Je crois que l'on trébuche amoureux à cause d'une part de vide en soi."
Ma note : 13/20