Digression : [Cela fait longtemps que je n'ai pas publié, très longtemps. Et déménageant, je ne suis pas sure de retrouver un rythme plus soutenu prochainement, mes excuses :-/
Quoiqu'il en soit, pendant le confinement, entre deux cartons, j'ai un peu lu, alors voici.
Les Furtifs, je l'ai commencé dès sa sortie, il y a 1 an maintenant. Mais pour raisons perso/pros, je l'ai mis en pause pendant des mois. C'est le confinement qui fait que je me suis sentie autorisée à le reprendre.]
Présentation de l'éditeur :
Ils sont là parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les
angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des
fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la
vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet aussi bien
pierre, déchet, animal ou plante pour alimenter leurs métamorphoses
incessantes.
Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar,
proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale, en
faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de
leur fille unique de quatre ans, Tishka – volatilisée un matin,
inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que
Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une
unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux
extraordinaires. Là, il va découvrir que ceux-ci naissent d’une mélodie
fondamentale, le frisson, et ne peuvent être vus sans être aussitôt
pétrifiés. Peu à peu il apprendra à apprivoiser leur puissance de vie
et, ainsi, à la faire sienne.
Ma critique : La Horde du contrevent étant mon roman
préféré de tous les temps du monde au monde, comme beaucoup, j'attendais
avec impatience le nouveau Damasio.
Même si j'ai beaucoup aimé ma lecture, ce n'est pas un coup de cœur. En quelques points, voici pourquoi.
Il y a deux points, et pas des moindres, qui m'ont gênée dès le départ : le monde futuriste dépeint, envahi, à suffoquer, de nouvelles technologies ; et le sujet, la disparition d'un enfant, qui est tout pour ses parents, et cela en fait trop pour le lecteur.
Par la suite, j'ai moins aimé le personnage de Sahar, qui est quand-même l'un des personnage principaux, un peu trop Miss Parfaite "oh la dame elle est belle et gentille keur keur love love". Et je n'ai pas non plus aimé la dernière partie de l'ouvrage qui est, selon moi, trop dans le too much, je vous laisse découvrir pourquoi par vous-même.
Passé cela, j'ai aimé tout le reste si je puis dire : l'univers richement construit, les personnages et leurs personnalités et encore et surtout, la langue utilisée.
Que l'on ne me dise plus jamais que la SF, ce n'est pas de la littérature. Car si ça ce n'est pas de la littérature, moi, je ne suis plus libraire. Comme dans la Horde, la langue est maniée à merveille, avec talent et richesse de style. Elle nous permet à la fois de distinguer les personnages, à la fois d'être en permanence dans un poème de presque 700 pages. Elle est riche de figures de style, maintes allitérations et assonances entre autres, de jeux de mots, de mots valises.
Et rien que pour ça, ce roman est à lire.
De plus, ce que l'on peut aimer ou non, dans les Furtifs ce sont les réflexions politiques, éthiques, philosophiques que l'on trouve tout au long du livre. L'on se questionne sur des thèmes comme le vivant, la démocratie ou encore la solidarité.
Pour conclure, j'aurai deux choses à dire : si vous ne l'avez pas fait, lisez plutôt La Horde du Contrevent, et si c'est déjà fait, faites vous votre propre avis sur celui-ci :D
Mots clefs : SF - Futur - Philosophie - Parentalité - Vivant
La petite citation : "J'ai le coeur qui bat la chamade et la bouche qui mâche mes syllabes"
[Qu'on se le dise, tout le livre serait à citer tant la langue est riche et belle].
Ma note : 14/20
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