La route - Cormac McCarthy
Après, une nouvelle fois, des semaines d'absence, la meuf revient, et c'est pour râler.
Non mais je comprends pas. Expliquez-moi. C'est quoi qui justifie le succès et le prix Pulitzer de ce bouquin ??
Sur le papier, il avait tout pour me plaire : une relation père-fils, un monde post-apo, une ambiance sombre pour un roman difficile.
Ah parce que ça oui on me l'a répété et je l'ai lu et relu "qu'est-ce qu'il est dur ce roman !" euh, ouais ? Lisez Sukkwan Island et on en reparle non ?
Bon, j'arrête d'être désagréable. ah bah non je ne peux pas : je n'ai pas encore parlé de l'écriture ni de l'histoire.
L'histoire : un homme et son fils sont sur une route dans un environnement post-apocalyptique : quasi pas de survivant, tout est cramé. Ils marchent, ils visitent des baraques pour essayer de trouver de quoi survivre. Et voilà, sorry, j'ai spoilé, je vous ai raconté tout le livre du début à l'avant dernière page.
Il ne se passe RIEN ! Et les 3 micros éléments qui sortent de cette trame passent inaperçus malgré leur glauquitude (ouais, si je veux) à cause du style.
Ou plutôt du non-style. On pourrait aussi se dire "ouaaaais c'est la traductioooon" mais en fait non, je pense que la traductrice est au top, elle a l'air de s'être méga documenté et elle a parfois recueilli l'avis de Cormac McCarthy him-self.
Du coup c'est un fait, c'est juste mal écrit. Des phrases au style bateau contenant des milliers de "et" sans pour autant en faire de looongues phrases soulignant la loooongueur de la route. Nan, c'est juste plat.
Le tout à la 3ème personne, sauf 2 fois ou on passe à la 1ère personne sans que, là non plus, cela ne serve quoique ce soit dans l'histoire, comme si l'auteur avait juste bugué.
Et des personnages juste nommés "l"homme" et "le petit" ; il s'est cassé, l'auteur, pour les appellations et les synonymes, non ?
Bon, cette fois, j'arrête, j'ai plus rien à en dire je pense.
Ah si ! Passez votre chemin ! Ou plutôt, votre route ! Ah ah ah ah !
Citation :"On oublie ce qu'on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu'il faut oublier""Les gens passaient leur temps à faire des préparatifs pour le lendemain. Moi je n'ai jamais cru à ça. Le lendemain ne faisait pas de préparatifs pour eux. Le lendemain ne savait même pas qu'ils existaient."
La route - Manu Larcenet
Je reviens, et dans un même article, parce que après tout, pourquoi pas ? pour vous parler du roman graphique de Larcenet qui, selon moi, magnifie l'œuvre originelle et lui donne de la consistance et une raison d'être, rien de moins.
En effet, donner des illustrations à ce roman, et surtout par cet auteur, donne vie à l'œuvre. Car l'on voit sans subir, on éprouve sans ennuie, et on s'abreuve de l'univers déchu aussi sombre soit-il.
Bien que le roman graphique soit long, il l'est, de par sa forme, moins que le roman. Et tout ce qui n'était que souffrance lente, pour le lecteur du roman, devient lecture rythmée et on ressent cette fois, la souffrance du monde et des personnages.
C'est une BD qui n'a que très peu de couleur : ce qui s'immisce sans cesse dans ma tête, c'est qu'on a ici 50 nuances de gris. Moi qui n'aime pas le gris, je veux bien ici revoir mon jugement. Je crois que cette couleur est seulement faite pour cette œuvre en fait.
Le texte, qui sert les dialogues donc, ne retient que l'essentiel et le suffisant du roman. Les images disent le reste.
C'est donc ici une très agréable bonne surprise pour moi, cette fois, prenez la route avec moi !
Mots clefs : Post-apo - Père-fils - Survie
Mes notes :
Roman 6/20
BD 18/20
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