Mercure de France - 17 € - 192 p. - 7 septembre 2017 |
Ma critique :
« Guerre et paix : contrepèterie douteuse ? »
C'est ce que trouve la fille du réalisateur Christophe Honoré sur leur porte d'entrée. Et ce n'est que le début.
Par ces mots, on signifie à ce père et à sa fille qu'ils ne devraient pas être. Pas en tant que personne, en tant que parent et enfant. Car on signifie à Christophe Honoré qu'il est gay et qu'on le sait. Et que quand on est gay, on ne doit pas avoir d'enfant.
Pensée archaïque au possible, écho de certaines manifestations au moment de la loi sur la mariage pour tous. Echo donc d'une drôle de société qui n'évolue pas toujours avec son temps.
Ce mot n'est que le début. D'autres actes suivront. Ainsi, Christophe Honoré nous ouvre un pan de sa vie avec sa fille, un peu de son passé et un peu de ses réflexions sur lui-même dans cette auto-fiction. Une autobiographie qui n'est est pas une. Il parle de lui, de sa fille, de notre monde, mais sous couvert d'un roman.
J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre. A savoir que je l'attendais au tournant : Christophe Honoré est un réalisateur que j'adore, sinon mon réalisateur préféré. Et je ne l'avais encore jamais lu.
Le livre est assez différent de ses films, moins poétique, moins visuel. Mais on y retrouve son regard sur la vie quotidienne.
C'est un livre que je n'ai pas réussi à lâcher avant de le finir : l'histoire est intrigante, sa fille attachante, et le thème de société dont il est question est un thème qui m’intéresse personnellement.
Pour toutes ces raisons, j'aurai tendance à vous dire de vous laisser tenter par ce roman.
Mots Clefs : Paternité - Homosexualité - Société - Homoparentalité - Relation père/fille
Ma note : 17/20
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