Glénat - 18€50 - 152 p. - 4 septembre 2013 |
Ma critique : Tazane est un chanteur français érigé au statut de dieu par ses fans :
connu et reconnu à l’international, des fans en délire qui l’acclament et rêvent
de le rencontrer de le côtoyer…
Mais son succès semble lui monter à la tête : il vit d’excès,
toujours un peu plus d’excès, sex, drogue, et rock’n’roll, jusqu’à l’irréparable.
Son entourage essaye de le raisonner, la presse à scandale s’empare de
ses faits et gestes toujours un peu plus provoquants/dangereux/violents.
Cette BD traite avant tout, en fond et en avant, des problèmes de notre
société, qui se crée des idoles pour modèle, et de ses idoles qui perdent plus
ou moins pied avec la réalité. Personne ne veut plus être responsable de rien.
La postface nous confirme que Julie Maroh soulève un problème déjà posé
par d’autre : les limites et faiblesses de l’humanité.
Elle ne propose pas de solution, raconte juste avec ses mots, son
histoires, ses dessins.
Elle a un style particulier qui colle avec ce qu’elle raconte : c’est
la vie, c’est comme ça, ce n’est pas toujours rose, mais ses BD rendent ça artistiquement
beau.
Définition du mot grec "skandalon" extraite de la postface :
« Skandalon est un terme grec qui littéralement signifie « pierre qui fait trébucher ». Cette notion se retrouve dans les écrits hébraïques et le Nouveau Testament pour désigner tout ce qui peut pousser quelqu’un au péché, et elle est identifiée par René Girard comme un processus qui déclenche les rivalités mimétiques en société. Skandalon, c’est le désordre.
Ma note : 17/20
J'ai bien aimé cette BD, et surtout l'économie de mots de Julie Maroh, qui sait faire passer beaucoup de messages et de sentiments juste par une image =]
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