Gallimard - 21€90 - 506 p. - Janvier 2013 |
Présentation de l'éditeur : Japon, 1857.
Depuis des siècles, le Japon vit replié sur lui-même. Mais, bientôt, il sera contraint de s'ouvrir aux influences étrangères. Les Occidentaux forcent les portes de l'ancien monde. La révolution couve. L'époque des samouraïs est désormais révolue, le pays est à l'aube d'une ère nouvelle.
La maison de l'Arbre joueur, dans le domaine du Chôshû, où habitent Tsuru et sa famille, n'est pas épargnée par le vent du changement. La jeune femme rêve de s'affranchir du poids des traditions ancestrales et de suivre les traces de son père en devenant médecin. Elle se trouve alors entraînée dans un monde de subversions, d'intrigues politiques et d'amours interdites. Autour d'elle agissent des hommes puissants et passionnés. Leur slogan est Sonnôjôi : «Vénérez l'Empereur, expulsez les étrangers». Leur méthode est la violence.
Ma critique :
Lian Hearn tisse avec ce nouveau roman une fresque historique du Japon de la fin du XIXème siècle, à l’heure où l’époque des samouraïs rencontre la culture occidentale.
L’auteur nous plonge dans l’histoire japonaise à travers le regard d’un personnage féminin charismatique, la jeune Tsuru-san, qui, tout en se soumettant à sa condition de femme, rêve d’autre chose. En effet, elle souhaite devenir médecin et n’aspire pas à être épouse et mère, pas en premier lieu. De plus, son rêve semble à portée de main : fille de médecin, son frère étudiant au loin, elle assiste son père dans chacun de ses interventions et en sait bientôt autant que lui sur la science du corps et de la santé.
Le titre de l’ouvrage fait référence à la maison familiale de Tsuru où commence le récit et où l’on revient de temps à autre au fil de la progression de l’histoire.
L’auteur sait captiver son public avec la narration de cette héroïne femme hors du commun et sait nous montrer une partie de l’histoire du japon sans nous ennuyer, que l’on ait ou non une affinité quelconque avec ce pays : le romanesque et l’historique se mêlent parfaitement.
De plus, elle a su rendre son récit dynamique en l’entrecoupant entrecoupé de passages où l’on voit à travers le regard d’un narrateur externe la vie d’autres personnages croisés dans le roman : pendant quelques pages, on voit comment les autres vivent et gèrent les changements en cours au Japon.
La seule chose un peu gênante pour la lecture, ce sont tous ces noms japonais : il est parfois difficile pour un occidental de ne pas confondre les personnages, mais vu que cela n’enlève en rien la compréhension du texte, on s’habitue.
Au final, un récit fluide, captivant et instructifs avec peu de longueurs.
Ma note : 18/20
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