Ma critique :
Voici un roman que j'ai lu il y a quelques temps déjà, mais je n'ai toujours pas éclusé mon retard de chronique.
Dans Les Dragons, on va suivre Jérôme qui est placé en centre de soins psychiatriques pour adolescents. En effet, Jérôme est en rébellion contre tout et tout le monde et, plus grand monde, surtout pas lui-même, ne sait quoi faire de lui.
Là-bas, il rencontre d'autres adolescents, plus ou moins comme lui, et plus particulièrement l'une d'entre eux qui va le fasciner, Colette.
C'est un roman que je trouve nécessaire, car il aborde la santé mentale et plus particulièrement la santé mentale des adolescents. L'adolescence, ce moment où l'on se construit et où souvent, pour cela, l'on se perd. Dans ses relations, dans la drogue, dans son rapport au corps, dans sa tête, tout simplement.
Jérôme Colin s'est documenté pour écrire ce roman, s'est adressé à des professionnels, a visité des centres psychiatriques pour ados. Et c'est ce qui en fait un roman si juste et nécessaire. Ça et les souvenirs de notre adolescence que nous portons tous.
C'est un roman que j'ai vécu de deux manières.
La première, je n'ai ressenti aucune émotion. Je me demandais où on voulait m'emmener, pourquoi le roman m'avait été si chaudement recommandé. Je n'avais d'empathie ni pour les adolescents rencontrés par le narrateur, ni pour le narrateur. Je ne m'y retrouvais tout simplement pas.
Et puis. J'aurais tendance à dire qu'il ne s'est rien passé à part la progression de l'histoire, mais quelque chose s'est fissuré en moi pour m'atteindre, et mon ressenti a totalement basculé. Du plat, du neutre, de l'indifférence, je suis arrivée aux larmes. J'ai été émue et bousculée. Par la justesse toujours.
Ainsi, c'est un roman que j'ai trouvé très juste, je le redis, et très fort. Une thématique pas assez évoquée mais qui l'est ici, alors lisez-le !
Citations : "Le viol est un assassinat. Sauf que le cadavre respire encore."
"La vraie question dans ce monde n'est pas de savoir pourquoi je veux mourir. Mais pourquoi tout le monde veut vivre."
Mots clefs : Adolescence - Psychiatrie
Ma note : 16/20