vendredi 10 mai 2024

Ada VIVALDA - Porcelaine sous les ruines

Olympe - 23 € - 393 p. - 1er Février 2024

Présentation de l'éditeur : 
Parce qu'elle a accordé trop de voeux aux humains, Alba a été bannie sur Terre par les Génies. Après une longue errance à travers les siècles, elle a enfin trouvé un refuge et une famille sur l'archipel paisible d'Hibernia. Les habitants de ce qui fut jadis l'Irlande voient désormais en elle Lady Whitmore, la Dame aux yeux sombres, gardienne de ces derniers morceaux de terre verdoyante que la mer grignote chaque jour un peu plus. Mais l'abondance qui règne sur Hibernia commence à susciter la convoitise de Cymru, l'archipel voisin, puissant et surpeuplé. Le Conseil de Cymru envoie alors chez Lady Whitmore un émissaire aussi détestable que séduisant : Lethan Alcor. Tout juste élu Conseiller, Lethan a une mission cruciale : percer le secret de la richesse d'Hibernia. Et pour y parvenir, il est prêt à user de ses stratagèmes les plus redoutables contre Alba et ses proches. La cohabitation risque d'être orageuse... 

Ma critique :
Voici un livre dont j'attendais à la fois beaucoup, étant donné les nombreuses éloges dithyrambiques que reçoit l'auteur pour ce roman et son précèdent, et en même temps pas tant que ça, n'étant pas lectrice de romance.

J'ai fini le roman tout à l'heure et j'en garde à l'heure actuelle un ressenti positif.
Et pourtant ce n'était pas gagné. J'aime à le qualifier de "slow romantasy" pour justifier les longueurs dont il fait preuve pendant la majeure partie de la narration. Ce qui fait que j'ai eu du mal à être pleinement dedans et qu'il m'a fallu un bon bout de temps pour le lire (mais ça, c'est aussi la faute à mon état d'épuisement, coucou neuvième mois de grossesse)

Je me suis tout de même accroché car j'avais fort envie de l'aimer et car l'univers me plaisait, cet "après" tout où les personnages tentent de survivre, reconstruire, et en faire quelque chose de beau, comme une famille aussi.

Et j'ai beaucoup aimé le personnage de Lady Whitmore, personnage ni tout noir ni tout blanc, attachant avec ses qualités et ses défauts.
Le personnage de Lethan Alcor, quant à lui, je l'ai trouvé très caricatural. Mais dans une romance, ce ne m'a pas tant étonnée alors j'ai fait avec.
Leur romance, d'ailleurs, souffre elle aussi de ce travers : caricaturale et téléphonée. Mais là encore, c'est globalement ce que je m'attendais à trouver. Je n'aurais juste pas été surprise.

En somme, une jolie slow romantasy, oui, j'insiste, à l'univers agréable et original mais à la romance très classique, que je recommanderais à ceux qui veulent quelque chose de doux, de lent et de la romance.

Mots clefs : Romance - Fantasy - Post-apo - Ennemies-to-lover - One shot - Immortalité

Ma note : 14/20

lundi 22 avril 2024

Maud VENTURA - Mon mari

L'Iconoclatse "Proche" - 8€50 - 264 p.
1ère ed. Août 2021


Ma critique :
Je reviens aujourd'hui pour vous parler d'une déception.
Un livre que j'aurais aimé aimer tant j'en ai entendu des critiques dithyrambiques.

Ce roman, donc, pour cell.eux qui ne le connaissent pas, est la semaine jour par jour d'une femme qui ne vit que par et pour l'amour de son mari. Rien d'autre n'a d'importance pour elle, même ses enfants ne sont qu'accessoires, voire même parfois un obstacle au temps passé avec son mari.
On a donc le descriptif de tout ce qu'elle fait pour lui, de sa vision de leurs soirées et moments ensemble ou elle sur-analyse tout le comportement de "l'être aimé".

Et comme mon résumé le laisse présager : c'est chiant, mais chiant, mais chiant.
J'ai mis 9 mois à lire ce livre. 9 mois. ça tombe bien je suis à mon 9ème mois de grossesse, je l'ai donc commencé juste avant d'être enceinte, et fini 1 mois avant ma fin de grossesse.
C'était ma lecture secondaire, et je ne l'ai passé en lecture principale qu'aux 50 dernières pages pour m'en débarrasser. Parce que tout le monde disait "ohlala mais la fin !" "oui la fin est totalement inattendue" et autres phrases du genre.

Alors la fin me direz-vous ? Oui, je ne l'avais pas spécialement préssentie. Mais je ne suis jamais la plus perspicace pour ce qui est des fins des livres et films alors bon.
Est-ce qu'elle est d'une originalité folle ? Non.
Est-ce que c'est seulement 3 pages sur 260 pages de souffrance inutile et de redondance ? Oui.

Et la scène de la clémentine, on en parle ? Vu qu'il y est fait référence tout le long du livre ? Bah non, on va pas en parler, car elle était si insignifiante pour moi que 3 pages plus loin, je l'avais déjà oubliée. C'est un peu ballot pour le reste du roman. Mais ça va, je m'en suis remise.

Franchement, si ce livre avait été une nouvelle d'une cinquantaine de pages, je pense que ça aurait pu être rigolo, comme une satire acerbe du couple.
Là, c'est juste un cauchemar où l'on suit une femme pathétique.
Certains la comparent à Bree Van de Kamp de Desperate Housewives, série chère à mon cœur. Je trouve ça très méchant pour le personnage de Bree, qui lui est charismatique et drôle au moins !

Bon je vais m'arrêter là pour cette critique pleine d'aigreur xD
Surtout que l'autrice m'a l'air fort sympathique (je m'intéresserai même peut-être à son 2ème roman^^), et que la maison d'édition est en train de devenir une de mes préférées malgré ça, ahah !

Mots clefs : Couple - Obsession - Psychorigidité - Ennui

Ma note : 5/20

jeudi 11 avril 2024

Marie VINGTRAS - Blizzard

L'Olivier - 17€ - 192 p. - 26 août 2021
(En poche chez Points à 7€50)
Ma critique :
Un livre que j'ai repéré dès sa sortie mais que je n'ai jusque là, jamais pris le temps de lire. La proposition de le lire lors du club de lecture des dijonnaises a donc de suite suscitée mon enthousiasme.

Le livre commence directement dans le vif du sujet : nous sommes en pleine tempête, une femme et un enfant sont sortis et dorénavant introuvables. Les autres habitants de ce coin isolé d'Alaska partent à leur recherche. Tour à tour, nous suivons les pensées et progressions de chacun des protagonistes dans de courts chapitres.

C'est un roman qui a été à hauteur de mes attentes. L'ambiance qu'engendrent le blizzard, l'Alaska et ces habitants plutôt solitaires est très bien retranscrite par l'écriture. On est dans la nature, mais proche d'un huis clos puisqu'isolé par les conditions météorologiques.

Etre dans la tête des personnages tout en étant dans le vif du sujet participe à rendre l'histoire intéressante voire captivante. Car si on est à un moment T donné, par les pensées des personnages, nous apprenons progressivement le contexte de l'histoire : ce qui les relie, pourquoi ils habitent ici, ce qui les a mené à penser de telle manière.

C'est un roman progressif, sans temps mort grâce aux courts chapitres et tout en tension puisqu'on ignore l'issue du blizzard.
Roman français, il a des accents de ces romans américains de nature writing que j'affectionne particulièrement.

Très très bon premier roman, j'en lirais volontiers d'autres de l'autrice.

Mots clefs : Roman choral - Huis clos - Tempête - Nature writing

Ma note : 17/20

dimanche 7 avril 2024

Eric CHACOUR - Ce que je sais de toi

Philippe Rey - 22€ - 304 p. - Août 2023

Présentation de l'éditeur :
Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une sœur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L’ouverture par Tarek d’un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d’oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu’au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu’il va prendre sous son aile. Comment celui qui n’a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie.

Ma critique : 
Voilà un roman que j'attendais de lire depuis des mois. Heureusement, la médiathèque a écouté ma requête et l'a acheté pour mon plus grand plaisir :)
Pour autant, quand j'ai commencé ma lecture, ce ne fût pas le coup de foudre que j'attendais. Peut-être justement parce que j'en attendais trop...?
Mais j'ai poursuivi. Et j'ai vraiment vraiment apprécié ma lecture.

En fait, là où j'attendais de lire une histoire d'amour, c'est surtout une histoire familiale que j'ai lue et c'est ce qui m'a déroutée.

Pour le reste, il n'y a rien à en redire. J'ai aimé la construction, les personnages, le contexte, l'histoire.
Cette construction si particulière, où le roman commence avec un narrateur qui écrit à la deuxième personne du singulier, un roman en "tu" donc... (Et ce qui est rigolo, c'est que souvent en atelier d'écriture, j'écris aussi en "tu")
Et l'évolution de Tarek, qui semble de prime abord subir en faisant ce qu'on attend de lui, avant de s'affranchir grâce à une rencontre bouleversante.
J'aurais aimé en savoir plus de cette rencontre, de cette relation, mais ce n'est pas le parti pris de l'auteur. Cette relation est centrale dans la vie de Tarek, mais secondaire dans notre lecture. On s'attardera surtout sur ce qui en découle.

Un très bon premier roman, très touchant, très maitrisé, qui ne nous mène pas là où on se serait attendu.

Mots clefs : Egypte - XXème siècle - Médecin - Famille - LGBT

Ma note : 16/20

jeudi 28 mars 2024

R. TREGONING & P. CURNICK - La Robe dans la vitrine (VF Lise Capitan)

Gautier Languereau - 14€95 - 32 p. - 24 janvier 2024


Ma critique :
Dans cet album, un petit garçon flashe sur une robe dans la vitrine d'une friperie lors d'une promenade avec sa maman. C'est directement le coup de foudre, il imagine la vie passée de cette robe, se rêve avec. Sa maman lui suggère de rendre des services pour avoir un peu d'argent et pouvoir se l'acheter.

C'est un album lumineux, pétillant et scintillant, autant que la robe à sequins que nous voyons en couverture et régulièrement au gré des pages du livre. Des couleurs vives, un petit héros souriant et motivé. On a qu'une envie, l'aider dans sa quête d'acquisition de la robe.

Ce que j'ai particulièrement aimé dans cet album, c'est qu'il ne pose pas du tout la question de si un petit garçon peut avoir une robe ou non. Non, il la souhaite, sa maman l'encourage à essayer de l'obtenir, pas de débat. Et ça fait du bien de sortir des carcans fermés de notre société.

Partenariat non rémunéré

Mots clefs : Album jeunesse - Genre - Société - Persévérance 

Ma note : 17/20

mercredi 27 mars 2024

Cynthia KAFKA - Le sourire aux livres

Charleston - 19€ - 320 p. - Mai 2023 
(Sortie poche Mai 2024)

Attention, rattrapage de critique en retard : livre lu il y a quelques mois, aimé, mais pas encore critiqué !

Présentation de l'éditeur : 
Carpe Diem. Sur la couverture du carnet qui abrite ses pensées, les mots en lettres brillantes narguent Alexia. À 14 ans, le temps où elle pouvait « cueillir le jour » lui semble très loin. Depuis l’accident de voiture qui lui a arraché sa mère, son beau-père et ses deux demi-frères, elle vit au fin fond de la Dordogne chez son père, Greg, qu’elle connaît à peine. 
 Quand ses copains d’école se rêvaient pompier ou footballeur, Greg n’avait déjà qu’une idée en tête : construire des cabanes dans les arbres. Un rêve d’éternel enfant qu’il est resté – alors comment pourrait-il en élever un, d’enfant, surtout cette adolescente carapacée dans son deuil et son malheur ? 
 Peut-être avec l’aide d’Ida, une retraitée au verbe haut, et de Solène, cette jeune femme solaire et bienveillante qui a la manie étrange de répertorier les boîtes à livres de France… 

Chrono-critique :
Personnages : Roman à quatre voix, ce que j'adore. Par contre, je n'ai pas du tout cru au personnage du père. Pour moi il n'est pas du tout réaliste. Les autres sont OK.
Style d'écriture : Facile, trop facile. Parlé.
Intrigue : Facile mais c'est ce qu'on en attend car c'est un livre feel good
Ambiance : Quotidienne, pleine de bons sentiments.

=> C'est un livre pour lequel je me sens un peu (beaucoup) à contre-courant des autres avis. Je ne sais pas si je ne suis pas le public visé ou si j'attends quand-même quelque chose de littéraire et travaillé même en feel good. 
Je n'ai pas passé un mauvais moment, ça se lit tout seul. Mais je n'ai pas trouvé ça très crédible, j'ai trouvé ça parfois trop larmoyant, et j'en suis ressortie déçue.
De plus, les boîtes à livres, qui font le titre et qui sont ce qui m'a attirée vers ce livre, sont complètement anecdotiques dans l'histoire.

Citations : "Et maintenant, je ne sais plus trop ce que ca veut dire, profiter de la vie. Ou plutôt si, je le sais trop bien. C'est ce qu'on fait sans s'en apercevoir avant que tout s'écroule."
"Est-ce parce qu'on couve ses malheurs sous la cendre qu'ils s'évaporent ? Parce qu'on en est à l'origine qu'ils sont moins légitimes ?"
"J'aimerais le retenir, mais à quoi bon ? Tous les gens que j'aime finissent par m'abandonner"

Mots clefs : Feel good - Résilience - Famille

Ma note : 12/20

lundi 18 mars 2024

Lydie TABARIN - Les Fleurs les plus Dangereuses n'ont pas d'Epines

Hachette - 20€ - 407 P. - Janvier 2024

Ma critique :
Une fois n'est pas coutume, je rédige ma critique alors même que je referme le roman !
Déjà, à savoir que je suis depuis quelque temps l'autrice sur insta et que j'avais hâte hâte hâte de lire cette histoire !

L'histoire, c'est deux jeunes filles confectionneuses de thé, maintenant rivales mais autrefois amies, qui se retrouvent au cœur de l'enquête sur un crime de grande envergure. Pour prouver l'innocence de leurs familles, elles vont de voir s'allier et enquêter ensemble.

Déjà, l'univers construit autour du thé et de sa fabrication m'a captivé d'emblée. Cela change et c'était, pour moi, diablement attrayant. D'ailleurs, je rédige cette chronique avec une tasse de thé.

Ensuite, la magie liée au thé, très subtile, est très originale et très bien amenée.

Enfin, les personnages sont vraiment chouettes. J'ai beaucoup aimé Isabel et Andarina, certains personnages secondaires aussi. Le personnage de Feng, important dans l'histoire et la narration, est très intéressant aussi même si je me suis moins attachée à lui. 
La relation d'Isabel et d'Andarina et son évolution est très bien développée.

Et tout cela s'articule autour de conflits politiques, de secrets et de trahisons.

En somme, c'est un cocktail qui passe très très bien. Il m'a manqué quelque chose pour que cela soit un coup de cœur mais je n'arrive pas à savoir quoi. Peut-être quelque chose dans le rythme ? je ne sais pas.

En tous cas, c'est un roman que je vous recommande sans hésitation, pour son univers différent, ses personnages et la représentativité dont il fait preuve.

PS : Est-ce qu'on parle de la beauté de la couverture ? Non, elle se suffit à elle-même.

Mots clefs : Fantasy - Rivalité - Secrets - Politique - Ownvoice - Représentativité - LGBT

Ma note : 16/20

jeudi 14 mars 2024

M. Baudoin & A. Hargeaves - Les Monsieur Madame visitent la France

Hachette - 2€90 - 40 p. - Janvier 2024

Ma critique : 
Si vous me connaissez un peu, vous n'êtes pas sans savoir que les "Monsieur Madame" ont bercé mon enfance et m'accompagnent encore aujourd'hui. Alors quand on m'a proposé de recevoir* une nouveauté de la collection, c'est avec grand plaisir que j'ai accepté.

Cette année, donc, de nouveaux opus voient le jour. Ils ont pour thématique la France. Soit en proposant une aventure dans une région spécifique, soit, comme celui dont je vous parle aujourd'hui, en proposant une aventure dans différentes régions de France non exhaustives.

Ainsi, ici, Monsieur Curieux décide de participer au "Concours des plus grandes curiosités françaises". Très vite, d'autres Monsieur Madame se joignent à lui pour le voyage : Monsieur Glouton, Madame Beauté, Monsieur grincheux, etc etc.
Ils commencent leur périple par visiter différentes régions de France : le Nord, la Bretagne, l'Alsace et la Provence avant de finir à Paris où se situe le concours.

Cette histoire, qui n'a rien à envier aux classiques de la collection, permet aux enfants d'avoir un aperçu d'éléments qui sont caractéristiques des régions visitées : le maroille, le chapeau breton, les mirabelles, la pétanque. Et les parisiens grincheux.

Cette nouvelle aventure permet donc aux enfants de découvrir des spécialités locales tout en étant divertis par leurs personnages favoris ! C'est une bonne idée :)

*Collaboration commerciale non rémunérée

Mots clefs : Album jeunesse - Héros classiques

dimanche 10 mars 2024

Annie ERNAUX - Passion simple

Folio - 7€80 - 78 p. 1994


Ma critique :
Parlons peu, parlons bien. J'ai choisi de (re*)découvrir Annie Ernaux avec ce roman dont la thématique m'attirait. (*Redécouvrir car j'ai lu des extraits de "La place" en 3ème et je n'avais pas accroché, mais autre âge, autre époque et extraits seulement)
Et bien, cela ne l'a pas fait.
Heureusement, le texte est très très court. En une soirée même pas, c'était plié.

Intrigue simple, qui aurait pu être efficace : la narratrice développe un amour passionnel envers un homme marié.

Le gros problème, c'est que c'est un roman sur la passion dans lequel on ne ressent aucune émotion. Et donc aucune passion. C'est un livre plat, factuel. Un compte rendu : voici ce que j'ai vécu, celui que j'ai attendu.
Il y a du désir, peut-être. Une obsession sans doute aussi. Obsession de l'autre et de son absence.
Mais je cherche encore et toujours la passion, l'effusion de sentiments, la folie, l'intensité, et tout ce qui caractérise la souffrance obsessionnelle.

Et est-ce qu'on parle de cet incipit cringe complètement hors-sujet ? non, je pense qu'on ne va pas se donner cette peine.

Bref, aucun intérêt que ce roman, ni narratif, ni stylistique. Très très dommage.

Mots clefs : Amour - Platitude - Obsession

Ma note : 8/20

lundi 4 mars 2024

Hira ARIKAWA - Au prochain arrêt (trad. par : Sophie REFLE)

Babel - 7€90 - 192 p. - Mai 2023 

Ma critique :
Au prochain arrêt raconte sous forme de petites nouvelles, des moments de vies de différentes personnes avec pour situation de départ des événements ou dialogues se déroulant sur une ligne de train. Chaque nouvelle se passe à un arrêt. Et cette unité de lieu permet le fait que les personnages se croisent, d'abord dans un sens, puis dans l'autre lors du retour du train.

On a ici un ressort déjà rencontré dans plusieurs de mes lectures de romans japonais et que j'adore : un espèce de roman choral composé de nouvelles chacune en lien les unes avec les autres. Ainsi, on ne quitte jamais tout à fait les personnages à la fin de leur histoire, pour notre plus grand plaisir.

Une fois de plus, on a ici un roman composé de tranches-de-vie et dont la narration est assez paisible, comme j'aime la retrouver dans les romans japonais, sans pour autant que cela ne soit plat ou qu'il ne se passe rien, évidemment.

L'autrice s'est faite une belle place en France avec son précédent roman Les mémoires d'un chat (dans ma PAL mais pas pour tout de suite car apparemment un peu triste), mais fun fact, elle est celle qui est à l'origine de la série de light novel et mangas Library wars (aussi dans ma PAL en manga, mais je ne sais pas pour quand xD)

Lecture faite en lecture commune du mois de février pour le bookclub des dijonnaises que j'ai rejoint il y a peu :)
Et pour l'anecdote, j'ai choisi de lire ce roman dans un train. Même si ce n'était pas sur une ligne régulière ;)

Mots clefs : Roman choral - Nouvelles - Littérature japonaise - Voyage en train

Ma note : 17/20

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mercredi 21 février 2024

Fanny RUWET - Bien sûr que les poissons ont froid

L'Iconoclaste - 19€ - Mars 2023 - 264 p.

Ma critique :
Aujourd'hui je viens vous présenter un livre que j'ai lu il y a maintenant quelques mois et dont j'avais hâte de vous parler car je l'ai adoré.

En deux mots, on suit la narratrice, Allie, juste après une rupture. En discutant avec un ami, elle décide de partir à la recherche de son amour d'internet de jeunesse, un certain Nour.

Déjà, à savoir que je ne connaissais pas du tout Fanny Ruwet, je ne savais pas que c'était une humoriste, rien. (Et tant mieux, car je ne l'aurais peut-être pas lu si j'avais entendu avant des extraits de ce qu'elle fait. J'ai en effet beaucoup moins accroché qu'à ce roman) Je l'ai lu sous conseil il me semble.

Ce roman, j'ai l'impression que j'en étais la cible parfaite : j'ai grandi dans les années 90-2000, je suis de la génération MSN et Skyblog. Ainsi, plein de références m'ont parlé, m'ont fait sourire, m'ont émue.

C'est un roman qui parle de quotidien, de reconstruction après une rupture, ou de choses sombres de la vie, telles que la dépression, la difficulté d'être soi et de trouver sa place... Mais c'est surtout un roman qui fait beaucoup de bien. Il m'a plusieurs fois fait franchement rire, par sa construction (les notes de bas de page^^) ou les réflexions d'Allie.
Citations : "J'aimerais être capable de me concentrer sur quelque chose assez longtemps pour savoir ce que j'en pense"
"Je n'ai jamais vraiment su comment exister. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été trop ou trop peu"
"C'est fou d'avoir si souvent envie de crever et tellement peur de mourir"

Mots clefs : Tranche-de-vie - Humour - Rupture - Dépression - Génération MSN/Skyblog

Ma note : 18/20

lundi 19 février 2024

Michiko AOYAMA - Un jeudi saveur chocolat (trad. par Alice Hureau)

Nami - 18€ - 224 p. - Juin 2023

Ma critique :
Un jeudi saveur chocolat nous plonge dans 12 histoires qui sont chacune un moment de vie quotidienne d'un personnage central. 
Ce que j'aime particulièrement, c'est que chaque personnage apparaît tout de même dans les nouvelles suivantes ou précédentes. C'est un procédé que j'avais déjà vu dans le roman précédent de l'autrice ou dans d'autres romans et que j'adore.

De plus, chaque nouvelle a pour thématique principale, une couleur et tournera donc autour de celle-ci pour nous conter l'anecdote centrale.

Le recueil navigue entre Tokyo et Sydney pour doublement nous dépayser.

J'adore toujours me plonger dans la littérature japonaise car je retrouve toujours cette ambiance apaisante que j'aime tant, et ce roman-recueil n'en fait pas exception.

J'ai hâte de lire sa suite, parue récemment, Un lundi parfum matcha

Mots clefs : Roman choral - Japon - Nouvelles

Ma note : 16/20

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lundi 12 février 2024

Sonja DELZONGLE - Noir comme l'orage

Fleuve noir - 22€90 - 555 p. - 11 Janvier 2024

Ma critique :
Noir comme l'orage est un polar qui m'a attirée dès que j'en ai entendu parlé, par son policier a priori très humain et attachant et par son intrigue très originale. En effet, les crimes sur lesquels le capitaine Max Fontaine enquête ont lieu pendant l'orage et ce n'est autre que la foudre qui tue les victimes.

A savoir, que ce polar a répondu à mes attentes : non seulement j'ai adoré, mais en plus il est addictif. Je l'ai dévoré malgré ses 550 pages qui en font un bon pavé. 
Toutefois, vu qu'on ne peut pas être parfait, quelques bémols sont à relever. 

Déjà, le capitaine Max Fontaine, on nous le dévoile très vite, est un policier transgenre. Et ça, clairement, pour moi, c'est un grand OUI. Car cela annonce une normalisation de la transsexualité. En effet, le personnage principal est trans, mais ce n'est pas le sujet du roman, c'est comme ça, c'est sa vie, et c'est vraiment chouette que les trans soient représentés. MAIS, hélas il y un mais, les raisons pour lesquelles Max Fontaine a fait sa transition nous sont données, et elles sont totalement invraisemblables. Honnêtement j'espère que personne ne subit d'opérations pour cette raison-là. Une transition c'est quelque chose que l'on fait pour soi...
Passé ce sujet, le capitaine Max Fontaine est un personnage intéressant. Certains côtés de sa personnalité m'ont exaspérée et en même temps, je trouve que cela lui va bien, que cela le rend humain. Max Fontaine est excessif, parfois insupportable, beaucoup de fois très attachant.

En autre bémol, je dirais que l'écriture n'est pas exceptionnelle. Mais je pense que ce n'est pas forcément ce qu'on attend d'un polar alors cela ne m'a pas empêché de poursuivre et aimer ma lecture. 
Car si elle est assez basique, comme je l'ai dit, elle est vraiment addictive. Les chapitres sont courts, l'intrigue progresse constamment, beaucoup de personnages sont amenés sans nous perdre, au niveau ficelle narrative je trouve que c'est vraiment une réussite.

L'enquête, quant à elle, répond à ses attentes. La thématique est très bien exploitée, elle est documentée juste assez pour éveiller notre curiosité sans pour autant nous perdre dans des considérations scientifiques qui nous dépasseraient.

En somme, je dirais que cette excursion dans l'univers de Sonja Delzongle est une réussite. J'espère avoir la chance de lire d'autres enquêtes aussi originales et aussi menées par le capitaine Fontaine. Comme quoi, les bémols que j'ai relevés ne sont pas plus que des bémols et n'entravent pas l'envie d'y retourner !

Mots clefs : Enqûete - Orage - Kéraunopathologie - LGBT

Ma note : 16/20

vendredi 9 février 2024

TJ KLUNE - La Maison au milieu de la Mer Céruléenne

De Saxus (Collector) - 26€90 - 473 p. - Juillet 2021


Ma critique :
Voici un livre que l'on voit régulièrement passer ces derniers mois. J'ai longtemps hésité, et quand j'ai vu l'édition Collector qui sortait pour Noël, je me suis dit que c'était le moment !
Et sans surprise, j'ai adoré ma lecture :D

On a ici un employé du Ministère de la Jeunesse Magique, Linus Baker, qui est envoyé en inspection sur une île, afin de vérifier que tout se passe bien pour les enfants placés là-bas.
Mais voilà, les enfants ne sont pas n'importe quels enfants, ce sont tous des créatures extraordinaires. Ils sont sous la tutelle du directeur de leur maison, le mystérieux mais sympathique Arthur Parnassus.

Sous cette histoire de prime abord assez classique, nous avons un roman enchanteur de cosy fantasy.
Ici, bien que quelques éléments soient intrigants, point de roman d'aventure.
Nous avons un décor paradisiaque où s'élève une maison au charmant jardin et des personnages tous plus attachants les uns que les autres qui y cohabitent pour certains, et qui prennent le temps de s'apprivoiser pour d'autres.

Linus Baker est un employé modèle, travailleur, sérieux, à la vie simple. Un peu inquiet lorsqu'il est choisi pour enquêter sur les enfants.
Arthur Parnassus, le mystérieux directeur est un peu son opposé. Il est avenant, souriant, lumineux.
Les enfants sont... des enfants. Différents mais joviaux, farceurs, curieux.
Ce panel de personnages est très attachant. L'histoire prend le temps de nous les présenter tour à tour et c'est un plaisir.

Ce roman, c'est une balade qui permet de déconnecter avec la réalité.
C'est aussi et surtout une ode à la différence. Car je n'en ai pas parlé mais il est très inclusif, chacun y a sa place, peu importe son espèce, son genre, son caractère, etc.

C'est un très beau roman doudou que j'ai adoré lire.
Et c'est un des plus beaux objet-livres de ma bibliothèque.

Mots clefs : Cosy fantasy - Créature - Différence - Famille - LGBT

Ma note : 17/20

jeudi 25 janvier 2024

Carine JOAQUIM - Nos corps étrangers

La Manufacture de Livres - 19€90 - 232 p - Janvier 2021
(Disponible en livre de poche)

Ma critique :
Un livre qui n'était pas forcément dans ma wish list, mais que j'ai lu volontiers dans le cadre d'un club de lecture !

On suit une famille qui tente de se reconstruire après que le père ait trompé la mère. Le père a mis fin à sa relation extra-conjugale, puis, le couple et leur fille adolescente, Maëva, ont déménagé pour vivre en banlieue, se reconstruire dans une grande maison.

Dans ce roman, on va suivre tour à tour les trois personnages qui composent cette famille. 
Dès le départ, deux constats pour moi : l'écriture est fluide et addictive, on a du mal à lâcher le roman. Mais, les personnages ne sont pas attachants, ils ne suscitent aucune émotion, en tous cas chez moi, voire même de l'antipathie pour la mère, au lieu de la compassion qu'on aurait pu éprouver.
J'ai donc poursuivi ma lecture sur ces postulats.

Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est que sous couvert d'une histoire familiale assez basique, sont aussi abordés des thèmes sociétaux plus difficiles, et avec justesse. Ainsi, on rencontrera ici le handicap et la différence, le harcèlement, ou encore l'immigration. Et ces thèmes sont très bien amenés, au fur et à mesure que l'histoire se construit.

Ce que j'ai moins aimé, et qui a fini de cataloguer cette lecture pour moi, c'est la fin du livre. Si certains événements sont devinables par le lecteur, d'autres m'ont surprise et ne m'ont rien apporté. On nous livre du drame, du glauque, pour nous le livrer, et on nous laisse sur notre faim. Du moins, c'est comme ça que je l'ai vécu.

Une lecture en demi-teinte, voire assez décevante avec cette fin, pour moi... 

Mots clefs : Famille - Adultère - Psychologie - Drame - Sordide - Différence - Immigration

Ma note : 12/20

lundi 22 janvier 2024

Benjamin STEVENS - Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un

Sonatine - 24 € - Avril 2023 - 456 p.


Attention, rattrapage de critique en retard : livre lu il y a quelques mois, aimé, mais pas encore critiqué !

Présentation de l'éditeur : Vous aimez Agatha Christie et À couteaux tirés ? Vous allez adorer le thriller australien dont tout le monde parle ! Je redoutais cette réunion de famille des Cunningham avant même le premier meurtre. À peine la tempête s'est-elle abattue sur notre hôtel perdu au milieu des montagnes que déjà la neige - et les cadavres - s'amoncelait. Il faut dire que nous, Les Cunningham, on a du mal à se supporter les uns les autres. Je crois que nous n'avons qu'une seule chose en commun : chacun de nous a déjà tué quelqu'un. 

Chrono-critique : 
Personnages : Chaque membre de la famille a une partie qui lui est dédiée. Le narrateur, lui, écrivain, est très drôle et brise le quatrième mur en s'adressant au lecteur tout au long du récit.
Style d'écriture : Clair, prenant et incisif.
Intrigue : Bien amenée et efficace.
Ambiance : A la montagne, entre inquiétude, froid et suspense.

=> C'est un livre que j'ai adoré lire, des personnages que j'ai adoré suivre, particulièrement le narrateur. L'idée de départ est originale et retranscrite dans ce titre intriguant. J'ai hâte de lire une autre enquête mettant en scène Ernest Cunnigham

Dois-je repréciser que j'aime d'amour Sonatine et qu'ils sont parmi les rares à me faire aller de moi-même vers des thriller ?
Citations : "Si notre famille devait avoir une devise, ce serait : Non fueris locutus est scriptor vigilum Cunningham. Ce qui signifie en latin : Les Cunningham ne parlent pas aux flics. Je ne parle pas latin, je n'ai pas honte d'admettre que j'ai cherché la traduction sur Google."

Mots clefs : Thriller - Huis clos - Cluedo - Famille - Humour - Originalité

Ma note : 17/20

jeudi 18 janvier 2024

Chris SAUNDERS - Ce qui te rend unique

Gautier Languereau - 14€95 - 32 p. - Octobre 2023

Ma critique :
Léon le paresseux se questionne : tous ses amis sont doués pour quelque chose, mais lui, quel est son talent ? En essayant de vois s'il est talentueux dans les domaines de ses amis, il s'apercevra qu'on ne peut pas être doué en tout mais que chacun a au moins un talent à lui.

J'ai beaucoup aimé cet album en randonnée : Léon va voir chacun de ses amis et ainsi la structure se répète. C'est un procédé très efficace chez les enfants comme chez les adultes : on sait à peu près ce qu'on va trouver la page suivante, et en même temps on attend la chute.

Léon est un personnage très mignon, un paresseux dessiné avec de doux traits, et très attachant. On a envie de l'aider à trouver ce qui pourra le rendre fier de lui.

La thématique de l'album est super puisqu'il s'agit de la confiance en soi. Découvrir ses propres capacités pour comprendre qu'on vaut aussi quelque chose.

Et enfin, le dessin tout doux et les couleurs que j'ai trouvées tour à tour chatoyantes et lumineuses rendent cet album vraiment très chouette à découvrir avec les plus petits.

Ce que j'aime toujours avec les albums, c'est leur faculté, par une histoire simple et de jolis dessins, à émerveiller les enfants comme les adultes tout en portant un message sous-jacent profond.
Extrait :


Mots clefs : Confiance en soi - Amitié

Ma note : 17/20

vendredi 12 janvier 2024

Renaud DE CHAUMARAY - Mille hivers

Le Mot et le Reste - 19€ - 208 p. - Août 2023

Je commencerais par réadresser un grand merci à @Chinouk35 d'instagram qui m'a permis de lire ce livre grâce à un concours qu'elle a organisé et que j'ai gagné :)

Ma critique :
Ici nous est contée l'histoire de Tortu, qui a longtemps vécu seul, gardien de l'île où se passe l'histoire, île qui appartient à son patron. Au moment où nous le rencontrons, son patron est mourant et la fille de ce dernier, Dorothée, une trentenaire est venue séjournée à ses côtés.
Un matin, Tortu découvre sur un rivage de l'île, un gigantesque Ice berg. Nous sommes au large de la Bretagne, au printemps. L'Ice berg n'a aucune raison logique d'être échoué ici du jour au lendemain.

Si l'Ice berg questionne, intrigue, Tortu comme le lecteur, il faut savoir que cette histoire est tout sauf une enquête.

C'est un roman plutôt contemplatif, même si le suspense est là. C'est un roman qui questionne l'adaptabilité de l'humain face à un phénomène surprenant. C'est un roman qui explore les solitudes. C'est un roman sur la famille.
C'est un roman de nature writing très érudit. Tortu a énormément de connaissances sur la faune et la flore et l'île, et on les découvre avec lui. On apprend aussi beaucoup de choses sur les Ice bergs au fur et à mesure de la lecture.
On se questionne beaucoup sur la société et l'être humain.

Ce roman est très bien construit. L'histoire prend son temps, tout en gardant un rythme régulier qui fait que l'on ne s'ennuie pas. Plein de questions sont soulevées, les réponses sont apportées petit à petit pendant qu'on avance dans l'intrigue.

Le seul bémol que je verrai, serait une fin un peu précipitée, et qui dénature un peu avec le reste du livre. Elle ne m'a pas convaincue.  Mais contrairement à d'autres romans, où ce détail gâcherait tout, là, si c'était à relire et redécouvrir, ça serait un grand oui pour moi.

Pour finir, je dirais que c'est un roman délicat. Qui prend son temps. Dont les personnages sont tant solides que fragiles.

J'ai donc adoré ce roman, que j'ai trouvé très intriguant, intéressant et mature dans sa manière d'aborder les événements et de traiter la psychologie des personnages. Je vous le recommande sans hésitation.

Citations : "Cette femme était la plage et lui, toutes les vagues"
"Elle avait attendu toute sa jeunesse d'être une femme indépendante et de vivre la vie qu'elle voulait, et, à présent, elle trouvait que l'âge adulte avait l'amertume d'une fin d'éclat de rire"

Mots clefs : Huis clos - Îe déserte - Evénement étonnant - Relations humaines - Liens familiaux

Ma note : 17/20

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mercredi 3 janvier 2024

Sophie NOËL - Myriam et le thé du juste moment

Scrineo - 12€90 - 230 p. - Juin 2023

Petit aparté avant article, même si je ne fais pas de bilan car je n'en ressens ni l'envie ni le besoin pour l'instant, ça ne m'empêche pas de vous souhaiter une belle année 2024 !

Ma critique : 
Après des années de voyage aux quatre coins du monde, Myriam, une adolescente, et sa maman, se posent enfin et ouvrent une librairie-café. C'est le retour à la vie normale pour Myriam et la découverte de la scolarité traditionnelle. Dans leur café, une mystérieuse petite dame devient cliente régulière et amie de Myriam, Adiba. Mais, qui est-elle vraiment ?

Voici un petit roman cosy sans prétention pour les plus jeunes. Une lecture fraiche aux allures de conte permettant de découvrir en douceur la fantasy avec l'irruption de magie dans le quotidien de Myriam. 
J'ai particulièrement aimé que sous ses airs de roman imaginaire, ce livre soit aussi un premier pas dans le développement personnel grâce aux conseils d'Adiba. De plus, il aborde des thématiques telles que les liens sociaux, l'amitié, la timidité ou l'adolescence et cela touchera, peut-être même sans qu'ils s'en aperçoivent, un grand nombre d'enfants.

J'ai deux petits regrets, le premier est que le thé du juste moment ne soit à peine mentionné alors que c'est ce qui m'avait attirée vers l'histoire. Le deuxième, que l'écriture soit un peu trop simpliste et scolaire. J'ai déjà lu des livres s'adressant aux enfants à l'écriture plus travaillée et cela plait tout autant !

Citations : "Comment lui dire que la foule me fait peur, que les autres m'effraient parce que... en fait, je ne sais pas pourquoi."
"C'est bien les amis. Ils nous font vivre des moments de partage, de joie, de complicité. Il parait même que l'amitié est bonne pour la santé, car elle renforce l'estime de soi et calme l'anxiété."

Mots clefs : Jeunesse - Fée - Amitié - Librairie - Anxiété sociale

Ma note : 16/20