mercredi 29 novembre 2023

Panayotis PASCOT - La prochaine fois que tu mordras la poussière

Stock - 19€50 - 240 p. - 23 août 2023


Ma critique :
Encore un titre vers lequel je suis allée les yeux fermés par sympathie envers son auteur. Fin, je ne le connais pas du tout personnellement, mais j'ai adoré le voir débuter dans Le Petit Journal puis Quotidien aux côtés de Yann Barthès.

Quand le livre est sorti, en magasin, nous n'étions pas sûrs d'où le ranger : témoignage ? littérature ? Après lecture, franchement, c'est un peu des deux, mais très très autobiographique.
Les premières critiques que j'ai vues passer de confrères libraires étaient très élogieuses, je partais confiante.

Qu'en est-il au final me direz-vous ?
C'est une lecture très facile d'accès où Panayotis se confie notamment sur son rapport au père en particulier, aux hommes en général, mais surtout à lui-même. 
Ainsi, sont passées en revue : sa famille, ses premières amours et sa découverte de son homosexualité, et sa dépression en gros. Tout cela dans une introspection faite pendant des moments plutôt solitaires.

Ce que je me suis dit tout au long de ma lecture, c'est que ce livre me plaisait et m'intéressait car je m'intéressais à la personne. De mon côté, je n'ai pas été frappée par les qualités littéraires que j'ai vues évoquées à droite à gauche.

Je trouve ce livre nécessaire par ses sujets abordés par une personnalité publique. De plus, un comédien qui parle de dépression, ça met le doigt sur un fait qui n'en est pas un pour tout le monde : ce n'est pas parce qu'on rit, sourit et fait rire, qu'on n'est pas en pleine dépression et remise en question de tout, de soi. Alors pour ça, merci Panayotis !
Citation : "Quand je découvre une musique que j'aime bien je peux l'écouter cinquante fois de suite jusqu'à m'en lasser, parfois jusqu'à ce qu'elle me dégoûte. J'ai parfois l'impression de faire la même chose avec les gens."
Mots clefs : Autobiographie - Père/fils - Dépression - Homosexualité

Ma note : 14/20

jeudi 23 novembre 2023

April Genevieve Tucholke - Khoa Le - Louise de la Nuit (Adaptation française : Lise Capitan)

Aujourd'hui, je reviens vers vous pour vous parler... d'une album jeunesse ! Cela fait très très longtemps que je ne l'ai pas fait et c'est un plaisir de recommencer avec celui-ci !
En effet, j'ai la chance de compter parmi les partenaires 2023 des éditions Gautier Languereau qui est une, sinon ma, de mes maisons d'édition d'album préférée :)

Gautier Languereau - 14€ - 25 octobre 2023 - 40 p.

Ma critique :
Louise de la Nuit est un album magnifique. C'est ce que je me suis dit la première fois que j'ai vu sa couverture, et c'est ce que j'ai continué à me dire ne me plongeant entre ses pages.
On a ici une finesse de traits pour le dessin, enrichi de couleurs profondes choisies avec soin pour illustrer le propos et le thème.

Louise de la nuit porte sur la différence. La différence de goûts entre deux sœurs. Sans jugement aucun, avec beaucoup de bienveillance. 
Louise, l'aînée, aime tout ce qui est sombre. Tout ce qui fait souvent peur, même, dans l'imaginaire habituel : la nuit, les araignées, les cimetières. 
Sa cadette, Rose, aime l'inverse : les couleurs, le bruit, la lumière. Elle a même peur de ce qui plait à Louise.
Mais heureusement leur différence de goûts ne les empêche ni de s'aider, ni de s'aimer !

Ces thématiques fortes sont portées par deux champs lexicaux opposés, celui de la nuit et celui de la lumière. Il y a un jeu typographique pour accentuer certains mots de ces thématiques. Ces même mots sont aussi mis en évidence dans le texte par une figure de style de répétition, l'épizeuxe : ils sont répétés trois fois. Et ils sont évidemment retranscrit dans le choix des couleurs : bleu nuit, noir, doré pour Louise, rouge, bleu clair, jaune pour Rose.

C'est un album qui enchantera les enfants comme les adultes par sa beauté et cette thématique universelle. Peu de texte par page pour garder les enfants captivés, assez cependant pour bien servir le propos.

N'hésitez plus, achetez-le, lisez-le pour vous, contez-le aux enfants de votre entourage !

Extrait :

 

Mots clefs : Fratrie - Différence - Nuit - Lumière

Ma note : 17/20

jeudi 16 novembre 2023

Olivier LIRON - La stratégie de la sardine

Robert Laffont - 19 € - 288 p. - 26 Octobre 2023

Ma critique :
Je reviens avec un livre que j'avais hâte de lire, par sympathie envers son auteur. Et car je savais qu'il évoquait son parcours personnel, avec les difficultés qu'il a pu rencontrées.

En effet, Olivier Liron, se rend très vite compte qu'il est différent. Un peu en décalé avec les autres. Pour notre plus grand bonheur, ai-je envie de dire, ou en tous cas le mien ! Car les gens qui sont tous pareil, qui rentrent tous dans le moule d'une présupposée "normalité", c'est embêtant, non ?
Olivier nous raconte son enfance, ses difficultés à l'école, entre surdouance et harcèlement. Car oui, être bon n'est pas bien vu dans le parcours scolaire. C'est prétexte à quolibet.
Il nous parle aussi de ses parents, ses grands-parents, et donc un petit peu d'immigration.
Il nous parle de son passage à "Questions pour un champion", de sa préparation pour y aller, etc.

Et j'ai adoré lire son parcours, sa vie, ses expériences, et de voir comment il a fait, avec les années, de ses différences une force. D'une certaine manière, en lisant son livre, on se sent moins seul. Et on se dit qu'on peut s'en sortir. Qu'il faut avancer. S'entourer des bonnes personnes. Trouver ses propres stratégies pour que la vie soit belle.

J'ai particulièrement aimé ses réflexions et questionnements sur le genre et l'amour.

Une lecture très plaisante pour moi, une ode à la différence et à l'être humain dans sa singularité.

Citation : "...j'étais profondément concerné par l'anxiété, une hyper-anxiété qui m'empêchait de vivre, avec une tendance à la dépression et la perte de l'estime de soi."

Mots clefs : Autobiographie - Différence - Ouverture d'esprit - Singularité - Santé mentale -  LGBT

Ma note : 17/20

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jeudi 9 novembre 2023

Baptiste BEAULIEU - Où vont les larmes quand elles sèchent

L'Iconoclaste - 20€90 - 272 p. - 5 octobre 2023


Ma critique :
Vous connaissez Baptiste Beaulieu ? Médecin, écrivain, homo militant, plus féministe que moi.
Moi, je ne sais même plus comment je l'ai connu. Sur insta certainement. Car son compte est pour moi et pour beaucoup, une pépite d'humanité, à laquelle on ajoute une touche d'humour à en rire seule devant son téléphone.

Maintenant que vous avez, un peu, cerné le personnage, parlons de ce roman-vrai. Et bien, c'est une belle synthèse, un beau complément, de ses stories insta.
C'est à dire qu'on y suit son quotidien de médecin, homme cis, homo, misandre, aux côtés de ses patients presque tous plus fantastiques et attachants les uns que les autres.

C'est un livre doudou. Doudou traitre parfois. Car on s'émeut, on rigole, mais franchement on pleure aussi des fois. Parce qu'un médecin, mine de rien, ça soigne les malades. Et des fois ça ne peut pas guérir.

Baptiste Beaulieu alterne les anecdotes sur ses patients, tristes ou joyeuses, toujours humaines, tout en gardant en fil conducteur une question : où sont passées ses larmes ? Pourquoi n'arrive-t-il plus à pleurer ? Et ce sont sa vie, ses expériences, qui vont tenter de lui (nous) faire comprendre le pourquoi du comment.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce livre. Sous couvert de roman, c'est un vrai témoignage du quotidien d'un soignant. Ne passez pas votre tour.

Mots clefs : Témoignage - Santé - Emotion - Ouverture d'esprit

Ma note : 18/20

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