Métailié - 20 € - 304 p. - 24 août 2017 |
Ma critique : Les Buveurs de lumière, c'est un roman lumineux, qui m'a fait beaucoup de bien malgré le contexte dramatique qu'il dépeint.
On suit la vie de deux personnages principaux dans un contexte de nouvelle ère glacière : il fait froid, il y a des icebergs, la circulation devient difficile.
Dans tout ça Stella se construit : elle cherche sa place dans un monde qui ne la comprend pas, elle cherche à être elle-même malgré les regards des siens.
Dylan, lui, vit un retour aux sources puisqu'il vient s'installer où vivaient sa mère et sa grand-mère.
Et bien sûr ces deux personnages se rencontrent et s'apprivoisent par la proximité de leurs habitations. Leurs quotidiens se croisent et s’emmêlent car autour d'eux, il y a Constance, la mère de Stella. Constance qui fréquente toujours le père de Stella, marié, mais aussi, en même temps et depuis longtemps, un autre homme. Constance qui plait à Dylan.
Ce petit monde vit et survit, nous sommes avec eux, au quotidien. Ils sont terriblement humains, terriblement vrais, terriblement justes et on aimerait vraiment les rencontrer.
Tout est beau dans ce roman, le paysage, les personnages, la plume de l'auteur. J'en redemande et vous recommande de tenter l'aventure, ou plutôt la rencontre de ces êtres cassés mais vivants.
Mots Clefs : Transidentité - Adolescence - Hiver - Famille
Extraits : "Quand les adultes entendent grincer une petite porte sombre dans leur coeur, ils montent le son de la télé. Ils s'enfilent un verre de vin.Ils disent au chat que c'était juste une porte qui grinçait. Le chat sait. Il saute du canapé et sort de la pièce. Quand cette petite porte sombre dans un cœur se met à faire clic-clac clic-clac clic-clac si fort et si violemment qu'on voit littéralement battre leur poitrine - eh bien là ils disent qu'ils ont du cholestérol et ils essaient d'arrêter le beurre, ils se mettent à aller marcher."
"Peut-être que certaines particules d'amour ne disparaissent jamais"
Ma note : 19/20