dimanche 6 avril 2025

Marie Pavlenko - Traverser les montagnes et venir naître ici

Hello,
Ma présence ici se fait trop rare et anecdotique à mon goût, je n'ai pas encore retrouver un rythme qui allie enfants en bazage et nouveau boulot.
Car oui, depuis quelques semaines, après un premier stage, je suis bibliothécaire jeunesse, je fais un remplacement. Et ça m'épanouie de dingue, bien plus que ce à quoi je m'attendais :D
Bref, brefons, je vais tout de même vous parler d'un livre que j'ai beaucoup beaucoup aimé.

Les Escales - 21 € - 343 p. - 22 août 2024

Présentation de l'éditeur : 
Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l'avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d'une croix rouge, ce qu'il lui reste de sa vie passée. 
Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu'elle déteste grandit. 
Deux destins de femmes inoubliables. Deux douleurs indicibles qui se rencontrent et s'apprivoisent.

Ma critique :
Globalement, tout est dit dans la présentation qu'en a faite l'éditeur.
Le roman alterne un chapitre sur Astrid, un chapitre sur Soraya. On découvre leurs vies, au présent, avec quelques bribes de leurs passés qui sont disséminées au fur et à mesure, sans trop en dire, nous laissant avec nos questions, avancer à tâtons pour découvrir leurs histoires.
Parce qu'après tout, le passé c'est le passé, après, il ne reste que le présent et l'espoir.
Evidemment, il y a des histoires qui se croisent, qui s'apprivoisent, et ça a quelque chose de beau, dans la violence qu'est la douleur.
En se côtoyant, sans forcément s'en rendre compte, elles se reconstruisent.

Ce n'est pas du tout le premier roman que je lis de Marie Pavlenko. Mais c'est pour moi le plus abouti. Il y a une maturité de narration et d'écriture que je n'avais pas ressenti dans ses précédents romans.
Et franchement je dis bravo. Pour son travail, pour ses recherches, pour l'évolution de son style, pour cette histoire.

J'avais très peur de la fin. Je me demandais où elle allait nous mener, si elle allait y arriver. Et la réponse, pour moi, est oui. J'ai entendu qu'elle avait peut-être choisi la facilité. Mais pas forcément. La fin va très bien avec la tonalité du roman.

Bref, à votre tour, lisez-le.

P.S. : J'en avais déjà parlé, mais je vous rappelle quand-même qu'en plus Marie Pavlenko est une belle personne :)

Mots clefs : Deuil - Solidarité - Immigration - Maternité

Ma note : 18/20

De la même autrice...


lundi 17 février 2025

Pierre PEVEL - Le Paris des merveilles

Bragelonne - 17€90 - 1ère ed. 2003 - 382 p.


Présentation de l'éditeur : 
Paris, début du XXe siècle. 
Les messieurs ont de fières moustaches, des chapeaux melons ; les dames portent des corsets, des jupons, des bottines à boutons. Déjà, de rutilants tacots pétaradent parmi les fiacres le long des Grands Boulevards aux immeubles haussmanniens. Mais ce n’est pas le Paris de la Belle Époque tel que nous l’entendons : la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, des chats-ailés discutent philosophie et une ligne de métro permet de rejoindre le pays des fées. 
Occupé à enquêter sur un trafic d’objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, se retrouve mêlé à une série de meurtres. Confronté à des gargouilles immortelles et à un puissant sorcier, Griffont n’a d’autre choix que de s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien… 
Bienvenue dans le Paris des Merveilles. 

Ma critique :
Voici ici, une relique de PAL que j'ai lue en Lecture Commune (LC) avec Lubie_lubillule, Leslecturesdekibachan et Macabane_auxpepites.

C'est un roman que j'avais eu en Service de Presse il y a quelques années déjà, à une réunion de présentation Bragelonne qui s'était déroulée en présence de l'auteur. Depuis ce temps, sa couverture et son univers me donnaient fort envie, mais, parce que la vie, il dormait tranquillement sur une étagère de bibliothèque.

Cette lecture, nous l'avons faite jour après jour et par groupement de 2 ou 3 chapitres, échangeant quotidiennement sur notre ressenti. Enfin, au final, plus elles que moi. Car j'ai assez vite senti qu'il y avait un décalage entre leur engouement pour le roman, et le mien. Page après page, j'attendais de voir.
Mais la fin arrivée, les avis se sont confirmés, les leurs comme le mien, et il a bien fallu rendre compte.

Ne vous méprenez pas : j'ai apprécie ma lecture, et je lirai volontiers le tome suivants avec elles. Seulement, ce ne fût pas le coup de cœur que j'attendais.

Si mes comparses ont adoré le petit côté cosy mystery du roman, il est ce qui, pour ma part, ne l'a pas fait. Les cosy mystery ne m'ont jamais attiré, tout simplement car je n'aime pas les enquêtes. Ainsi, ici, j'espérais que cela ne serait qu'une partie de l'histoire, et en fait non.
De plus, l'un des deux personnages principaux m'a insupportée. C'est un personnage que j'ai trouvé irritant par ses côtés que j'ai trouvé dédaigneux et capricieux, un peu comme un enfant gâté à qui l'on doit tout.
L'univers, quant à lui, permet de cataloguer pleinement le livre comme un roman de cosy fantasy, et ça, j'adore. Les créatures fantastiques et ce Paris suranné m'ont beaucoup plu. J'ai particulièrement aimé les talents des chats ailés ou encore les gargouilles.
Et ce que j'ai vraiment adoré, ce sont les incursions de l'auteur durant la lecture : quand celui-ci s'adresse à nous, lecteurs, au détour d'un paragraphe.
Au final, ce qui m'a le plus plu, nous plongeant dans l'univers sans enquête, c'est la petite nouvelle présente en fin d'ouvrage.

N'hésitez pas à vous faire votre propre avis en découvrant cet univers envoutant.

Ma note : 14/20

Citations : 
"Si vous en doutez, relisez le premier chapitre de ce livre. Vous gagneriez cependant du temps en me faisant confiance. Vous ai-je déjà menti ?"
"De sorte qu'un cercle vicieux bien connu, source de tous les racismes, avait survécu aux siècles. On évitait les mages parce qu'on les redoutait ; on les connaissait mal puisqu'on ne les fréquentait guère ; et de l'ignorance naissait la crainte et les plus folles rumeurs"
"La mémoire est un ciment solide. Si solide et durable que la nostalgie survit parfois longtemps à l'amitié"

Mots clefs : Steampunk - Cosy mystery - Cosy fantasy - Enquête - Créatures fantastiques - Urban fantasy

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vendredi 31 janvier 2025

Matt HAIG - Les Radley (trad. par Françoise du Sorbier)

Nami - 19€90 - 446 p. - Octobre 2024

Présentation de l'éditeur : 
Un pavillon dans une banlieue British, deux enfants au lycée, des dîners entre voisins… En apparence, Helen et Peter Radley ont tout du couple « parfait ». Mais quand leur fille Clara se fait agresser en rentrant seule d’une fête et commet l’irréparable, ils sont confrontés à la vérité qu’ils essaient de dissimuler depuis plus de vingt ans. 
Obligés d’expliquer à leurs enfants pourquoi ils ne peuvent pas manger d’ail sans s’asphyxier ni sortir de chez eux sans se tartiner d’écran total, Helen et Peter craignent que leur régime végétarien ne convienne plus à ces jeunes vampires en pleine crise d’adolescence. Et lorsque le frère de Peter arrive en ville, bien décidé à leur prouver qu’ils ne peuvent pas refouler indéfiniment leurs instincts, les Radley comprennent que les jours paisibles sont derrière eux… et que l’avenir pourrait se révéler plus ensanglanté qu’ils ne l’imaginaient.

Ma critique :
On a ici un parfait mix entre Desperate Housewives et Fascination (Twilight quoi).
La première est ma série préférée, le second un roman qui renouvelait la littérature ado à sa sortie, et passionnée de vampires, que j'avais adoré.
C'est donc un peu ça qu'on retrouve ici : une vie de banlieue pour une famille atypique car vampires.
Ce qui va différer un peu, c'est la narration, plus lente que pour Fascination. Une narration qui prend son temps pour poser le décor. Puis au fur et à mesure, on se prend au jeu, quelque chose se passe, et ça démarre enfin.
Sans que ça soit LA lecture de l'année, j'ai passé un très bon moment avec ce roman qui renouvelle plus que carrément le genre vampirique.
C'est un peu le roman de vampire pour qui aime les romans tranquilles, les lectures faciles, pour lire sans se prendre la tête.

Ma note : 15/20

Mots clefs : Vampire - Desperate Housewives - Twilight - Secret de famille - Différence

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vendredi 17 janvier 2025

Baptiste Beaulieu - Tous les silences ne font pas le même bruit

L'Iconoclaste - 20€90 - 366 p. - Octobre 2024


Présentation de l'éditeur : 
L'Histoire d'une différence. Tu es un garçon de 8 ans. Un dimanche soir, en famille, tu regardes un film qui se moque d'un couple d'hommes. Qu'y a-t-il de si drôle ? Tu deviens un adolescent que l'on insulte : " Sale pédé ! " Tu contemples l'eau noire du canal du Midi, prêt à abandonner. Sur tes épaules, un sac à dos rempli de pierres et ton secret. Te voilà jeune homme, tenant la main de ton amoureux au risque d'être tabassé, puis père à ton tour. Un médecin révolté, un écrivain qui ne peut plus se taire. C'est l'histoire d'un homosexuel, aujourd'hui, en France. Son récit nous fait entrer dans sa peau et adopter son regard. Il raconte les préjugés, le harcèlement, la mise à l'écart et les silences qu'il doit affronter. Il y a l'homophobie qui nous révolte et celle que l'on ne soupçonne pas, logée en chacun de nous. Un grand texte, bouleversant et universel.

Ma critique :
J’ai lu ce livre il y a quelques semaines déjà. Quand je l’ai lu, je pensais lire un roman autobiographique. Mais en fait on est ici beaucoup plus proche d’un essai sur « être homosexuel en France de nos jours » que sur un roman. Mais tout ça par la plume de Baptiste Beaulieu, donc très accessible et agréable à lire. Et du fait du sujet, très intéressant, très documenté. 

Déjà, Baptiste Beaulieu sait de quoi il parle, car il est lui-même concerné : concerné par l’homosexualité puis qu’il aime les hommes, par l’homophobie puisqu’il la subit, par l’homoparentalité car il a un petit garçon en bas âge avec son conjoint. 

De plus Baptiste Beaulieu est médecin et romancier. Et tout ça, il le vit encore plus dans son premier métier, puisqu’il côtoie du monde, pros de la santé, patients ; homosexuels outé, homosexuel qui ne le dit pas, personnes en questionnement, personnes fières, personnes honteuses qui ne devraient surtout pas l’être, bref, des humains, de tous âges, de tout milieu pro, etc Et il nous le raconte avec émotions et engagements grâce à son second métier.

C’est par cette expérience, la sienne propre, qu’il nous conte tout ça. Comment il s’est construit, ce qu’il a vécu, ce qu’il a vu. 
Et par ses connaissances et recherches, on aperçoit comment la société a évolué autour de cette question qui n’en est pas une. 

Je voulais en dire beaucoup plus et beaucoup mieux autour de ce livre, mais parce que la vie, notamment la vie de maman, j’ai laissé passé du temps et mes souvenirs entrecoupés de nuits hachées et de charges mentales ne sont pas aussi précis que ce que j’aurais souhaité.

Dans tous les cas, n'hésitez pas à lire ce livre, il est de nécessité publique, et vous y apprendrez forcément quelque chose.

Ma note : 19/20

 

Citations : "On ne devrait pas apprendre à mentir avant de savoir aimer"

 "Pire encore : il est gay et il le montre. IL. LE. MONTRE. Ben, vous savez quoi ? Composez avec. La gêne, elle est de votre côté." 

 "[...]ce n'est pas parcequ'un enfant est homosexuel qu'il est viré de chez lui, c'est parce qu'il a des parents homophobes"

  "La tolérance, c'est pour le gluten ou le lactose, tu ne veux pas qu'on te tolère, tu veux qu'on te respecte et jouir des mêmes droits que les autres" 


Mots clefs : Essai - Homosexualité - Société - Homophobie


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vendredi 10 janvier 2025

De retour ?



De retour ?

Après une tentative de retour avorté par blogger qui ne voulait pas que je me connecte, peut-être que cette fois c'est la bonne.
Quelques mois d'absence donc, pour la bonne cause, puisqu'il s'est agit une nouvelle fois de s'occuper d'une future lectrice déjà bien partie pour aimer les histoires.

Nouvelle année et peut-être nouvelle manière d'aborder et la lecture et les publications ?
peut-être se rappeler et assimiler que je n'ai plus d'obligation pro de lire les nouveautés en littérature "blanche" mais que j'aime aussi la litté ado, l'imaginaire, les graphiques, et les titres plus anciens
Ne pas non plus sans cesser chercher à rattraper les chroniques "en retard" et enfin ranger cette pile de livres lus en 2023, il n'y aura rien de dramatique si je ne les critique jamais, même si, avouons-le, ça me chagrine.

Je suis un peu en roue libre mais voilà où j'en suis.
Après une année 2024 où je me suis perdue en route pour la trouver elle, bébé N., j'espère cette année réussir à tout concilier. Je n'ai jamais aussi peu lu de ma vie qu'en cette année 2024, et ça ne m'a pas fait plaisir...

Alors j'espère ne pas me tromper en disant que c'est reparti !

A très vite !