Gallimard "scripto" - 7 € - 112 p. - Janvier 2016 |
Ma critique : "Dans la famille d'Amandana, la propreté irréprochable n'est pas qu'un métier. C'est un mode de vie. Rien qui dépasse. Dans le Lavomatique tenu par ses parents, le bruit des machines couvre celui des élans du cœur et du corps. Mais comment faire taire son attirance pour une de ses camarades de lycée ?"
Ce sont ces quelques lignes et la collection où parait ce roman, court, à la limite de la nouvelle, qui m'ont poussées à le lire. De ça, peut-être que j'en attendais un peu trop.
C'est un texte, court, brut, incisif avec pour arrière-plan la froideur d'un lavomatique et de ses machines.
Amandana grandit là : dans le lavomatique que sa famille italienne catholique a acheté à l'arrivée en France. Une famille où l'on ne rit pas, où l'on ne pleure pas, ou tout est propre et repassé, net et pure. Elle se construit là et se découvre, tant bien que mal. C'est dans cet environnement qu'elle s'éveillera au sentiment amoureux.
Mais pour cette famille-là, ce sentiment là n'est pas possible.
A 30 ans, elle a ressenti le besoin d'écrire son histoire, à elle-même ou à son neveu Tom, elle ne sait pas très bien. Mais nous, nous la lisons.
C'est un texte qui m'a plu, qui m'a bousculée dans la brutalité de cette famille froide et distante. Et en même temps, il manque un je-ne-sais-quoi qui fait que ce n'est pas un coup de coeur. L'absence d'émotion, je la comprends. Ou peut-être aurait-il fallu qu'elle soit encore plus accentuée.
En tout cas, c'est douloureusement beau.
Citation : "Le bonheur est quelque chose qu'il ne faut jamais questionner."
Ma note : 15/20
Ta chronique m'a définitivement convaincue de le lire c:
RépondreSupprimerÇa a vraiment l'air beau, mais 112 pages, j'ai peur d'être frustrée par la longueur. :/
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