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| Gallimard - 19€50 - Février 2022- 256 p. |
Dans ce nouveau roman, comme souvent dans ses romans, René nous parle de sa jeunesse. Plus particulièrement du moment où il a déserté son service militaire.
Ainsi, il nous embarque en cavale avec lui et nous conte ses errances, de Verdun au Sud de la France en passant par Istanbul.
De cette période, il a découvert le bon goût des mots, s'est perdu dans les livres pour mieux se trouver, et devenir le grand écrivain qu'il est aujourd'hui.
Lire René, pour moi, c'est comme rentrer à la maison. Cette maison, ou plutôt cette ville, d'adoption, Manosque, qui m'a vue naître en tant que libraire, et que j'ai quittée du jour au lendemain, sans regard en arrière. J'ai laissé derrière moi un boulot formidable, de chers collègues, des clients, quelques amis.
Et René, par ses mots, m'y renvoie directement et laisse sous mon regard une certaine nostalgie.
Alors j'ai beaucoup aimé ce livre. Je le craignais trop "provençal", moi qui préfère la période "noire" dans l'écriture de René. Mais point du tout, il est un mélange habile de ces deux aspects et on s'y jette avec plaisir. De plus, René nous cite les auteurs qui l'ont éveillé à la lecture, et nous donne presque envie de tous les lire.
Une belle rédemption par les mots, comme quoi les livres peuvent vraiment faire voyager et plus que ça, nous sauver.
Mots clefs : Errance - Désertion - Littérature - Sud - Biographique
Ma note : 17/20
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