Gallimard - 24€90 - 498 p. - Mai 2014 |
Présentation de l'éditeur : Trois amis deviennent dissidents par amour pour la littérature : Ilya, Sania et Micha font connaissance à l’école où ils sont les souffre-douleur d'autres camarades, plus grands ou plus forts. Car Ilya est laid et pauvre ; Sania un musicien fragile ; quant à Micha, il est juif…
Le soutien de leur professeur de lettres est essentiel pour les trois amis, en cette Union Soviétique qui vient de vivre la mort de Staline et où chacun doit se positionner par rapport au pouvoir. Ilya documente ces années mouvementées en prenant des photos, tandis que Micha se rapproche du samizdat. Et lorsque Micha est dénoncé et déporté dans un camp, c’est Sania qui se charge de s'occuper de sa femme et de son enfant.
Ma critique : J'ai souhaité découvrir la littérature russe par ce roman dont le résumé m'attirait. J'aimais l'idée de personnages que personne n'aimait, qui se liaient et ce par la littérature.
Si j'ai passé un bon (et long) moment de lecture avec ce livre, je pense qu'il n'est pas à la portée de tout le monde, et qu'il n'était pas forcément à la mienne. Je m'explique : les thématiques de la littérature et de l'amitié sont le nœud de l'histoire mais elles ne sont pas omniprésentes dans celle-ci, si je puis dire. C'est surtout une fresque d'une époque, d'une société dont Ilya, Sania et Micha font partis. Or, mes connaissances historiques étant pitoyables, je pense que je n'ai pas pu saisir toute l'histoire relative au KGB et qui est une grande partie du roman.
C'est une lecture qui me laisse un sentiment bizarre : j'ai aimé ce livre, je pense qu'il est très bon, mais il fut difficile à lire et très long (j'ai mis un mois et demi à en venir à bout) Je le prenais quand j'avais le temps, le cerveau disponible. Les personnages ont continués à me plaire du début à la fin du livre, mais ils n'étaient pas tout le temps présent : de nombreuses digressions racontent la vie de membres de leurs familles ou d'autres protagonistes, que l'on suit pendant de longues pages. Or, ce que je souhaitais, c'étais l'histoire et la vie de nos trois héros, pas des autres. Et leur rapport à la littérature, qui n'est pas si approfondi que ça.
Je dirai que c'est un bon livre, une belle fresque sur la Russie pendant la guerre froide, mais qu'il n'est pas accessible à tous.
Ma note : 15/20
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