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mercredi 23 novembre 2022

Toshikazu KAWAGUCHI - Le Café du temps retrouvé

Albin Michel - 18€90 - 222 p. - 2 novembre 2022



Ma critique :
Une critique qui va être courte, car il s'agit de la digne suite de Tant que le café est encore chaud.
Là encore, nous suivons 4 personnes qui vont entrer dans le café "Funiculi Funicula" pour revoir des personnes du passé ou du futur, le temps que leur café refroidisse.
On a un livre mi roman, mi recueil de quatre nouvelles.

On y suit : 
Gotaro, un homme qui voudrait revoir un ami décédé 20 ans auparavant. 
Yukio qui ira voir sa mère malade.
Kurata qui veut revoir celle qu'il aime.
Kiyoshi qui veut offrir un cadeau d'anniversaire à sa femme.

Nous avons donc ici des histoires de relations humaines toujours aussi plaisantes à lire.
Ce sont pour moi des livres doudou, qui font du bien malgré des sujets parfois graves.

Mots clefs : Science fiction - Fantastique - Relations humaines - Café

Ma note : 18/20

Le premier volume :



mercredi 16 novembre 2022

Laure DARGELOS - Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin

Rivka - 18 € - 352 p. - 2021


Je vais vous parler d'ici d'une lecture coup de cœur, une lecture OLNI, une lecture originale et bonbon comme on en voit rarement.

Présentation de l'éditeur : 
À Demi-Mot, petite bourgade reposant sur un manuscrit inachevé, les habitants polissent et réparent les lettres tout au long de l’année. Mais Prospérine Virgule-Point, qui ne fait jamais rien comme les autres, préfère bichonner ses Trompettes à pétales plutôt que de faire fleurir l’empire des points et des virgules.
Tout bascule un beau matin lorsqu’elle découvre un corps à l’intérieur de sa boutique. Accompagnée d’Honoré, un citadin passablement exécrable, et de son frère, champion de plongée littéraire, Prospérine va devoir fouiller parmi les secrets les plus enfouis de la Capitale pour sauver Demi-Mot. 
Et si tout était lié à cette mystérieuse phrase sans fin laissée en suspens par l’Auteur ?

Ma critique :
Quand on aime les mots, les livres, et la littérature, on ne peut que tomber sous le charme de ce roman hors du commun qui nous plonge dans une enquête dans un monde fait de livres.
Nous sommes ici à la limite du conte, du roman jeunesse, du roman policier et de la littérature dite blanche. 
C'est dire si ce roman peut plaire à un grand nombre, pour peu que ce nombre en question soit un passionné de livres.

Je crois que j'ai tout aimé dans ce livre, l'héroïne, la très chère Prospérine, l'anti-héros, le très hautain Honoré, la Trompette à pétales, plante de compagnie.
Ici, rien n'est laissé au hasard, tout porte l'histoire, chaque personnage ou lieu a sa place ou raison d'être.
La mise en page ou la manière d'utiliser la casse servent aussi le texte dans cet univers où la langue française est reine.
L'objet-livre relié est lui aussi magnifique, et vous commencez à savoir ô combien j'aime les beaux livres :) Il est ponctué (!) d'illustrations des personnages et de l'univers pour le plaisir d'accompagner notre imagination par le regard.

Je pense que ce livre va longtemps rester dans mes coups de cœur indémodables de tous les temps (oui, tout ça)

Un grand merci aux éditions Rivka de m'avoir permis de découvrir cette pépite. 

Mots clefs : Livre - Langue française - Enquête - Famille


Ma note : 20/20

mardi 15 novembre 2022

Agathe RUGA - L'homme que je ne devais pas aimer

Flammarion - 19 € - 208 p. - Avril 2022


Ma critique :
Un livre que je souhaitais lire depuis plusieurs mois maintenant, et que j’ai finalement enfin eu en ma possession. 
J’ai même pu lui obtenir une dédicace de l’autrice. 

Mais de quoi ça parle ? de la vie de l’autrice, sans doute, romancée. Car très vite nous comprenons à la lecture qu’Ariane, la narratrice, et Agathe, l’autrice, ne font qu’une. 

Ariane, donc, a tout : elle est autrice publiée, influenceuse, mariée à un homme beau et bien, elle en a conscience, mère de trois enfants. 

Mais en presqu’un seul regard pour le barman de sa ville, sa vie vacille. Car elle tombe amoureuse. 
De ces amours impossibles, dévorantes et destructrices. 

Pendant qu’elle vit cette passion dévorante, car il n'est autre que cela, elle interroge les différents hommes de sa vie, et la place qu’ils y ont eu : père, beaux-pères, etc C’est cette histoire qu’elle nous conte là, comment gérer, ou au contraire sombrer peu à peu, quand on tombe amoureux, sans préméditation.   
Citation : "J'étais consternée d'être aussi consternante"
Mots clefs : Passion - Adultère

Ma note : 17/20

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lundi 7 novembre 2022

Alexandra KOSZELYK - L'archiviste

Aux forges de Vulcain - 18€ - 268 p. - Octobre 2022


L'Archiviste
, j'ai eu envie de le lire à la fois pour son résumé et pour son autrice dont j'avais adoré un précédent livre. Je vous mets donc son résumé fait par l'éditeur :

Présentation de l'éditeur :
"K est archiviste dans une ville détruite par la guerre, en Ukraine. Le jour, elle veille sur sa mère mourante. La nuit, elle veille sur des oeuvres d'art. Lors de l'évacuation, elles ont été entassées dans la bibliothèque dont elle a la charge. Un soir, elle reçoit la visite d'un des envahisseurs, qui lui demande d'aider les vainqueurs à détruire ce qu'il reste de son pays : ses tableaux, ses poèmes et ses chansons. Il lui demande de falsifier les oeuvres sur lesquelles elle doit veiller. En échange, sa famille aura la vie sauve. Commence alors un jeu de dupes entre le bourreau et sa victime, dont l'enjeu est l'espoir, espoir d'un peuple à survivre toujours, malgré la barbarie."

Ma critique :
Un livre qui respecte toutes ses attentes mais plus encore. Car ce que je ne savais pas que j'allais trouver dans ce livre, c'est un grand pan de la culture ukrénienne, méconnue de beaucoup je pense, et pourtant riche.
Les œuvres que K. doit falsifier sont diverses et variées, de tableaux en romans en passant par de la poésie.

Alexandre Koszelyk réussit le pari de magnifier justement son pays d'origine, à l'époque actuelle, c'est à dire dans un contexte de guerre. 
Le tout servi par des moments très poétiques lorsqu'elle rassemble des éléments en lien avec ces œuvres auprès de sa maman. Cela a un petit côté Good Bye Lenin, avec en plus une lutte certaine contre la censureUne bonne touche de merveilleux parcourt l'oeuvre et rend possible ces moments poétiques tout en rendant vivante cette culture qui m'était inconnue.
C'est très bien pensé et c'est une œuvre nécessaire, un roman-recueil d'une culture.

Je regrette juste de ne pas avoir trouvé en fin d'ouvrages la liste des œuvres citées.
Je vais tenter de vous dresser la liste de celles que j'ai repérées. Si j'en oublie, n'hésitez pas à me le signaler.

Eléments culturels et historiques cités : 
Chornobryvtsi, chant (et fleurs) 
Pavlo Tchoubynsky, hymne national 
Alla Horska, peintre 
Chevtchenko, poète 
Motanka, poupée traditionnelle 
Mykola Gogol, écrivain ; Taras Bulba, roman sur les cosaques, Les Âmes mortes, roman aux passages satiriques à l'encontre de l'empire russe 
Holodomor, Tchornobyl, Maïdan : événements tragiques majeurs 
Maria Primatchenko, peintre 
Pysanka, oeuf décoré pour Pâques 
Lessia Oukraïnka, poétesse 
Marko Vovtchok, écrivaine et traductrice 
Sonia Delaunay, peintre 
Taras Chevtechenko, poète 
Isaac Babel, écrivain

Mots clefs : Conservation d'oeuvres d'art - Guerre - Culture Ukrainienne - Merveilleux 

Ma note : 17/20

De la même autrice :


jeudi 27 octobre 2022

Shannen MALKA - La Duchesse de Buckingham


Editions Hurlevent - 25€ - 472 p. - 12 oct 22 .


M
a critique : Une fois de plus, je me suis jetée sur la nouvelle publication des éditions Hurlevent, et une fois de plus, elle m'a sortie de mes sentiers battus : un roman historique à l'époque victorienne. On ne peut pas dire que ça soit mon genre de prédilection ou ce que je lis le plus. Pour tout dire, l'époque victorienne, jusque là, je n'y connaissais strictement rien.

A cette époque, donc, une jeune fille prénommée Elena est emmenée aux côtés de la reine Victoria à la suite d'une tribune qu'elle a fait paraitre pour dénoncer le traitement des orphelins. Délaissant ses frères, c'est aux côtés d'un émissaire peu amène qu'elle arrivera à Buckingham palace. Là-bas, elle y trouvera une nouvelle femme de chambre, de nouveaux amis ou ennemis. C'est pour elle, fougueuse et impétueuse, le début d'une nouvelle vie où elle devra apprendre à se conformer à ce qu'on attend d'elle.

Ce que j'ai aimé dans ce roman c'est d'abord l'héroïne, Elena. Si elle a de prime abord un côté un peu naïf, on le lui pardonne aisément quand on connait les conditions dans lesquelles elle a grandi, préservée de toute la misère que peut receler l'Angleterre. Naïve repentie, puisque lorsqu'elle aura connaissance de ce qu'il se passe dans les quartiers les plus populaires, c'est avec fougue et détermination qu'elle cherchera à faire ce qui est juste pour défendre, presque exactement, la veuve et l'orphelin. Un côté épris de justice que j'ai beaucoup aimé chez Elena donc.

Ce qui m'a aussi beaucoup plu, c'est tout ce que l'on apprend historiquement dans ce roman très documenté. Tout ce qu'il se passe à cette époque, que cela soit au palais ou dans les quartiers malfamés de Londres m'était étranger. Auprès d'Elena, lors de ses expériences et des cours qu'elle suit, on apprend avec elle beaucoup sur le contexte quotidien et politique de cette époque. Très enrichissant.

Ensuite, j'ai apprécié le petit côté romance de l'œuvre. Si on peut la sentir venir, elle n'est pas le centre du livre, elle fait partie d'un tout, et est un plaisir à suivre.

Je regrette seulement, comme tout petit bémol, une fin un peu rapide. Mais pas au point d'entacher mon ressenti général ultra positif pour cette lecture :-)

Une fois de plus une publication bien choisie par la toute jeune maison d'éditions Hurlevent avec un roman addictif comme deuxième opus. Et encore une fois un objet-livre magnifique à collectionner.

Mots clefs : Epoque victorienne - Intrigue de cour - Histoire - Romance

Ma note : 17/20

Du même éditeur : 



samedi 8 octobre 2022

Sophie GONZALES - Perfect on paper

Slalom - 17€95 - 432 p. - Août 2022

Ma critique : 
Dans Perfect on paper, on suit Darcy qui donne des conseils sentimentaux à ses camarades de lycée grâce au casier 89. Personne ne sait que c'est elle, et elle garde l'identité de ceux qu'elle devine pour elle. Enfin normalement. 
Aussi, Darcy, bi assumée et acceptée, est amoureuse de sa meilleure amie et ne sait pas le lui dire. 
Un jour, Alexander Brougham surprend Darcy a récupérer les lettres du casier 89. C'est le début d'une relation étrange entre eux, basée préalablement sur un chantage.

C'est un roman que j'ai beaucoup aimé, pour beaucoup de choses, notamment sa thématique, mais aussi par l'omniprésence de personnages LGBT+ et grâce aux personnages de Darcy et Brougham.
La thématique du sentiment amoureux et des conseils sentimentaux est une thématique qui m'intéresse. Surtout que les conseils que donne Darcy sont à la limite du développement personnel, très bien renseignés car elle regarde des tas de vidéos YouTube concernant ce sujet. Ainsi, les conseils sont plutôt judicieux.
Pour ce qui est des personnages LGBT+, je vous laisserai les découvrir par vous-même, mais le fait que beaucoup soient assumés, sans que cela soit LE truc du roman et sans que cela fasse trop est top. Il y a même la présence d'une asso LGBT+ au sein du lycée pour que les gens puissent s'exprimer dans un endroit safe s'ils le désirent.
Enfin, Darcy est très attachante. Elle veut bien faire et ne réussit pas toujours ce qui la rend à nos yeux humaines et semblables à nous-même et fait qu'on s'y attache. Quant à Brougham, s'il est de prime abord plutôt particulier et exécrable, on sent assez vite (peut-être un peu trop vite) qu'au fond il doit valoir plus que ça, et le personnage que l'on découvre au fur et à mesure du roman est très intéressant.

Vous l'aurez compris, encore un livre que j'ai beaucoup aimé et que je vous recommande chaudement, encore plus aux amis profs et documentalistes ;-)
Citations : 





Mots clefs : LGBT - Romance - Lycée - Amitié

Ma note : 17/20

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samedi 1 octobre 2022

Gaëlle JOSSE - Ce matin-là

J'ai lu - 7€50 - 224 p. - Août 2022 (poche)

Ma critique :
Un livre que l'on m'a chaudement recommandé pour sa thématique, et pour son autrice dont je n'entends que du bien et que je n'avais pourtant jamais lu.

Ce matin-là, donc, la narratrice, Clara, monte dans sa voiture et celle-ci refuse de démarrer. C'est ce moment anodin, presqu'un classique d'une vie, qui marquera le début de l'effondrement pour elle. Elle fond en larmes, et le verdit chez le médecin est sans appel : il faut s'arrêter.

De là, tout deviendra mécanique dans sa vie, ou impossible. Le moindre geste du quotidien sera un enfer, ou irréalisable, ou sujet à larmes, ou complexe à effectuer. Elle va vivre sa vie comme une spectatrice, se forçant à sortir parfois, n'y arrivant pas d'autres fois.

Ce roman, c'est l'histoire d'un burn out qui mène à une dépression vraie, sérieuse, avec tout ce que ça engendre d'incompréhension de la part de l'entourage.

Ici, la dépression est très bien décrite, on la vit avec Clara, on a envie de l'aider, de la porter le temps qu'elle a besoin. 
De ce fait, je dirais qu'il est un roman nécessaire, très accessible, sans pathos, sans excès, avec juste de la vérité et une écriture belle qui enjolive la gravité du sujet sans l'amoindrir.

Citations : "Salariée à terre et amoureuse délaissée, son monde a éclaté, c'est un univers vide qui lui tient lieu de vie." 
"Elle se voit ingurgiter du sécable, du dispersible, du soluble, du buvable, du croquable, de l'avalable, quantité de molécules qui vont murmurer à son cerveau que tout va bien"

 "Puis c'est le silence. Et les mots qui éclatent dans sa tête. Regarde, tu n'es plus bonne à rien" 

 "Clara, la vaillante, vacillante. Une lettre en plus qui dit l'effondrement."

 
Mots clefs : Dépression - Burn out
Ma note : 17/20

Sur la thématique de la dépression...



vendredi 30 septembre 2022

Marie NIMIER - Petite soeur

Gallimard - 19 € - 240 p. - Août 2022

Ma critique : 
Un des premiers livre que j'ai lu pour la rentrée littéraire, et je dirais qu'il m'a fallu tout ce temps pour savoir ce que j'en pensais.

Un livre d'une intrigue grave mais aussi intrigante à tendance un peu farfelue.

En effet on suit Alice, dont le frère Mika, qu'elle n'avait pas vu depuis 7 ans, est décédé. Ce décès survient d'un coup et, pour faire son deuil, Alice part vivre dans un appartement qu'elle loue en échange de quoi elle doit s'occuper du chat. Mais le chat est introuvable. Dans cet appartement, pour se reconstruire, elle tente d'écrire.

C'est l'histoire d'un deuil donc, d'une recherche et reconstruction de soi, dans un espace neutre, à travers les souvenirs.
Cette métaphore du chat introuvable est rigolote et donne une touche de légèreté à ce roman au sujet grave. Mais d'un autre côté, je n'ai pas du saisir les clefs liées à ce chat car celui-ci et son propriétaire me laissent un peu sur ma faim.

C'est un roman qui est intéressant, pas plombant malgré la thématique, un roman de vie. J'ai apprécié ma lecture même si elle n'est pas un coup de coeur.

Ce genre de roman vous intéresse-t-il ?

Mots clefs : Relation frère/soeur - Deuil - Construction de soi - Ecriture

Ma note : 16/20

mardi 13 septembre 2022

Elodie GARNIER - Juste une fois pour essayer

Harper Collins - 7€30 - 288 p. - Avril 2022

Ma critique :
Une fois n'est pas coutume, petit article à chaud alors que je referme juste le livre (et que j'ai bien d'autres chroniques en retard...)

Juste une fois pour essayer nous raconte l'histoire de la rencontre entre Elodie, lesbienne assumée, et Sara, mère de jumeaux, en couple et fiancée. Avant son mariage, Sara lance par défi qu'elle coucherait bien avec une femme, juste une fois pour essayer. Cette femme, ça sera Elodie.
Sauf que, contre toute attente, une idylle naitra entre les deux femmes, bientôt suivie d'une passion avec tout ce que cela peut avoir de destructeur. Car Sara ne compte pas quitter sa famille malgré la naissance de sentiments, et parce qu'Elodie tombe amoureuse à en avoir mal, d'être dans l'attente de la moindre miette que pourra lui laisser celle qu'elle aime.

Bien qu'ici les protagonistes soient deux femmes, c'est une histoire universelle dans laquelle chacun pourra se retrouver, ce que j'ai apprécié.

J'ai beaucoup aimé ce roman pour son sujet qui est, avant tout, la passion et ses ravages.

Un petit bémol sur le style d'écriture qui serait, selon moi, à améliorer car trop scolaire. Mais la lecture n'en reste pas moins très fluide, facile d'accès et addictive.
Citation : "Mais vouloir oublier quelqu'un, c'est finalement y penser tout le temps"

Mots clefs : LGBT - Passion - Expérience - Relation amoureuse - Romance

Ma note : 16/20

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dimanche 11 septembre 2022

Pauline DELABROY-ALLARD - Qui sait

Gallimard - 19€50 - 208 p. - 18 août 2022


Ma critique :
Ce fut ma première lecture de cette rentrée littéraire.
L'histoire m'intéressait énormément : l'autrice partait en quête de l'origine de ses 3 autres prénoms : Jeanne, Jérôme et Ysé. Ce sont ses prénoms, mais d'où viennent-ils, pourquoi ses parents les ont-ils choisis?
Ainsi, on se retrouve dans un roman en trois parties, chaque partie étant la recherche autour d'un des prénoms. En parallèle, Pauline nous raconte cette enfant qu'elle attendait, sa vie, sa douleur.

C'est un roman que j'aurais pu adorer, vraiment. Mais qu'au final je n'ai pas apprécié pour une raison simple : c'est long, long, long.
S'il avait été en 70 pages au lieu de 200, cela aurait été parfait : intéressant et sensible, cette quête d'identité et de soi-même à travers son nom.
Mais au final j'en retiens surtout de l'ennui. Et l'impression qu'elle n'est pas allée au fond des choses. Pour moi, il manque une fin à cette quête.

C'est un peu le ressenti que j'ai, avec le recul, sur la deuxième partie de son premier roman "Ca raconte Sarah".

Ainsi, hélas, je vous conseillerais de passer votre chemin.

Mots clefs : Quête identitaire - Histoire familiale

Ma note : 10/20

De la même autrice :



jeudi 8 septembre 2022

Loïc DEMEY - Je, D'un accident ou D'amour

Cheyne - 17 € - 44 pages - 2014


Ma critique : 
Cela faisait longtemps que j'avais ce livre dans ma ligne de mire. Un OLNI dont rien que le titre me bouleversait. 
Je me demandais si le texte serait à la hauteur de mes attentes, car texte très court, assez cher. Pour ne rien vous cacher, je l'ai acheté d'occasion. 
Et c'est un OUI : un titre prometteur et qui tient sa promesse.

Mais en fait, quelle merveille !
C'est un roman-poème, ou une poésie-romancée, dans tous les cas c'est une histoire d'amour, plus précisément, d'une rencontre amoureuse, et c'est magnifique.
Cette forme d'écriture, sans verbe, ou les noms deviennent action, renforce les émotions que l'on ressent à la lecture. La forme poétique accentue le sentiment amoureux ressenti par le narrateur.

Un OLNI, certes, mais surtout un bijou que vous devez lire, si vous êtes touchés par les mots et la langue littéraire.

Mots clefs : Roman - Poésie - Romance - Littérature - Amour

Ma note : 19/20

Une autre histoire d'amour en vers...


vendredi 26 août 2022

Sandrine COLLETTE - On était des loups

JCLattès - 19€90 - 208 p. - 24 août 2022



Ma critique : Aujourd'hui, je viens pour vous parler de mon premier coup de cœur de cette rentrée littéraire, le nouveau roman de Sandrine Collette.
Les livres de Sandrine Collette et moi, c'est toute une histoire : chaque fois ils me tentent, mais je ne prends jamais le temps de les lire. Et voilà que c'est chose faite.

On nous parle ici d'une famille qui vit en pleine nature, de cultivation et de chasse, loin de la société. Mais dès le départ, un incident fait que le père se retrouve seul avec son fils de 5 ans, Aru, dont il ne sait que faire. En effet, c'est sa mère qui s'en est occupé jusque là, et en plus de sa peine, ce père bourru mais moins dénué de sentiments que ce qu'il pense, doit gérer sa peine de la perte de sa compagne, et cet enfant qu'il voit presque comme un inconnu, et surtout comme un obstacle à sa tranquillité.

Ce roman, c'est la quête de ce père, en recherche de solution pour s'occuper de son fils. Et à travers cette quête transformée en voyage, c'est lui-même qu'il découvrira.

J'ai adoré ce roman, il a des côtés Gallmeisteriens, très Nature writing et portant des personnages perdus, déchirés par la vie.

Je vous le recommande chaudement, malgré sa thématique de prime abord assez triste, c'est un roman lumineux. Et je suis certaine que ce n'est pas le dernier de l'autrice que je lirais.

Mots clefs : Nature - Relation père/fils - Marge de la société

Ma note : 18/20

vendredi 19 août 2022

Amélie NOTHOMB - Le livre des soeurs

Albin Michel - 18€90 - 194 p. - 18/08/22

Ma critique : S'il y a bien quelque chose que je n'aime pas faire, ce sont les critiques négatives. Encore plus lorsqu'elles concernent Amélie Nothomb. Mais il faut bien l'avouer, je ne suis qu'humaine et je ne peux pas tout aimer, et ces dernières années les Nothomb ne sont plus ce qu'ils étaient.

Alors celui-ci parle de deux sœurs, comme son titre l'indique, très intelligentes, peu choyées par leurs parents qui ont, entre eux, une relation fusionnelle ; et de leurs tantes et cousine, pas très aidées par la vie, mais certainement plus aimantes.

Cela pourrait être une réflexion intéressante sur la sororité et les liens familiaux, et pourtant, même si on les voit évoluer, je n'ai pas compris où l'autrice voulait en venir, et je n'ai pas pris plaisir à la lecture. Et ce jusqu'à la fin que j'ai trouvé complètement wtf, mais dans un sens péjoratif, comme si elle n'avait pas su finir le roman.

Je n'ai rien de plus à en dire, je n'ai pas apprécié, du début à la fin.
Extrait : " - Statistiquement, tu es plus attirée par les hommes ou par les femmes ?
- Cette statistique n'existe pas. Je suis attirée par des individus, pas par un sexe en particulier."

Mots clefs : Sororité - Relation fusionnelle 

Ma note : 8/20

De la même autrice...

jeudi 18 août 2022

Alice FERNEY - La Conversation amoureuse

Babel (ed. collector) - 472 p. - 12€ - 1ère ed : 2000

Ma critique : Dans la série article en retard, j'étais persuadée d'avoir déjà fait celui-ci car c'est un roman que j'ai adoré et que j'ai lu il y a un petit moment.

Comme son nom l'indique, ce livre nous parle d'amour. Celui de Gilles, fraichement divorcé, et de Pauline, en couple avec Marc et enceinte. Une relation secrète, qui n'a pas lieu d'être. Une relation faite de rdvs où l'on se séduit, l'on s'apprend, l'on se désire. Où l'on fait durer cette phase de séduction, cette envie de plaire, ce questionnement de si on plait à l'autre en retour ou non. Et tout ça en secret. En secret du conjoint, Marc, et en secret des amis communs.

Ainsi, comme Alice Ferney sait si bien le faire, on aperçoit aussi les autres couples du groupe d'amis, et ce qu'il en est aussi de leur relation. Ce qui donne un côté roman choral, que j'adore, à ce roman, pourtant centré sur Gilles et Pauline.

C'est mon deuxième roman d'Alice Ferney, et comme pour le premier je suis conquise par sa manière de disséquer les pensées de ses personnages, de manière fluide et habile, sans être trop dans la psychologie tout en y étant.
Je pense que ce n'est pas le dernier d'elle que je lirais.

En bonus, je possède cette édition magnifique : couverture douce comme du velours et dentelle <3

Mots clefs : Amour - Adultère - Couple - Romance - Roman chorale - Psychologie
Citations : 



Ma note : 18/20

De la même autrice...




mercredi 17 août 2022

Géraldine DALBAN-MOREYNAS - On ne meurt pas d'amour

Pocket - 6€50 - 187 p. - Sept 2020 (poche)

Ma critique :
Elle a 30 ans, est en couple et va se marier. Il a une femme et une petite fille. Ils n'auraient pas dû se rencontrer. Ils vont s'aimer.

Ce livre, c'est l'histoire d'une passion, débordante, dévorante, entre la narratrice et son voisin. Ils n'ont pas le droit, ils ont leur vie, mais ils s'attirent comme des aimants. Alors ils se voient en cachette.
Passion, ça vient de pathos, souffrance, douleur. Et ce n'est pas pour rien.

C'est un roman qui m'a pris aux tripes, qui a remué mes émotions, qui fait basculer nos certitudes sur l'amour, la relation.
Qui m'a fait compatir. Car ce n'est pas "juste" une histoire de tromperies, c'est au delà de ça.

Un roman factuel mais puissant, sur la passion qui foudroie puis dévaste et détruit tout sur son passage. 
Un roman coup de poing, qui serre le cœur. 
Et coup de cœur pour moi.

Mots clefs : Passion - Amour - Adultère

Ma note : 17/20

lundi 1 août 2022

S. A. YARMOND - Le choeur singulier de Milly Davis

Editions Hurlevent - 25 € - 741 p. - 6 Juillet 2022


Ma critique : Ohlalalala, je ne sais pas par quoi commencer tant j'ai de choses à dire à propos de ce livre et de cette maison d'édition.
A savoir qu'il s'agit avant tout pour moi d'une rencontre fortuite entre l'autrice et éditrice dans un cadre professionnel. En effet, je ne suivais plus Mrsbookyarmond depuis quelques temps car l'insta n'était plus actualisé (et pour cause !!) et que je m'étais donc désabonnée afin de faire du tri. Hm je m'étale je m'étale.
Bref, quand Sarah a laissé sa carte pro de toute jeune maison d'éditions à ma collègue, jetant un œil et voyant la qualité de l'objet livre, je me suis dit : IL ME LE FAUT DANS MON RAYON (oui oui, en majuscule, je criais dans ma tête, je suis comme ça) 
Je vous épargne 2/3 épisodes, mais le livre est finalement bien arrivé dans mon rayon (Rayon litté, Cultura Dijon, pour ceux qui ne savent pas), mais surtout ENTRE MES MAINS.

Commençons par le commencement : l'objet livre. C'est tout simplement une pure merveille. Un hardback, livre relié donc, sobre avec juste ce qu'il faut de fioritures pour rendre à l'objet livre ses lettres de noblesse (pas que je ne sache pas me réjouir d'un poche ou autre, toi même tu sais ;-)) Bref, gros coup de cœur/coup de foudre pour l'objet. Gros crush comme dit la jeunesse (ouais ptet que je m'emballe un peu sur cet article)

Continuons par l'histoire et son héroïne : Milly, 25 ans, autrice d'un premier roman best seller, qui se réinscrit en fac d'histoire afin de faire des recherches pour éviter les anachronismes dans son prochain roman, Les espérances des femmes Templeton. Milly, ses amis, sa famille. Sa meilleur amie, Lyrah, amitié épistolaire. Sa grand-mère Maggie et son club d'activistes véganes. Milly et Zach, son ami un peu intéressé. Milly et le professeur Burton, le plus à même de l'aider dans ses recherches. Milly et ses émotions, ses angoisses, dans lesquelles, bien que différentes des miennes, je me suis tant retrouvée.

Je pense que jusqu'ici, vous avez compris que c'est un livre qui m'a beaucoup plu. Et pourtant, c'est aussi un livre qui m'a énormément sortie de ma zone de confort. 
Pour plusieurs raisons, globalement positives. Déjà, c'est un livre doudou, un livre réconfort, qu'on prend plaisir à retrouver, qui fait du bien. On est assez loin des drames que je lis souvent (même si moins ces derniers temps) Ensuite, c'est un livre où les personnes âgées sont omniprésentes, et certains sauront que dans mes tic/toc, je ne lis pas de livre où les personnes âgées sont des personnages importants. Enfin et surtout, parce qu'il y a de la romance dans ce livre et que ce n'est pas mon genre de lecture de prédilection.

Tout ça pour dire, que malgré cette excursion hors de ma zone de confort, j'ai passé un excellent moment de lecture auprès de Milly, de son entourage, de son monde et de son futur roman. J'ai aimé la construction, alternance de la vie de Milly, de sa correspondance avec Lyrah, de comptes rendus de l'asso végane de Maggie et de notes pour l'écriture du nouveau roman de Milly.

Alors n'hésitez plus, procurez-vous ce livre, il vous fera du bien, sera un moment de détente dans ce monde trop violent qui va trop vite ; et il vous permettra de poursuivre la lancée d'une maison d'édition prometteuse.
Extrait : 


Mots clefs : Tranche-de-vie - Romance - Historique - Véganisme

Ma note : 17/20

mardi 19 juillet 2022

Benjamin Alire Saenz - Aristote et Dante plongent dans les eaux du monde

PKJ - 18€90 - 624 p. - Mai 2022

Ma critique :
7 ans après avoir grandement apprécié le tome 1, le tome 2 est sorti ! 
Afin de me rafraichir la mémoire, j'ai relu le 1, puis directement à la suite, le 2. Et j'ai encore plus apprécié ce tome 1 qu'à l'époque alors c'est dire que l'enchainement avec le 2 s'est fait naturellement.

Dans ce tome 2, on retrouve donc Aristote et Dante et leur histoire d'amour naissante. C'est un réel plaisir que de les voir évoluer, que de voir les questionnements d'Aristote sur sa famille trouver des réponses. De voir leurs parents si bienveillants les accompagner dans leur relation naissante et leurs questionnements.

Dur de vous en parler sans trop en dire, mais si vous avez aimé le tome 1, vous allez vous régaler. 
Si vous ne connaissez pas, foncez lire ma critique de 2015 puis lire le livre <3
Et préparez-vous à être brinquebalé émotionnellement parlant ;-)

Mots clefs : Adolescence - LGBT - Découverte de soi - Secret de famille - Mexicano-américains

Citations :
 "Quand on se sent seul [...], ceux qui le remarquent sont ceux sur qui compter. Ce sont les gens qui nous aiment"
"A cet instant, j'avais l'impression d'avoir épuisé mon stock de larmes. J'aurais tout donné pour devenir une chaise, un canapé ou un sol en béton. N'importe quel objet inaimé, n'importe quelle chose dénuée d'émotions"

Ma note : 18/20

Ma critique du tome 1 :



mardi 12 juillet 2022

Pierre-Olivier LACROIX - Karmas

Le Mot et le Reste - 21€ - 346 p. - Mars 2022


Ma critique :
Si vous me suivez, vous savez que je ne suis pas une grande lectrice de polar ou thriller. Et pourtant, celui-ci, je l'attendais impatiemment et je l'ai lu dès que j'ai pu l'avoir en mains. Car l'auteur n'est autre que mon collègue, et car je savais qu'un personnage portait mon nom :D

On suit ici une jeune stagiaire de la gendarmerie, Chloé Moquet, et son supérieur André Gavois qui enquêtent sur la profanation de la tombe de Nicole Gachet, femme aimée et morte d'une drôle de manière huit ans auparavant. Très vite, c'est le côté mystique de cette profanation qui va intéresser les deux gendarmes.

C'est le deuxième polar de Pierre-Olivier que je lis, et je retrouve le côté addictif engendré par l'écriture fluide que j'avais aimé à la lecture du précédent.
Là encore, on a un roman bien ficelé, captivant, qui peut plaire au plus large public, que l'on soit un habitué des romans du genre ou que l'on n'en lise qu'occasionnellement.

J'ai été piégée par l'intrigue, à ne pas soupçonner les bonnes personnes et à me demander où Pierre-Olivier allait nous emmener dans cette histoire.

Mention spéciale pour les personnages, Chloé Moquet, tête brûlée qui en veut, André Gavois, paternaliste mais pas trop, un peu mystérieux.

Et n'oublions pas le sujet traité ici, pour ne pas dire "dénoncé ici", que sont les dérives sectaires liées au développement personnel. Car c'est de cela qu'il s'agit, jusqu'où certains soi-disant "coach bien être" peuvent manipuler les gens, jusqu'où les gens peuvent les croire et les suivre, sans raison apparente.

Bref, un roman prenant, qui réussit son pari !

Mots clefs : Roman policier - Développement personnel - Secte

Citations :




Ma note : 17/20

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