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lundi 7 décembre 2020

Matthew Dicks - Le monde selon Dan (trad. Claire Breton)

JCLattès - 21€90 - 350 p. - Novembre 2020

Ma critique : En novembre, pour me vider un peu l'esprit, j'ai lu Le monde selon Dan, un roman qui avait tout pour me plaire.
En effet, il s'agissait d'un roman composé uniquement de listes et qui nous racontait la vie d'un libraire. Je ne pouvais que me sentir attirée par ce roman.

Et il a répondu à mes attentes. Les listes en font un roman aéré et par conséquent très léger à aborder. Il n'empêche qu'on arrive à travers ces listes à suivre avec plaisir la vie quotidienne et les états d'âme de ce libraire, disons-le, un peu dépassé par les événements.
En effet, on suit sa vie personnelle avec sa compagne ainsi que sa vie de libraire, toutes les deux à un tournant. Et à travers ça, on arrive même à aborder la reconstruction après un deuil, celui vécue auparavant par la compagne du libraire.

Vous l'aurez compris, en cas de besoin de lecture détente, et si en plus vous êtes comme moi, amoureux des listes, ce livre est fait pour vous. Lecteur exigent, passez votre chemin ;)

Mots clefs : Librairie - Vie quotidienne - Liste - Grossesse

Citation : "Une habitude n'est qu'une obsession qui se prétend volontaire et contrôlable."

Ma note : 17/20

jeudi 19 novembre 2020

Manon FARGETTON - A quoi rêvent les étoiles

Gallimard jeunesse - 17€ - 400 p. - Septembre 2020

Ma critique : Manon Fargetton, je ne l'avais jamais lue. Mais c'est de notre époque, je la suis sur les réseaux sociaux. Et elle m'apparaissait sympathique. Ses multiples livres de tout genre m'attiraient sans que je n'ai jamais franchi le pas, faute de temps.
Et là, voulant souffler un peu, étant en manque de littérature adolescente, j'ai sauté le cap. Et je me dis que j'aurai dû le faire bien plus tôt !

A quoi rêvent les étoiles est un roman choral comme je les aime, raconté à la manière d'une pièce de théâtre. 
On y suit 5 personnages, certains gravitant autour d'autres, d'autres n'ayant de prime abord aucun lien sinon la région où ils habitent, la Bretagne.
5 personnages d'âges différents, de genres différents, de centres d'intérêt différents et de personnalités différentes.
Je ne suis pas sûre qu'il y en ait un que j'ai préféré ou non, ils ont chacun quelque chose qui fait qu'on s'y attache, chacun des centres d'intérêt ou des traits de caractère dans lesquels je me suis retrouvée. Je redoutais parfois les passages avec Luce mais c'est ma sensibilité qui parle.

Extrait de la quatrième de couverture : 
"Titouan ne sort plus de sa chambre. 
Alix rêve de théâtre. 
Luce reste inconsolable depuis la mort de son mari. 
Gabrielle tient trop à sa liberté pour s'attacher. 
Armand à construit sa vie entière autour de sa fille."

Je ne crois pas avoir grand chose à ajouter sinon vous suggérer de le lire si vous aimez les histoires de vies quotidiennes et les beaux personnages, si vous aimez les gens passionnés et le théâtre, le violon ou encore l'aviation.

Et ce que je peux vous dire pour la fin c'est que ce roman m'a fait passer par tout un panel d'émotions, et même des larmes, moi qui ai beaucoup de mal à pleurer devant un livre 😅

Mots clefs : Roman choral - Adolescence - Père/Fille - Passions - Liens humains - Deuil
Citation : "En regardant les perruches multicolores qui s'ébattent sous le grillage de la volière, Luce songe que notre courage à vivre doit être en partie proportionnel au nombre de personnes qui nous aiment."
Ma note : 19/20

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mardi 10 novembre 2020

Amélie NOTHOMB - Les Aérostats

Albin Michel - 17e90 - 180 p. - Août 2020


Ma critique :
Depuis 15 ans environ, Amélie Nothomb fait souvent partie de mes premières lectures de rentrée littéraire. Cette année, je ne l'ai lue qu'en octobre.

Dans ce denier opus, on suit une jeune étudiante de 19 ans embauchée pour donner des cours particuliers à un ado qui ne s'intéresse qu'à peu de choses et au père assez spécial.
Le roman va être le déroulé de ces séances. 

J'ai trouvé les personnages attachants et l'histoire sympathique. Mais il manque encore un je-ne-sais-quoi et surtout une fin digne de ce nom pour que je trouve ce roman vraiment bien.
J'ai passé un très bon (court) moment de lecture. Mais le récit ne restera pas dans mon esprit comme un indispensable.

Mots clefs : Adolescence - Dialogue

Ma note : 14/20

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dimanche 25 octobre 2020

Erin Morgenstern - La Mer sans étoiles (trad. Julie Sibony)

 


 

Ma critique : J'avais adoré le Cirque des rêves de l'autrice, alors dès l'annonce de celui-ci, j'ai su que je le lirai (et l'aimerai)

La mer sans étoiles est un roman inénarrable qui semble être un mélange de l'Ombre du Vent, d'Alice au Pays des merveilles et de la série Dark.

Un enchevêtrement de récits reliés par un univers centré autour... des livres. Mais pas que. Autour de la mystérieuse mer sans étoiles évidemment. Et où les abeilles ont une petite place.

En fait ce roman, on dirait un rêve.

Dans l'histoire principale, on suit Zachary Ezra Rawlins, le fils de la voyante, étudiant en jeux vidéos et passionné de lecture. Il va trouver à la bibliothèque, un livre à l'auteur anonyme nommé Doux chagrin. Il va chercher à en savoir plus sur la provenance de ce livre et son auteur, et va se retrouver embarquer dans un univers mystérieux aux côtés de personnages tout aussi mystérieux.

Je n'en dirai pas plus et vous laisserai découvrir par vous-même :)

Mots Clefs : Livre - Aventure - Onirisme - Conte

Citations : "Désolée qu'il fasse si poésie aujourd'hui. [...] Le temps. On dirait un poème. Où chaque mot est plus d'une chose à la fois et tout est métaphore. Où le sens est condensé dans le rythme, les sonorités et les espaces entre les phrases. Tout est intente et mordant, comme le froid et le vent."

"-Vous ne m'aimez pas, n'est-ce pas, monsieur Rawlins ? demande-t-elle.
- Vous m'avez ligoté à une chaise.
- Je vous ai
fait ligoter, je ne vous ai pas ligoté moi-même. Je vous ai aussi donné du thé. L'un n'annule-t-il pas l'autre ?"

"On ne fait pas d'omelette sans casser quelques métaphores."

Ma note : 17/20

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samedi 3 octobre 2020

Fatima DAAS - La Petite Dernière

 
Noir sur Blanc - 16€ - 192 p. - Août 2020

 
Ma critique : La Petite dernière, c’est elle, Fatima Daas, musulmane pratiquante, lesbienne. Dernière d’une fratrie de trois filles.

Tout au long du roman, en anaphore, Fatima Daas nous rappelle qui elle est. Comme pour s’affirmer auprès de nous. Ou plutôt auprès d’elle-même, comme une recherche d’acceptation de soi.

Elle nous livre un roman percutant. Des phrases courtes qui se suffisent à elles-mêmes, qui nous racontent qui elle est, cette Fatima, aux deux facettes. Mi dans la tradition familiale, mi elle-même, lesbienne.

Un roman nécessaire.

Mots Clefs : Famille - LGBT - Double culture - Islam

 Ma note : 15/20

jeudi 1 octobre 2020

Elisa Shua Dusapin - Vladivostok Circus

 

ZOE - 16€50 - 176 p. - Août 2020

 [Ça m'apprendra à ne pas mettre en page et publier mes critiques dès que je les ai écrites : j'ai perdu celle que j'avais rédigé initialement pour ce livre...]

Ma critique : Dans ce nouveau roman d'Elisa Shua Dusapin, nous suivons une jeune costumière qui, pour la première fois, va devoir travailler dans le monde du cirque, à Vladivostok. Avec l'aide de Léon, le metteur en scène, la narratrice va devoir faire sa place aux côtés d'Anton, Nino et Anna qui préparent un numéro à la barre russe. Chacun avec son histoire va travailler avec acharnement aux côtés des autres, dans une ambiance froide, grisonnante, et respectueuse.

Une nouvelle fois, Elisa Shua Dusapin nous livre un beau roman tout en pudeur où le contexte construit l’ambiance : ici, le monde du cirque donc, par le regard neuf d’une  costumière.

 

On y suit des personnages attachants, passionnés, humains.

 

Par l’atmosphère construite par l’écriture, le lecteur, tout comme l’auteure, respecte leur pudeur.

 

J'avais adoré le premier roman de l'auteure, le deuxième un chouïa moins, celui-ci est à nouveau un coup de cœur absolu.

 

Mots clefs : Cirque - Russie - Roman à ambiance

 

Citations : "Un bébé apprend plus vite à rester debout qu'un adulte à lâcher prise"

 

Ma note : 19/20

 

De la même auteure... 

 



mardi 29 septembre 2020

Tiffany McDaniel - Betty (trad. François Happe)

 

Gallmeister - 26€40 - 720 p. - Août 2020

 [J'avais espoir d'être à nouveau plus assidue ici, on constatera que ce n'est pas le cas. Alors que les 3 articles suivants ont été rédigé il y a environ 1 mois... Encore une fois, mieux vaut tard que jamais :)]

Ma critique : Betty, c’est une fresque familiale de 700 pages, où l’on suit la jeune Betty, la « Petite indienne ». Car le père de Betty est Cheroquee, comme lui, elle est typée, sa peau est plus foncée que celle de ses frères et sœurs.

Ainsi, on suit la vie de Betty, qui doit trouver sa place dans sa famille nombreuse composée de 6 enfants : un grand frère, deux grandes sœurs et deux petits frères. Betty, qui doit trouver sa place dans sa propre vie, auréolée d’un racisme ambiant.

Mais Betty est forte et intelligente, on suit son parcours tour à tour émus, choqués, inquiets.

Ce roman est empreint de sagesse, transmise par Landon, le père cheroquee. Mais il est aussi parsemé de violence, celle des hommes et celle des Hommes.

Cette lecture ne m’a clairement pas laissée indemne. J’ai parfois souhaité poser le livre. Mais je ne regrette pas une seconde de ne pas l’avoir fait.

 

Mots Clefs : Enfance - Famille - Amérindien -  Transmission - XXème siècle


Citations : "J'avais les yeux de mon père, et désormais j'avais aussi la souffrance de ma mère."
"Les gens croient que c'est quand ils vous supplient de rester, mais en fait, c'est quand ils vous laissent partir que vous savez qu'ils vous aiment pour de bon."
"Nous avons trop d'ennemis dans la vie pour en faire nous-mêmes partie."

 

Ma note : 17/20

 

D'autres héroïnes fortes...