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dimanche 30 juin 2013

Sarah COHEN-SCALI - Max

Gallimard "Scripto" - 15€90 - 480 p. - mai 2012

Ma critique : Konrad est le premier bébé du Lebensborn, programme visant à engendrer des nouveau-nés programmés à devenir l’élite de la race aryenne. Ces bébés sont conçus par des femmes correspondant à toutes les caractéristiques aryennes et par des officiers SS. A peine nés, ils sont enlevé à leur mère et subissent des tests pour vérifier leur potentiel : couleur des yeux, des cheveux, forme du crâne. Là, ils sont élevés ensemble les premiers mois avant ‘être adoptés par des familles aryennes pour en faire de parfaits aryens pour la race pure.
Konrad commence fort, il nait le jour de l’anniversaire du führer, le 20 avril 1936, et ce dernier le baptise en personne. Là, il est nommé Konrad, alors que sa génitrice, femme sans importance, le nommait Max.
Konrad est très vaillant pour un bébé, déjà il se démarque des autres. C’est lui qui nous raconte son histoire. Il fait en sorte de ne pas être adopté et de rester dans le centre du Lebensborn les premières années de sa vie. Le führer est son père, la patrie sa mère.
Plus tard, il est envoyé dans une Napola, école dans la lignée du centre des nourrissons, visant à faire des soldats pour combattre pour le bien de la patrie et pour le führer.
Là, il rencontre Lucas. Lucas fait partie des enfants polonais enlevé avec l’aide de Konrad afin d’être germanisé.  Konrad le choisit pour frère. Mais très vite, Lucas lui révèle l’improbable : il est juif. Les certitudes de Konrad commencent à s’ébranler. Il ne dénoncera pas Lucas.

Ce roman dénonce un fait trop méconnu : le Lebensborn. Bien que le personnage de Konrad soit inventé de toute pièce, d’autres personnages sont inspirés de personnes ayant réellement existé. L’auteur s’est documenté afin d’écrire cet ouvrage et nous livre un roman passionnant, dur, sincère qui tout en nous distrayant nous document sur ce fait méconnu.
Le personnage de Konrad nous attendrit, bien que parfait petit nazi. Il a la naïveté de tout enfant n’ayant connu que cette vie. Il croit dur comme fer être parfait et avoir de justes combats pour arriver à un pays parfaits. On aime voir ses certitudes se fissurer petit à petit au contact de Lucas.

Je recommande ce roman qui m’a captivée, remuée aussi, il faut le dire. Il est vraiment bien écrit et original dans la manière d’aborder le sujet : dans la tête d’un bébé puis d’un enfant. 
Un texte brut et poignant, émouvant et rude.

Ma note : 19/20

1 commentaire:

  1. C'est un livre que j'ai vraiment très envie de lire. Ton avis m'incite encore plus à le faire, je m'intéresse beaucoup à l'histoire, les nazis etc :)

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