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mardi 15 décembre 2015

DARLOT & PILET - Ninn, Tome 1 La ligne noire




Ma critique :
Nin a été trouvée bébé dans le metro parisien par deux ouvriers. Elle n'a de cesse de comprendre d'où elle vient et passe son temps-libre dans les couloirs du métro.
Un jour, elle rencontre un drôle de monsieur qui chasse des papillons invisibles. C'est le début d'une aventure qui mènera Ninn à découvrir qui elle est vraiment.

La curiosité de Ninn et le déroulement de l'histoire m'ont rappelé "Les Carnets de cerise" que j'aime tant.
Ce tome 1 est une mise en place qui appelle une suite.
Les dessins sont originaux et très beaux, un peu sombre pour ne pas ternir l'ambiance du métro parisien.
Une très belle découverte.

Extrait :


Ma note : 17/20

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http://les-lectures-de-nebel.blogspot.fr/2014/02/chamblain-neyret-les-carnets-de-cerise.html


dimanche 22 novembre 2015

MARCHAND - PERRIER - AZUELOS - Le Fantôme arménien

Futuropolis - 19 € - 188 p. - Avril 2015

Ma critique :

Varoujan, décide de faire une exposition de portraits d'arméniens en Turquie. Ce n'est pas sans émotion et appréhension qu'il part avec sa femme Brigitte sur la terre de ses ancêtres. 
Là-bas, il confrontera passé et présent sur les traces de l'Histoire, au contact de descendants d'arméniens qui vivent encore en Turquie.

C'est un roman graphique dont j'ai aimé la construction oscillant entre passé et présent ainsi que les enjeux à la fois de mémoire et plus personnel, dans l'intimité de ceux qui restent, dans le dénie de certains turcs.

Un ouvrage tant historique que personnel, accessible, qui met une lumière sur des événements que nous ne connaissons que trop peu.

Ma note : 17/20

lundi 16 novembre 2015

Maïssa BEY - Hizya

L'aube - 21 € - 346 p. - Septembre 2015

Ma critique : Hizya, c'est à l'origine un poème sur un amour tragique, une femme aimée morte à laquelle son amoureux clame son amour et son désespoir.

Hizya, c'est aussi le  prénom de la jeune femme que l'on suit dans ce roman. Hizya vit en Algérie, dans une famille traditionnelle qui veut la marier. Elle, a des rêves d'histoire d'amour passionnée comme dans le poème. Elle nous raconte son quotidien, sa famille, son travail au salon de coiffure du coin malgré ses diplômes universitaires.

On a deux styles de narrations : un premier plus factuel, ou Hyzia dit "je" mais reste extérieur à ce qu'elle raconte. Un deuxième, en italique, où elle analyse ce qu'elle vient de nous raconter et se dévoile davantage.

J'ai aimé à la fois la construction et le personnage et aussi l'immersion dans l'Algérie d'aujourd'hui, pays de joie et moderne mais aussi pays ancré dans des traditions différentes des notre où la femme a trop peu de place.

C'est un roman lumineux, qui se lit vraiment très bien et nous fait découvrir une culture. J'étais à moitié emballée à l'idée de le lire et je l'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé.

Ma note : 17/20

mardi 10 novembre 2015

Nathalie AZOULAI - Titus n'aimait pas Bérénice

P.O.L - 17 €90 - 315 p. - Août 2015

Ma critique :
Une narratrice que l'on nommera Bérénice évoque les souvenirs de son histoire avec celui qu'on nommera Titus, alors qu'il était marié à Roma.
Pour oublier ce douloureux chagrin, la narratrice s’intéresse à Racine et à sa vie. Elle cherche à comprendre qui il était, pourquoi il a écrit ses tragédies et pourquoi en alexandrin. c'est ainsi que début une biographie romancée de la vie de Racine, de ses débuts à Port-Royal à la fin de sa vie.

J'ai adoré me plonger dans ce roman car, vous le savez peut-être, j'adore énormément les quelques pièces de Racine que j'ai lu. Elle sont des petits plaisirs que j'aime lire de temps à autre. Ce qui me réjouit, c'est de savoir que je n'en ai lu qu'un tiers et qu'il m'en reste donc encore 8 à découvrir.
Ainsi, redécouvrir la biographie de Racine par le biais du roman, par la plume de Nathalie Azoulai, a été une lecture aussi enrichissante que divertissante et plaisante. J'ai reconnu des éléments que j'avais vu en cours et apprécié l’approfondissement et l'inventivité qui a permis de broder autour de tout ça afin de les ancrer dans le réel de la narration romanesque.

Ce qui m'a un peu chiffonnée, c'est que je pensais que le parallèle entre la vie de la narratrice, la vie de Racine et la pièce de Bérénice serait omniprésent et ce ne fut pas le cas puisqu'on ne retrouve les éléments présents que pendants quelques pages au milieu du roman et à la fin. 
Après, si j'aurai souhaité que cela soit approfondi, j'ai grandement apprécié de suivre la vie de Racine et ne m'en formalise donc pas, vous l'aurez compris.
J'ai été très heureuse lorsque j'ai appris que Nathalie Azoulai avait reçu le prix Medicis pour ce roman, c'est amplement mérité.
Citations :
"De toute écriture, ce qui compte, c'est la lecture qu'on en fait" p.35
"Il déteste le temps parce qu'il use l'amour et le chagrin d'amour" p.206
"...les séparations sont bien moins majestueuses dans la vie que dans sa pièce, qu'elles n'ont pas cette harmonie grave, qu'elles sont stridentes, crèvent les tympans, une personne quittée est une carcasse qu'on désosse et qui couine de toutes parts, dont on déchire les plus tendres cartilages, sans ordre ni méthode." p.211
"Le chagrin est une fièvre qui a ses redoublements et ses suspensions" p.260 
"On ne quitte jamais impunément ce qu'on a aimé" p.261
 "On dit qu'il faut un n pour se remettre d'un chagrin d'amour. On dit aussi des tas d'autres choses dont la banalité finit par émousser la vérité" p.315

Ma note : 17/20 

lundi 9 novembre 2015

Jean RACINE - Bérénice

Bordas - 3€55 - 200 p. - 1ère repré. 1670
Ma critique : Bérénice aime Titus. Titus aime Bérénice. Antiochus aime aussi Bérénice. Bérénice est reine de Palestine, Titus empereur de Rome. Titus ne peut pas épouser une reine étrangère. Ils doivent se dire adieu.


Une fois de plus un bonheur de retrouver les alexandrins racinien. Une tragédie différente des autres par son intrigue, le déroulement des événements, et surtout la fin.

Certains aiment le réconfort trouvé dans les romances et comédies romantiques, moi j'aime retrouver le sourire, le plaisir des mots et de la langue française auprès des textes de Racine.

Ma note : 19/20

vendredi 30 octobre 2015

Sabaa TAHIR - Une braise sous la cendre

PKJ Pocket Jeunesse - 18€90 - 528 p. - Octobre 2015

Ma critique :
Un roman que j'ai attendu de lire avec impatience et dont j'attendais beaucoup, peut-être un peu trop, vu qu'il est le coup de cœur de plusieurs blogueuses.
Je reconnais que j'ai passé un très bon moment de lecture, que ce livre est assez addictif de par sa construction et qu'on le lit donc forcément assez rapidement et avec avidité.

Il est temps de dire deux mots sur l'histoire. Ou plutôt non, je vous copie la quatrième de couverture
"Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l’école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t’écraserai."

Autrefois l’Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l’empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d’écrire s’expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d’élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté… et sauver ceux qu’ils aiment.
Là, je m'attendais à un roman qui mettrait en place une société particulière, un peu dystopique, mais différente car axée sur l'érudition et le savoir face à la brutalité.
La brutalité y est certes, mais les érudits n'ont que le nom. On entre direct dans le vif du sujet : Elias affrontera des épreuves afin de gagner une liberté par le pouvoir, et, parallèlement, Laia cherchera à sauver son frère en s'infiltrant. Ce qui prédomine sera de l'action. Suivra une attention particulière à nous faire connaitre les personnages. J'ai beaucoup aimé suivre en alternance Elias et Laia, chacun confronté à ses problèmes, ses émotions, ses questionnements, sans lien l'un avec l'autre, jusqu'à leur rencontre.

Ainsi je suis mitigée : les personnages sont super intéressants et attachants, mais l'histoire et son déroulement un peu déstabilisant. Certains événements arrivent d'un coup et j'ai eu l'impression que l'auteur faisait de très grandes ellipses. Or j'aurai aimé connaître le détail. C'est assez déstabilisant.
L'univers aurait été a développé. On est dans un roman à mi-chemin entre la SF et la fantasy mais où l'univers est vraiment secondaire au profit de l'action. Or cet univers me semblait prometteur au vu de la quatrième de couverture.

Certains éléments n'apportent rien à l'histoire : les djinns et les éfrits. Ils font une brève intervention puis sont délaissés.

En gros, je pense que ce livre est très bon mais qu'il n'est aps arrivé à maturité, qu'il méritait d'être retravaillé.
En ce qui concerne la fin, je ne l'ai pas vue venir. Et ce n'est pas une surprise. L'idée, c'est que j'ai tourné la dernière page pour avoir la suite de l'histoire. Et je suis tombée sur la page "remerciement". Ah.

Je reste sur une image positive car je me suis vraiment prise au jeu, mais je trouve vraiment dommage que le texte ne soit pas plus abouti.

Ma note : 16/20

jeudi 22 octobre 2015

Mercedes HELNWEIN - La ballade d'Hester Day

La Belle colère - 20 € - 366 p. - Mai 2014
- Existe aussi en livre de poche -

Ma critique :

Hester Day a 17 ans, une famille qui ne lui convient pas vraiment et à qui elle ne convient pas vraiment. Sa mère passe son temps à s'imaginer qu'elle se drogue ou couche avec tous les mecs qu'elle croise, même quand elle n'en croise pas. 
Elle ne souhaite pas intégrer l’université, nouveau conflit familial, et passe son temps à la bibliothèque où elle rencontre celui qu'elle nomme "philosophie-man". 
C'est dans ce drôle de contexte qu'elle décide de se marier en douce pour avoir le droit d'adopter un enfant et se retrouve au final sur les routes en camping-car avec un presque-inconnu et un petit cousin qu'elle ne connait guère plus.

Ce bouquin, c'est un road trip qui fait du bien. C'est un roman qui m'a beaucoup fait sourire, et qui m'a même provoqué de vrais éclats de rire. Tout cela dû aux situations rocambolesques qu'Hester rencontre qu'au cynisme dont elle fait preuve quand elle nous les raconte.
Une héroïne un poil décalée, des personnages secondaires forts attachants pour une histoire tant conventionnelle qu’extraordinaire.

Extrait :
"
Tout le monde a des "ils", dans la vie. "Ils", c'est les gens qui te regardent bizarrement. [...] Dans mon cas, il s'agit de ma famille. Ma mère a appris pour le mariage, elle m'a balancé un grille-pain dessus et la seule chose dont je me souvienne après ça, c'est d'avoir demandé à faire une pause pipi en plein milieu d'une séance de thérapie familiale et d'être sortie par la fenâtre. Et me voilà."

Ma note : 17/20

mardi 20 octobre 2015

Caroline CARLSON - La très honorable ligue des pirates (ou presque)

Bayard - 13€90 - 460 p. - Mai 2015

Ma critique :
Fini de justesse ! J'ai failli raté mon challenge Livra'deux pour pal'Addict. Mais voilà, j'ai enfin lu un des trois livres qui m'étaient proposés.

Que dire ? il s'agit de l'histoire d'Hilary Westfield, fille de l'amiral Westfield, qui choisi de devenir pirate. Ce n'est pas sur un coup de tête, non non, Hilary c'est toujours senti pirate. Et le pensionnat de jeune fille où l'on prend des cours d'évanouissement, très peu pour elle.
c'est avec sa fidèle gargouille magique Garg, qu'elle entreprendra de rejoindre un équipage de pirate afin de retrouver un trésor.

Ce qui est bien avec ce roman, déjà, c'est que le pirate est UNE pirate. Et ça ça me plaisait. Ensuite, nous somme dans un roman jeunesse plutôt chouette avec des personnages ayant une quête à atteindre à la croisée de deux univers, la haute société face à la piraterie. Un cocktail qui avait donc de quoi plaire. 

J'ai donc aimé ce roman, même s'il manque un je-ne-sais-quoi pour en faire un incontournable.

Ma note : 16/20

lundi 19 octobre 2015

Chloé CHEVALIER - Véridienne

Les Moutons électriques - 19€90 - 384 p. - Août 2015

Ma critique : Au royaume de demi-loup, chaque héritier du trône se voit attribué à la naissance un suivant pour l'héritier, une suivante pour l'héritière. Ces suivants sont des bébés nés un jour après l'héritier et issu d'une famille du royaume. Ils sont éduqués comme les héritiers et sont leurs compagnons à vie.

Les princesses Malvane et Calvina ont leurs suivantes, Nersès et Cathelle pour Malvane, Lufthilde pour Calvina.
Aldemor, le frère de Malvane est envoyé à la tête d'une armée à l'âge de douze ans. Car le royaume est en crise, une guerre civile semble ne jamais finir. Aldemar, le souverain, semble las, il ne gouverne plus comme il devrait.
On suit dans ce premier tome les récits tour à tour de chaque suivante qui content l'enfance qu'elles vivent aux côtés des princesses. Ces récits sont entrecoupés de lettres et de celui d'Aldemor, au loin.

On découvre ici un univers riche dans ce premier tome qui est la mise en place du royaume et des liens entre les différents personnages. on voit ici les princesses grandir, leurs querelles, l'évolution de leur relation. Et parallèlement, on suit le contexte politique qui est en train de basculer.
Sachant aussi qu'une maladie fait rage, la preste'mort, et qu'elle décime le royaume.

J'ai adoré cette alternance de récits, même si au départ on peut avoir du mal à se repérer entre les différentes suivantes. Pour nous aider, leur blason sont récapitulés à la fin et se retrouve à chaque changement de personnage.
J'ai apprécié la richesse de l'univers, et les différents thèmes abordés : l'enfance au royaume, la maladie qui ravage et inquiète, le roi qui lâche prise, Aldemor qui apprend, et la précarité de la situation politique.
C'est un roman dense que j'ai pris beaucoup plaisir à lire et dont j'attends la suite avec une réelle impatience. Bel univers, personnages interessants qui évoluent et se révèlent sous nos yeux. Très bon cocktail.

Ma note : 18/20

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mercredi 14 octobre 2015

Jonathan AMES & Daniel HASPIEL

Monsieur Toussaint Louverture - 22 € - 144 p. - Octobre 2015


Ma critique : Un roman graphique que j’attendais avec impatience puisque le premier pas dans la BD des éditions Monsieur Toussaint Louverture. 
Il s’agit ici d’une BD à caractère autobiographique : l’auteur Jonathan Ames, raconte la vie de Jonathan A. Et surtout l’alcoolisme que connait celui-ci depuis son adolescence. 
On trouve donc Jonathan A. dans une situation plutôt cocasse, qui, de réminiscences en souvenirs, va nous raconter sa vie, ses épisodes marquant et surtout, donc, son rapport à l’alcool, mais aussi son rapport aux femmes et sa relation avec son ami d’enfance. 
En fait, sa vie est une espèce de descente aux enfers perpétuelle qu’il vit plus ou moins bien. 

C’est une BD qui ne nous épargne pas, assez brute. 

La narration est fluide, les dessins style comics, en noir et blanc, collent très bien à l’ambiance que raconte l’histoire. Une ambiance très "américaine".

Cette BD, c’est un tout : un éditeur, une histoire, un auteur, un objet. Objet une fois de plus très très soigné pour les éditions Monsieur Toussaint Louverture puisque rien n’est laissé au hasard (cf note de fin d’ouvrage). 

Si ce n'est pas le type d'ambiance que je préfère, ça reste une BD que j'ai su apprécier pour ce qu'elle est dans son ensemble, une BD qui se lit très bien malgré les 144 pages car nous sommes happés par la vie de ce Jonathan A.

Ma note : 16/20

lundi 28 septembre 2015

Anne PERCIN - Ma mère, le crabe et moi

Le Rouergue "DoADo" - 10€20 - 126 p. - Septembre 2015
Ma critique :
Quel plaisir de retrouver la plume d'Anne Percin ! J'ai attendu ce roman impatiemment et je l'ai adoré.

Une thématique difficile pourtant : Tania apprend un jour que sa mère a un cancer du sein. Ainsi, on suit leur quotidien à toutes les deux face à la maladie et à ce qui l'entoure : crainte, chimiothérapie, fatigue et hospitalisation.
Un sujet grave et difficile traité sans pathos, sans rien omettre mais avec bonne humeur. Le personnage de Tania est une ado lambda avec ses propres problèmes, qui ne comprend pas toujours sa mère et son blog "lecture et confiture" (puisque celle-ci s'y invente une vie) lorsque survient la maladie. Et c'est avec son caractère à la fois sensible et insouciant d'adolescentequ'elle affronte la maladie. L'affection qu'elle endure va se caractériser par une envie de se battre, de vivre et d'avancer et ce malgré ce cancer qui bouscule tout.

On suit les stades de la maladie et les moments d'hospitalisations, les doutes et les peurs mais sans atermoiements. Et pour tout dire, c'est un roman avec lequel j'ai beaucoup ri. Oui oui. Et ça ,c'est le secret de la plume d'Anne Percin.

Alors oui, j'ai adoré ce livre et je vous le recommande sans hésitation. Surtout qu'une partie des droits d'auteurs sera reversée à l'association Le cancer du sein, parlons-en

Ma note : 19/20

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jeudi 24 septembre 2015

Arnaud Cathrine - Pas exactement l'amour

Verticales - 17€90 - 246 p. - Avril 2015

Ma critique : Aujourd'hui, je viens vous parler d'une déception.

Pas exactement l'amour m'avait été recommandé par plusieurs personnes. Le sujet de ce livre me plaisait : des nouvelles sur le thème des amours qui n'en sont pas tout à fait. Je m'attendais à des variations sur l'amour, sur les relations, le sentiment et ses limites.
Au lieu de cela, j'ai lu des nouvelles plutôt plates, qui ne m'ont pas captivée pour un sou, avec effectivement pour sujet des couples, mais sans que cela ne raconte vraiment rien. 

Les textes courts peuvent être incisif ou émouvant ou autre lorsqu'ils sont bien travaillés, lorsque la chute est soigné, pour moi, ici, ces textes ne racontent rien de captivant et tombent à plat. 
Pas une seule ne sort du lot pour me faire nuancer mon ressenti. 

Je suis vraiment passée à côté de ce recueil. 


Ma note : 9/20

lundi 21 septembre 2015

Jeanne BENAMEUR - Otages intimes

Actes sud - 18€80 - 208 p. - Août 2015

Ma critique : Dans Otages intimes, Jeanne Benameur nous plonge dans les pensées d'un homme, Etienne, photographe de guerre, ayant été retenu en otage.

S'il se rappelle les moments où il était otage, ce qui importe le plus ici, c'est la manière dont il appréhende son retour au monde, les gestes du quotidien, les relations aux autres.
Autour de lui gravitent son ex, sa mère et ses deux amis d'enfance. Eux aussi vivent à leur manière son retour, s'interroge, le laisse redécouvrir la vie tout en étant présents, à la fois inquiets et rassurés. On suit ainsi principalement Etienne mais aussi ses proches dans des courts passages qui leur sont consacrés.

Pour ce roman, tout est dit dans le titre. on se retrouve "après", dans les moments intimes d'un ex-otage. 

C'est un roman tout en délicatesse et en subtilité pour un sujet qui ne l'était a priori pas. Un thème et une manière de le traiter qui m'ont beaucoup plu.

Ma note : 18/20

dimanche 13 septembre 2015

Isabelle MONNIN - les gens dans l'enveloppe

JCLattès - 22 € - 370 p. - 2 septembre 2015
Les Gens dans l'enveloppe, vous allez les aimer, comme je les ai aimé.

Car les gens dans l'enveloppe, c'est une vraie famille, comme la votre, comme la mienne, comme celle de l'auteur et comme tant d'autres.

En deux mots, l'idée :
Isabelle Monnin à acheter sur internet une pochette contenant 250 photos de famille.
A les regarder, elle a commencé à imaginer leur vie. Cela a donné la partie roman.
Puis, une fois le roman terminé, elle a décidé de chercher les gens, essayer de voir qui ils étaient vraiment. Et elle a pu les approcher. Cela a donné la partie enquête.
Tout cela, elle en a parlé à son ami Alex Beaupain, chanteur et compositeur. Et cela a donné un album.

J'ai d'abord lu le livre, puis écouter le CD : je ne voulais pas que ce dernier m'en dévoile trop sur les Gens.

Le roman dresse le portrait de 3 femmes à partir des photos : Laurence la petite, Michelle la mère absente et Simone la grand-mère.
On aborde les trois femmes dans trois parties distinctes chacune consacrée à l'une d'elle. L'ensemble forme un tout qui nous en dit plus sur l'histoire familiale que leur a imaginé Isabelle Monnin. Une histoire de famille avec les aléas de la vie, les joies et les tristesses.

Pour ce qui est de l'enquête, je vous laisserai la découvrir. On est bien évidemment toujours dans une histoire de famille, mais la vraie cette fois.

Les photos sélectionnées et les chansons de l'album ancrent tout ça dans le réel très plaisamment. 

C'est vraiment un projet que j'ai adoré découvrir et suivre. Des personnages et des Gens très attachants. C'est l'histoire de vies contemporaines se greffant au monde par les traces qu'ils laissent à travers leur photo.

Je vous invite à découvrir cet ensemble avec une curiosité bienveillante.

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dimanche 6 septembre 2015

Livra'deux pour pal'Addict



Souffrant comme beaucoup du "problème" PAL-trop-remplie, j'ai décidé de m'inscrire au challenge Livraddict Livra'deux pour pal'Addict.
En cette rentrée littéraire, c'est pas forcément le meilleur moment, mais j'aurai jusqu'au 25 octobre pour lire un livre de ma PAL, ça devrait le faire^^

Le principe :
En binôme, chacun choisi dans la PAL de l'autre, trois livres :
* Qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l'avis d'un ami
* Des titres qui vous interpellent pour leur résumé...
On a jusqu'au 25 octobre pour lire un des livres choisi par notre binôme et en faire une chronique.

Concrètement, j'étais au tirage au sort, et je suis tombée en binôme avec Ichmagbücher (dont le pseudo me plait déjà énormément :p)

Elle a choisi de ma PAL :
- lu et aimerait faire découvrir : 1984 de George Orwell 
 - dont il aimerait avoir l'avis d'un ami : L'empire brisé, tome 1 : Le prince écorché de Mark Lawrence 
 - des titres qui vous interpellent pour leur résumé : La très honorable ligue des pirates (ou presque), tome 1 : Le trésor de l'enchanteresse de Caroline Carlson.

Et j'ai choisi pour elle : 
- lu et aimerait faire découvrir : Les damnés de Dana d'Ambre Dubois (J'ai triché, je n'ai pas lu ce livre, mais le seul livre de sa PAL que j'avais lu ne m'avait pas laissé un souvenir positif, j'ai donc choisi un livre qui m'intriguait)
- dont il aimerait avoir l'avis d'un ami : Puzzle de Franck Thilliez 
- des titres qui vous interpellent pour leur résumé : Les Apparences de Gillian Flynn

Affaire à suivre donc :)

lundi 31 août 2015

Frederik PEETERS - Pilules bleues

Atrabile - 22€ - 208 p. - Oct 2013 (réédition)
Ma critique :
Frederik, auteur et dessinateur de BD rencontre Catie. Ils se revoient et ce qui devait arriver arriva : une histoire d'amour. Oui mais voilà, Catie a le VIH et son fils aussi.

L'auteur nous conte leur quotidien : les questionnements sur la maladie à leur rencontre, le quotidien avec la maladie, la peur de transmettre. Tout ça simplement, sans pathos ni élan dramatique, car au final, ce qui ressort de cette BD, c'est que leur vie est tout à fait semblable aux vies de tout le monde : des habitudes et des réflexes à prendre, plus d'interrogations que tout un chacun, mais n'a-t-on pas tous des éléments de nos vies qui font que, parfois c'est plus compliqué ou quoi ? 
Alors non, l'idée n'est pas de banaliser le sida et de penser que finalement c'est pas si grave, l'idée c'est de montrer qu'on peut vivre "normalement" (j'aime pas ce mot) avec le virus.

Bravo et merci pour ce témoignage !!

Ma note : 20/20


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lundi 24 août 2015

Michel Quint - Effroyables jardins

Folio - 5€20 - 74 p. - 1ère ed. 2000

Ma critique :
Un fils raconte le passe-temps de son père : se déguiser en clown pour faire rire. Il ne sait pas d'où lui vient cette idée mais est habitué, c'est comme ça depuis toujours pour lui.
Un jour, André, un ami de la famille, lui raconte d'où est venu cette idée. on plonge alors dans un passé pas très joyeux, en temps de guerre, pour comprendre pourquoi l'idée d'un clown.

Un court texte assez poignant bien que narré de manière très factuel, un court roman pour nous faire réfléchir à la puissance du rire face aux difficultés.

Ma note : 15/20

vendredi 21 août 2015

Philippe BESSON - Se résoudre aux adieux

10/18 - 6€60 - 188 p. - 2008 (version poche)


Ma critique : Un roman dont le titre me plait beaucoup. La thématique m'attirait aussi ; ce livre parle d'une rupture et de l'après qui l'accompagne.

Clément a quitté Louise. Pour s'en remettre, celle-ci met sa vie quotidienne entre parenthèses : elle part voyager. Elle part ainsi à Cuba, où elle n'a ni attache ni souvenirs, à New-York, où elle est allée avec lui puis à Venise.
De ce voyage, elle écrit de longues lettres à Clément. Des lettres qu'elle n'est pas sure d'envoyer, qu'il ne lira peut-être pas, auxquelles il ne répondra surement pas.
Ces lettres ne sont pas larmoyantes, elles sont factuelles. Un état des lieux de l’état d'esprit de Louise après cette rupture. Pour cela, elle évoque quelques souvenirs, parle de lui, d’eux, très peu des lieux qu'elle visite, ils ne sont là que pour changer d'air, être éloignée pour mieux se rapprocher de sa vie.

Le sujet me plaisait et j'ai aimé le fait que le roman ne soit pas larmoyant. Mais justement, peut-être est-il un peu trop plat, un peu ennuyant même par moment. Je comprends l'idée, conçois le besoin d'écrire qu'éprouve la narratrice, mais j'ai trouvé que cela manquait un peu d'émotions, de vie ou de réflexions, quelque chose pour nous attacher vraiment à Louise et au roman.

Ma note : 14/20

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lundi 17 août 2015

Audren - Wild girl

Albin Michel "Litt" - 15 € - 2 septembre 2015


Ma critique :
Un roman qui m'a réellement enthousiasmée ! Et en ce moment, ce n'est pas simple.

Milly, 19 ans, quitte l'est américain au profit de l'ouest. On est au XIXème siècle, l'époque des far west. Après un voyage de 3 mois, elle sera institutrice pour les enfants de la ville de Tolstoy.

C'est une autre vie qu'elle découvrira, où il n'y a pas vraiment de justice et où les rares indiens sont craints. Ici, elle sympathisera avec sa voisine, la mystérieuse Marcelline, avec Elwood et avec Finn le forgeron. Elle s'attachera à ses petits élèves mais sera en désaccord avec la mère de quatre d'entre eux, très stricte et puritaine. Elle sera indécise quand Joshua, jeune homme de 17 ans, frère d'un bandit, souhaitera rejoindre sa classe...

Milly est une héroïne comme on les aime : elle rêve de liberté, est joyeuse, déterminée et ne se laisse pas faire, ni par la religion, ni par ceux qui estiment qu'une femme doit se comporter différemment des hommes.

En suivant son quotidien, on suivra ses amitiés, ses espoirs, ses désillusions et sa découverte de l'ouest américain.

Un roman sans prétention, dépaysant, instructif (pour ceux qui comme moi ne connaissent pas trop l'Amérique) et surtout très plaisant.


Ma note : 19/20


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lundi 10 août 2015

Lewis Carroll - Alice au pays des merveilles

Soleil - 25 € - 92 p. - Mars 2010
Ma critique :
L'histoire, je pense que vous la connaissez. Alors que sa soeur lui fait la lecture, la petite Alice aperçoit un lapin blanc en redingote et portant une montre à gousset. Elle décide de le suivre et se retrouve dans un endroit étrange peuplé de drôles de personnages.

L'univers d'Alice au pays des merveilles et son iconographie est lui aussi très connu. Ainsi, si je n'avais jamais lu le livre, j'avais déjà vu le Disney, le Tim Burton, joué au "Alice retour au pays de la folie" et j'en passe. Et j'étais donc déjà complètement conquise par cet univers farfelu et onirique, cette jeune fille candide et ces personnages étonnants.

J'ai choisi d'acheter cette édition, car elle collait parfaitement avec ce que m'inspirait Alice au Pays des merveilles. Les dessins d'Amoretti colle parfaitement au XIXème siècle et ils traduisent merveilleusement bien l'univers de Lewis Carroll.
Je n'ai aucun regret quant à ce choix, j'ai en ma possession un très très beau livre.

L'histoire en elle-même et l'écriture m'ont, comme je m'y attendais, complètement plu. Un voyage surprenant dans un monde décalé.




Ma note : 20/20

mardi 4 août 2015

Delphine de VIGAN - D'après une histoire vraie

JCLattès - 20 € - 479 p. - 26 août 2015


Ma critique :

Après le succès de son précédent roman à caractère autobiographique, Delphine traverse une passade compliquée entre incompréhension de certains membres de sa famille, sollicitation de ses lecteurs. C'est à ce moment-là qu'elle rencontre lors d'une soirée, L., qui semble l'amie parfaite : elle comprend ses états d'âmes, partage avec elle de nombreux points communs et souhaite la soutenir sur bien des points, notamment en ce qui concerne l'écriture de son prochain livre. 
Insidieusement, cette amie va se montrer omniprésente, presque envahissante mais toujours généreuse et serviable.

Ce roman m'a captivée d'emblée. A la fois histoire d'amitié, histoire qui semble "vraie" et réflexion sur l'écriture.
Je lui ai trouvé différents axes de lecture qui s’enchaînent et s'entremêlent.
Nous avons l'histoire de base, cette amitié qui prend toute la place dans la vie de Delphine. Ici, Delphine de Vigan nous parle de sa vie, de ses enfants, son compagnon, d'auteurs qui sont ses mais et que l'on a pu lire aussi : on est interpellé par tant de sensibilité, tant de confidences que l'auteur semble nous faire.
Semble, car le deuxième axe devient très vite une réflexion et un questionnement intrinsèque au roman : la fiction est-elle moins forte que le réel ? et avec elle tout un tas de réflexions sur l'écriture de soi, l'attente des lecteurs, le vrai et le non-vrai. Tiens, justement Delphine de Vigan semble faire dans ce roman de l'autofiction...
Le dernier axe, si je puis dire, est ce qui coordonne les précédents : la place de Delphine de Vigan, auteur et personnage de ce livre. C'est ce que l'on comprend vers la fin, la résolution, ou non résolution des questionnements pré-cités.

Alors dit comme ça, on semble presque croire à un essai. Mais non, ça reste un roman. Et un roman de Delphine de Vigan et sa plume que j'adore. De ses mots, elle sait nous toucher, nous interpeller. Si certaines choses se devinent, la lecture reste agréable et prenante ; j'avais beaucoup de mal à laisser le livre, je voulais continuer ma lecture.

Citations :
"Être au centre, ne serait-ce qu'un instant, supporter plusieurs regards à la fois, était tout simplement inenvisageable"
"
L. m'était devenue nécessaire, indispensable. Elle était là. Et peut-être avais-je besoin de cela : que quelqu'un s'interesse à moi de manière exclusive."

Ma note : 18/20


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lundi 20 juillet 2015

David VANN - Sukkwan Island

Gallmeister - 8€70 - 199 p. - 2011

Ma critique :
Comment résumer sans trop dévoiler ? là est la question.

Jim, ancien dentiste, décide d'aller passer un an sur une île sauvage d'Alaska, Sukkwan island, avec Roy son fils de 13 ans. Ce dernier n'est pas très emballé, mais il accepte pour faire plaisir à son père.
Bien entendu tout ne se passera pas comme prévu.

On m'avait prévenue, je l'avais lu dans différents commentaires, ce livre est dur, sombre ; il remue ses lecteurs. Alors je pense que je m'étais un peu préparée, et ce n'est pas du luxe.
Effectivement, c'est pas facile. Les vies de ces deux personnages, le père comme le fils, sont sombres. Ce sont deux personnages tourmentés seuls face à la nature. Un huis clos dans une ambiance sauvage. C'est exactement ce que j'avais envie de lire alors il m'a beaucoup plu, malgré l'indicible, l'horreur et le reste.
Je pense que c'est un livre à lire car il est beau malgré tout, beau dans son récit, son ambiance. De toute façon, ce n'est pas nouveau que l'horreur peut abriter la beauté.
Alors soyez prévenu, soyez prêt, mais essayez quand le cœur vous en dira.

Ma note : 17/20

vendredi 3 juillet 2015

Amélie NOTHOMB - Le crime du comte Neville

Albin Michel - Août 2015


Ma critique :
Après une fugue de sa fille Serieuse, le comte Neville apprend de la voyante qui l'a sauvé qu'il commettra un crime lors d'une soirée qu'il va organiser.

Il y a quelque chose que je déteste, c'est être déçue par un roman d'Amélie Nothomb. Non que je lui en veuille et que son style baisse dans mon estime, non, elle a le droit d'être faillible. Mais après, c'est plus dur de la défendre face à ceux qui ne l'aiment déjà pas beaucoup. Bref.

J'ai apprécié ma lecture. Si si. Un nouveau Nothomb est toujours un moment de joie, de détente, de plaisir du verbe. Mais peut-être que j'en attendais trop.

J'ai trouvé les dialogues moins mordant, la mise en contexte un peu longue pour pas grand chose, les personnages pas assez creusé et la fin... inexistante.
Pourtant, l'idée initiale était bonne, le cadre intéressant, Serieuse, prometteuse.

Alors alors, oui, je suis déçue. Ça arrive.

Madame Nothomb reste quand-même mon écrivain de cœur.

Ah, et, comme vous pouvez en juger, la couverture est sublime.

Ma note : 15/20


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