Pages

vendredi 30 octobre 2015

Sabaa TAHIR - Une braise sous la cendre

PKJ Pocket Jeunesse - 18€90 - 528 p. - Octobre 2015

Ma critique :
Un roman que j'ai attendu de lire avec impatience et dont j'attendais beaucoup, peut-être un peu trop, vu qu'il est le coup de cœur de plusieurs blogueuses.
Je reconnais que j'ai passé un très bon moment de lecture, que ce livre est assez addictif de par sa construction et qu'on le lit donc forcément assez rapidement et avec avidité.

Il est temps de dire deux mots sur l'histoire. Ou plutôt non, je vous copie la quatrième de couverture
"Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l’école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t’écraserai."

Autrefois l’Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l’empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d’écrire s’expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d’élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté… et sauver ceux qu’ils aiment.
Là, je m'attendais à un roman qui mettrait en place une société particulière, un peu dystopique, mais différente car axée sur l'érudition et le savoir face à la brutalité.
La brutalité y est certes, mais les érudits n'ont que le nom. On entre direct dans le vif du sujet : Elias affrontera des épreuves afin de gagner une liberté par le pouvoir, et, parallèlement, Laia cherchera à sauver son frère en s'infiltrant. Ce qui prédomine sera de l'action. Suivra une attention particulière à nous faire connaitre les personnages. J'ai beaucoup aimé suivre en alternance Elias et Laia, chacun confronté à ses problèmes, ses émotions, ses questionnements, sans lien l'un avec l'autre, jusqu'à leur rencontre.

Ainsi je suis mitigée : les personnages sont super intéressants et attachants, mais l'histoire et son déroulement un peu déstabilisant. Certains événements arrivent d'un coup et j'ai eu l'impression que l'auteur faisait de très grandes ellipses. Or j'aurai aimé connaître le détail. C'est assez déstabilisant.
L'univers aurait été a développé. On est dans un roman à mi-chemin entre la SF et la fantasy mais où l'univers est vraiment secondaire au profit de l'action. Or cet univers me semblait prometteur au vu de la quatrième de couverture.

Certains éléments n'apportent rien à l'histoire : les djinns et les éfrits. Ils font une brève intervention puis sont délaissés.

En gros, je pense que ce livre est très bon mais qu'il n'est aps arrivé à maturité, qu'il méritait d'être retravaillé.
En ce qui concerne la fin, je ne l'ai pas vue venir. Et ce n'est pas une surprise. L'idée, c'est que j'ai tourné la dernière page pour avoir la suite de l'histoire. Et je suis tombée sur la page "remerciement". Ah.

Je reste sur une image positive car je me suis vraiment prise au jeu, mais je trouve vraiment dommage que le texte ne soit pas plus abouti.

Ma note : 16/20

jeudi 22 octobre 2015

Mercedes HELNWEIN - La ballade d'Hester Day

La Belle colère - 20 € - 366 p. - Mai 2014
- Existe aussi en livre de poche -

Ma critique :

Hester Day a 17 ans, une famille qui ne lui convient pas vraiment et à qui elle ne convient pas vraiment. Sa mère passe son temps à s'imaginer qu'elle se drogue ou couche avec tous les mecs qu'elle croise, même quand elle n'en croise pas. 
Elle ne souhaite pas intégrer l’université, nouveau conflit familial, et passe son temps à la bibliothèque où elle rencontre celui qu'elle nomme "philosophie-man". 
C'est dans ce drôle de contexte qu'elle décide de se marier en douce pour avoir le droit d'adopter un enfant et se retrouve au final sur les routes en camping-car avec un presque-inconnu et un petit cousin qu'elle ne connait guère plus.

Ce bouquin, c'est un road trip qui fait du bien. C'est un roman qui m'a beaucoup fait sourire, et qui m'a même provoqué de vrais éclats de rire. Tout cela dû aux situations rocambolesques qu'Hester rencontre qu'au cynisme dont elle fait preuve quand elle nous les raconte.
Une héroïne un poil décalée, des personnages secondaires forts attachants pour une histoire tant conventionnelle qu’extraordinaire.

Extrait :
"
Tout le monde a des "ils", dans la vie. "Ils", c'est les gens qui te regardent bizarrement. [...] Dans mon cas, il s'agit de ma famille. Ma mère a appris pour le mariage, elle m'a balancé un grille-pain dessus et la seule chose dont je me souvienne après ça, c'est d'avoir demandé à faire une pause pipi en plein milieu d'une séance de thérapie familiale et d'être sortie par la fenâtre. Et me voilà."

Ma note : 17/20

mardi 20 octobre 2015

Caroline CARLSON - La très honorable ligue des pirates (ou presque)

Bayard - 13€90 - 460 p. - Mai 2015

Ma critique :
Fini de justesse ! J'ai failli raté mon challenge Livra'deux pour pal'Addict. Mais voilà, j'ai enfin lu un des trois livres qui m'étaient proposés.

Que dire ? il s'agit de l'histoire d'Hilary Westfield, fille de l'amiral Westfield, qui choisi de devenir pirate. Ce n'est pas sur un coup de tête, non non, Hilary c'est toujours senti pirate. Et le pensionnat de jeune fille où l'on prend des cours d'évanouissement, très peu pour elle.
c'est avec sa fidèle gargouille magique Garg, qu'elle entreprendra de rejoindre un équipage de pirate afin de retrouver un trésor.

Ce qui est bien avec ce roman, déjà, c'est que le pirate est UNE pirate. Et ça ça me plaisait. Ensuite, nous somme dans un roman jeunesse plutôt chouette avec des personnages ayant une quête à atteindre à la croisée de deux univers, la haute société face à la piraterie. Un cocktail qui avait donc de quoi plaire. 

J'ai donc aimé ce roman, même s'il manque un je-ne-sais-quoi pour en faire un incontournable.

Ma note : 16/20

lundi 19 octobre 2015

Chloé CHEVALIER - Véridienne

Les Moutons électriques - 19€90 - 384 p. - Août 2015

Ma critique : Au royaume de demi-loup, chaque héritier du trône se voit attribué à la naissance un suivant pour l'héritier, une suivante pour l'héritière. Ces suivants sont des bébés nés un jour après l'héritier et issu d'une famille du royaume. Ils sont éduqués comme les héritiers et sont leurs compagnons à vie.

Les princesses Malvane et Calvina ont leurs suivantes, Nersès et Cathelle pour Malvane, Lufthilde pour Calvina.
Aldemor, le frère de Malvane est envoyé à la tête d'une armée à l'âge de douze ans. Car le royaume est en crise, une guerre civile semble ne jamais finir. Aldemar, le souverain, semble las, il ne gouverne plus comme il devrait.
On suit dans ce premier tome les récits tour à tour de chaque suivante qui content l'enfance qu'elles vivent aux côtés des princesses. Ces récits sont entrecoupés de lettres et de celui d'Aldemor, au loin.

On découvre ici un univers riche dans ce premier tome qui est la mise en place du royaume et des liens entre les différents personnages. on voit ici les princesses grandir, leurs querelles, l'évolution de leur relation. Et parallèlement, on suit le contexte politique qui est en train de basculer.
Sachant aussi qu'une maladie fait rage, la preste'mort, et qu'elle décime le royaume.

J'ai adoré cette alternance de récits, même si au départ on peut avoir du mal à se repérer entre les différentes suivantes. Pour nous aider, leur blason sont récapitulés à la fin et se retrouve à chaque changement de personnage.
J'ai apprécié la richesse de l'univers, et les différents thèmes abordés : l'enfance au royaume, la maladie qui ravage et inquiète, le roi qui lâche prise, Aldemor qui apprend, et la précarité de la situation politique.
C'est un roman dense que j'ai pris beaucoup plaisir à lire et dont j'attends la suite avec une réelle impatience. Bel univers, personnages interessants qui évoluent et se révèlent sous nos yeux. Très bon cocktail.

Ma note : 18/20

Vous aimerez peut-être...


mercredi 14 octobre 2015

Jonathan AMES & Daniel HASPIEL

Monsieur Toussaint Louverture - 22 € - 144 p. - Octobre 2015


Ma critique : Un roman graphique que j’attendais avec impatience puisque le premier pas dans la BD des éditions Monsieur Toussaint Louverture. 
Il s’agit ici d’une BD à caractère autobiographique : l’auteur Jonathan Ames, raconte la vie de Jonathan A. Et surtout l’alcoolisme que connait celui-ci depuis son adolescence. 
On trouve donc Jonathan A. dans une situation plutôt cocasse, qui, de réminiscences en souvenirs, va nous raconter sa vie, ses épisodes marquant et surtout, donc, son rapport à l’alcool, mais aussi son rapport aux femmes et sa relation avec son ami d’enfance. 
En fait, sa vie est une espèce de descente aux enfers perpétuelle qu’il vit plus ou moins bien. 

C’est une BD qui ne nous épargne pas, assez brute. 

La narration est fluide, les dessins style comics, en noir et blanc, collent très bien à l’ambiance que raconte l’histoire. Une ambiance très "américaine".

Cette BD, c’est un tout : un éditeur, une histoire, un auteur, un objet. Objet une fois de plus très très soigné pour les éditions Monsieur Toussaint Louverture puisque rien n’est laissé au hasard (cf note de fin d’ouvrage). 

Si ce n'est pas le type d'ambiance que je préfère, ça reste une BD que j'ai su apprécier pour ce qu'elle est dans son ensemble, une BD qui se lit très bien malgré les 144 pages car nous sommes happés par la vie de ce Jonathan A.

Ma note : 16/20