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lundi 6 octobre 2014

Eric Reinhardt - L'amour et les forêts

Gallimard - 21€90 - 368 p. - Août 2014 

Ma critique : Comment parler d’un roman dont la lecture m’a tant touchée ? Un roman que je ne voulais même pas lire…
J’ai lu ce livre car l’auteur devait venir à un festival littéraire près de chez moi. J’ai  alors commencé ma lecture : les 30 premières pages ont été pour moi une lecture éprouvante : j’ai dû m’accrocher, le thème et la narration ne me plaisaient pas du tout. Je ne m’accrochais ni à l’auteur (puisque il se met lui-même en scène dans ce roman), ni à ce qu’il se passait.
Et puis tout à basculer, et on entre dans le vif du sujet.

Bénédicte Ombredanne est une femme meurtrie dans sa vie de femme : son mari, Jean-François contrôle sa vie, souhaite qu’elle lui rende des comptes pour tout, il la harcèle. Bénédicte craque, va sur Meetic, rencontre Christian avec qui elle passera des moments magiques. Moments que son mari lui fera très vite regrettés par un harcèlement incessant. Pourquoi n’est-elle pas rentrée directement ce jour-là ? Où était-elle ? Avec qui ?
Voilà la mise en place, le contexte familial et le contexte du roman.

Un roman en trois parties : bonheur, malheur, et dénouement.

Le thème est dur mais la narration est portée par le style de l’auteur avec une certaine douceur. On suit le quotidien de cette jeune femme qui semble perdue, dans beaucoup de sens du terme. On la suit dans une ambiance sombre et en même temps adoucie par une certaine langueur. Bénédicte Ombredanne se laisse porter dans son enfer. Et nous aussi.
Sans voyeurisme mais avec une certaine curiosité, les pages se tournent toutes seules : on est captivés, portés par cette histoire saisissante d’horreur, cette narration faite de justesse ; touchés.

L'amour et les forêts, les forêts avec un double sens évident ici : les forêts, souvenirs de la rencontre avec Christian, faite de joies et de promesses, les forêts, noires, sombres, dangereuses, comme Jean-François.
Bénédicte Ombredanne, nommée de son nom complet tout au long du roman, comme une litanie, qui ne sera nommée autrement qu’à la fin, par l’un de ses proches, lors du dénouement.

Cette critique n’est certes pas à la hauteur de mon ressenti face à ce livre, elle est encore confuse bien que ma lecture soit finie depuis 2 semaines, mais j’espère qu’elle laisse entrevoir un peu de roman bouleversant.

Ma note : 20/20

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