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Gallimard - 21€90 - 368 p. - Août 2014 |
Ma critique : Comment parler d’un roman dont la lecture m’a tant touchée ?
Un roman que je ne voulais même pas lire…
J’ai lu ce livre car l’auteur devait venir à un festival
littéraire près de chez moi. J’ai alors commencé ma lecture : les 30 premières pages
ont été pour moi une lecture éprouvante : j’ai dû m’accrocher, le thème et
la narration ne me plaisaient pas du tout. Je ne m’accrochais ni à l’auteur
(puisque il se met lui-même en scène dans ce roman), ni à ce qu’il se passait.
Et puis tout à basculer, et on entre dans le vif du sujet.
Bénédicte Ombredanne est une femme meurtrie dans sa vie
de femme : son mari, Jean-François contrôle sa vie, souhaite qu’elle lui
rende des comptes pour tout, il la harcèle. Bénédicte craque, va sur Meetic, rencontre Christian
avec qui elle passera des moments magiques. Moments que son mari lui fera très
vite regrettés par un harcèlement incessant. Pourquoi n’est-elle pas rentrée
directement ce jour-là ? Où était-elle ? Avec qui ?
Voilà la mise en place, le contexte familial et le contexte
du roman.
Un roman en trois parties : bonheur, malheur, et
dénouement.
Le thème est dur mais la narration est portée par le style
de l’auteur avec une certaine douceur. On suit le quotidien de cette jeune
femme qui semble perdue, dans beaucoup de sens du terme. On la suit dans une
ambiance sombre et en même temps adoucie par une certaine langueur. Bénédicte
Ombredanne se laisse porter dans son enfer. Et nous aussi.
Sans voyeurisme mais avec une certaine curiosité, les pages
se tournent toutes seules : on est captivés, portés par cette histoire
saisissante d’horreur, cette narration faite de justesse ; touchés.
L'amour et les forêts, les forêts avec un double sens évident ici : les
forêts, souvenirs de la rencontre avec Christian, faite de joies et de
promesses, les forêts, noires, sombres, dangereuses, comme Jean-François.
Bénédicte Ombredanne, nommée de son nom complet tout au long
du roman, comme une litanie, qui ne sera nommée autrement qu’à la fin, par l’un
de ses proches, lors du dénouement.
Cette critique n’est certes pas à la hauteur de mon ressenti
face à ce livre, elle est encore confuse bien que ma lecture soit finie depuis
2 semaines, mais j’espère qu’elle laisse entrevoir un peu de roman
bouleversant.
Ma note : 20/20