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jeudi 13 décembre 2012

Marianne RUBINSTEIN - Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel

Albin Michel - 17 € - 196 p. - Août 2012


Résumé : "« C'est quoi, pour toi, la quarantaine ? » demande-t-elle obstinément à ses amies. Elle pour qui le « milieu du chemin de la vie » a commencé par une rupture et la garde alternée de son petit garçon. Après l'effondrement, vient pourtant le temps de la reconstruction, des amitiés fondatrices, des amours éphémères, et d'une certaine douceur de vivre. Dans Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, Marianne Rubinstein évoque tout en subtilité cet ébranlement intime de la quarantaine. D'un ton juste et lumineux, l'auteur de Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin et du Journal de Yaël Koppman, en analyse les découvertes, les effrois, les bonheurs et la liberté qui peut en résulter." 

Ma critique : Le nouveau roman de Marianne RUBINSTEIN, Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, relate l’histoire de Yael, femme d’origine juive de 40 ans qui vient de se faire quitter par son mari Yann pour sa professeur de danse, et avec qui elle a un fils, Simon, de 3 ans. 

Le roman s’ouvre sur le désespoir de Yael engendré par sa récente séparation. Elle tente de se maintenir en vie, mais elle ne donne que l’illusion, pour son fils, qu’elle ne verra dorénavant plus qu’une semaine sur deux du fait de la garde partagée. Plongés au cœur de sa rupture, on souffre avec elle. Pour s’en sortir, elle tient son journal, c’est ce journal que nous lisons. 

Le titre est tiré d’un livre d’économie : Yael passe son temps entre son travail de professeur d’économie en faculté et la rédaction de son journal : c’est le seul écrit que la narratrice arrive à mener à bien dans ses moments de désespoir et de doutes. 

Dans la vie de Yael, les mois s’écoulent, son quotidien est rythmé par le passage des saisons. Sa vie tourne autour de son fils, de sa cousine Clara qu’elle peut se permettre de revoir régulièrement ainsi qu’autour des hommes qu’on lui présente l’air de rien et dont elle ne sait que faire. Tenter par la compagnie masculine mais toutefois pas forcément prête à reprendre une histoire. L’ombre de Yann est encore là, toujours, puisqu’il y a Simon. 

S’ajoutent à cela les questions que Yael se pose vis-à-vis de sa naissance : elle sait que sa mère ne l’a désirait pas et cela lui pèse ; ainsi que la présence de sa jeune voisine de 11 ans qui s’invite régulièrement chez elle. Cette jeune fille semble donner un souffle de vie à son quotidien. 

 Ce livre traite de la quarantaine, de la reconstruction après une rupture et du désir. Yael sonde ses amies sur leur vie, les questionne sur leur désir, leurs envies et surtout, sur ce qu’est pour elle cette étape de la quarantaine où l’on se sent vieillir, perdre la jeunesse, la beauté et l’attrait dans le regard d’autrui. 

Dans un style personnel, amplifié par la forme du journal intime, Yael confie ses émotions et ses craintes pour finir sur une note d’espoir : les pages se tournent, la vie avance, même s’il faut du temps, on avance toujours. 


 Ma note : 8/10

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