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mercredi 23 novembre 2022

Toshikazu KAWAGUCHI - Le Café du temps retrouvé

Albin Michel - 18€90 - 222 p. - 2 novembre 2022



Ma critique :
Une critique qui va être courte, car il s'agit de la digne suite de Tant que le café est encore chaud.
Là encore, nous suivons 4 personnes qui vont entrer dans le café "Funiculi Funicula" pour revoir des personnes du passé ou du futur, le temps que leur café refroidisse.
On a un livre mi roman, mi recueil de quatre nouvelles.

On y suit : 
Gotaro, un homme qui voudrait revoir un ami décédé 20 ans auparavant. 
Yukio qui ira voir sa mère malade.
Kurata qui veut revoir celle qu'il aime.
Kiyoshi qui veut offrir un cadeau d'anniversaire à sa femme.

Nous avons donc ici des histoires de relations humaines toujours aussi plaisantes à lire.
Ce sont pour moi des livres doudou, qui font du bien malgré des sujets parfois graves.

Mots clefs : Science fiction - Fantastique - Relations humaines - Café

Ma note : 18/20

Le premier volume :



mercredi 16 novembre 2022

Laure DARGELOS - Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin

Rivka - 18 € - 352 p. - 2021


Je vais vous parler d'ici d'une lecture coup de cœur, une lecture OLNI, une lecture originale et bonbon comme on en voit rarement.

Présentation de l'éditeur : 
À Demi-Mot, petite bourgade reposant sur un manuscrit inachevé, les habitants polissent et réparent les lettres tout au long de l’année. Mais Prospérine Virgule-Point, qui ne fait jamais rien comme les autres, préfère bichonner ses Trompettes à pétales plutôt que de faire fleurir l’empire des points et des virgules.
Tout bascule un beau matin lorsqu’elle découvre un corps à l’intérieur de sa boutique. Accompagnée d’Honoré, un citadin passablement exécrable, et de son frère, champion de plongée littéraire, Prospérine va devoir fouiller parmi les secrets les plus enfouis de la Capitale pour sauver Demi-Mot. 
Et si tout était lié à cette mystérieuse phrase sans fin laissée en suspens par l’Auteur ?

Ma critique :
Quand on aime les mots, les livres, et la littérature, on ne peut que tomber sous le charme de ce roman hors du commun qui nous plonge dans une enquête dans un monde fait de livres.
Nous sommes ici à la limite du conte, du roman jeunesse, du roman policier et de la littérature dite blanche. 
C'est dire si ce roman peut plaire à un grand nombre, pour peu que ce nombre en question soit un passionné de livres.

Je crois que j'ai tout aimé dans ce livre, l'héroïne, la très chère Prospérine, l'anti-héros, le très hautain Honoré, la Trompette à pétales, plante de compagnie.
Ici, rien n'est laissé au hasard, tout porte l'histoire, chaque personnage ou lieu a sa place ou raison d'être.
La mise en page ou la manière d'utiliser la casse servent aussi le texte dans cet univers où la langue française est reine.
L'objet-livre relié est lui aussi magnifique, et vous commencez à savoir ô combien j'aime les beaux livres :) Il est ponctué (!) d'illustrations des personnages et de l'univers pour le plaisir d'accompagner notre imagination par le regard.

Je pense que ce livre va longtemps rester dans mes coups de cœur indémodables de tous les temps (oui, tout ça)

Un grand merci aux éditions Rivka de m'avoir permis de découvrir cette pépite. 

Mots clefs : Livre - Langue française - Enquête - Famille


Ma note : 20/20

mardi 15 novembre 2022

Agathe RUGA - L'homme que je ne devais pas aimer

Flammarion - 19 € - 208 p. - Avril 2022


Ma critique :
Un livre que je souhaitais lire depuis plusieurs mois maintenant, et que j’ai finalement enfin eu en ma possession. 
J’ai même pu lui obtenir une dédicace de l’autrice. 

Mais de quoi ça parle ? de la vie de l’autrice, sans doute, romancée. Car très vite nous comprenons à la lecture qu’Ariane, la narratrice, et Agathe, l’autrice, ne font qu’une. 

Ariane, donc, a tout : elle est autrice publiée, influenceuse, mariée à un homme beau et bien, elle en a conscience, mère de trois enfants. 

Mais en presqu’un seul regard pour le barman de sa ville, sa vie vacille. Car elle tombe amoureuse. 
De ces amours impossibles, dévorantes et destructrices. 

Pendant qu’elle vit cette passion dévorante, car il n'est autre que cela, elle interroge les différents hommes de sa vie, et la place qu’ils y ont eu : père, beaux-pères, etc C’est cette histoire qu’elle nous conte là, comment gérer, ou au contraire sombrer peu à peu, quand on tombe amoureux, sans préméditation.   
Citation : "J'étais consternée d'être aussi consternante"
Mots clefs : Passion - Adultère

Ma note : 17/20

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lundi 7 novembre 2022

Alexandra KOSZELYK - L'archiviste

Aux forges de Vulcain - 18€ - 268 p. - Octobre 2022


L'Archiviste
, j'ai eu envie de le lire à la fois pour son résumé et pour son autrice dont j'avais adoré un précédent livre. Je vous mets donc son résumé fait par l'éditeur :

Présentation de l'éditeur :
"K est archiviste dans une ville détruite par la guerre, en Ukraine. Le jour, elle veille sur sa mère mourante. La nuit, elle veille sur des oeuvres d'art. Lors de l'évacuation, elles ont été entassées dans la bibliothèque dont elle a la charge. Un soir, elle reçoit la visite d'un des envahisseurs, qui lui demande d'aider les vainqueurs à détruire ce qu'il reste de son pays : ses tableaux, ses poèmes et ses chansons. Il lui demande de falsifier les oeuvres sur lesquelles elle doit veiller. En échange, sa famille aura la vie sauve. Commence alors un jeu de dupes entre le bourreau et sa victime, dont l'enjeu est l'espoir, espoir d'un peuple à survivre toujours, malgré la barbarie."

Ma critique :
Un livre qui respecte toutes ses attentes mais plus encore. Car ce que je ne savais pas que j'allais trouver dans ce livre, c'est un grand pan de la culture ukrénienne, méconnue de beaucoup je pense, et pourtant riche.
Les œuvres que K. doit falsifier sont diverses et variées, de tableaux en romans en passant par de la poésie.

Alexandre Koszelyk réussit le pari de magnifier justement son pays d'origine, à l'époque actuelle, c'est à dire dans un contexte de guerre. 
Le tout servi par des moments très poétiques lorsqu'elle rassemble des éléments en lien avec ces œuvres auprès de sa maman. Cela a un petit côté Good Bye Lenin, avec en plus une lutte certaine contre la censureUne bonne touche de merveilleux parcourt l'oeuvre et rend possible ces moments poétiques tout en rendant vivante cette culture qui m'était inconnue.
C'est très bien pensé et c'est une œuvre nécessaire, un roman-recueil d'une culture.

Je regrette juste de ne pas avoir trouvé en fin d'ouvrages la liste des œuvres citées.
Je vais tenter de vous dresser la liste de celles que j'ai repérées. Si j'en oublie, n'hésitez pas à me le signaler.

Eléments culturels et historiques cités : 
Chornobryvtsi, chant (et fleurs) 
Pavlo Tchoubynsky, hymne national 
Alla Horska, peintre 
Chevtchenko, poète 
Motanka, poupée traditionnelle 
Mykola Gogol, écrivain ; Taras Bulba, roman sur les cosaques, Les Âmes mortes, roman aux passages satiriques à l'encontre de l'empire russe 
Holodomor, Tchornobyl, Maïdan : événements tragiques majeurs 
Maria Primatchenko, peintre 
Pysanka, oeuf décoré pour Pâques 
Lessia Oukraïnka, poétesse 
Marko Vovtchok, écrivaine et traductrice 
Sonia Delaunay, peintre 
Taras Chevtechenko, poète 
Isaac Babel, écrivain

Mots clefs : Conservation d'oeuvres d'art - Guerre - Culture Ukrainienne - Merveilleux 

Ma note : 17/20

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