lundi 27 octobre 2014

Crisse & Pena - Clochette au pays des merveilles

Le Lombard - 10€60 - 64 p. - Septembre 2014


Ma critique :

Clochette cherche Peter Pan dans une librairie lorsqu'elle se retrouve enfermée dans un livre. Elle se retrouve au pays des merveilles. De là, elle va chercher à retourner dans son monde en croisant les divers personnages d'"Alice au pays des merveilles".

L'alliage des deux contes est plutôt réussi : beaucoup d'éléments y sont et pourtant l'histoire reste original.

Ce qui m'a d'abord attirée vers cette BD, c'est sa couverture, qui laissait présager de belles illustrations. Et c'est le cas : les paysages sont dessinés par un graphiste et ça se voit, la technique et les couleurs rendent un univers onirique très très beau. Un point faible pour les visages des personnages que je n'ai pas trouvé très chouette, goûts personnels.

La fin est très ouverte, j'espère que cela laisse présager un second tome.

Une BD que je vous recommande si vous aimez Alice et/ou Clochette mais aussi les beaux objets.

Ma note : 16/20

dimanche 26 octobre 2014

Lorris MURAIL - Lundi couscous

Nathan - 5€20 - 144 p. - Septembre 2014

Ma critique : Dans le collège d'Arno, tout commence à se détraquer : on trie les contes & légendes des pays étrangers, on supprime le couscous du jeudi, et sa copine cambodgienne Chanthou semble être menacée. 
Dans ce petit village où il y a peu d'"étrangers", il ne semble pas bon d'en faire partie...


Un petit roman jeunesse très actuel sur une thématique sérieuse mais avec beaucoup d'humour et de légèreté.
Un livre que je n'hésiterai pas à recommander aux jeunes lecteurs. La chute est plutôt chouette.

Ma note : 18/20

vendredi 24 octobre 2014

Keith RICHARDS et Theodora RICHARDS - Gus & Moi

Michel Lafon - 13€95 - 32 p. - Octobre 2014


Ma critique :

Gus et moi, c'est l'histoire de Keith Richards, le seul, l'unique, guitariste des Rolling Stones, et de sa découverte de la musique au côté de son grand-père Gus. Ce dernier était musicien et a transmis sa passion à son petit fils, chaque fois qu'il lui rendait visite.

Cette belle et simple histoire est sublimée par les dessins de Theodora Dupree Richards, la fille de Keith richards. 
Sur fond d'Aquarelle et au feutre noir, elle agrémente l'histoire de son père et de son grand-père d'illustrations tant poétiques que vivantes. Les guitares qu'elle dessine s'envolent au rythme des mots de Keith Richards.

Un très bel album pour petits et grands à découvrir.

Ma note : 17/20

mercredi 22 octobre 2014

Laurie HALSE ANDERSON - Vous parler de ça

La Belle Colère - 19 € - 299 p. - Octobre 2014
Traduit de l'anglais par Marie Chabin.


Ma critique : Un soir d'été, lors d'une soirée un peu trop arrosée, Mélinda, treize ans, a appelé la police.

A la rentrée, plus personne ne lui parle, tout le monde n'est que mépris à son égard. Elle-même, le plus souvent, se tait. Ses résultats sont en chute libre.
On suit la vie de cette jeune fille, dont les parents semblent rester ensemble par principe, à qui ses amis ne parlent plus, sauf par intérêt, et dont seul le prof d'art semble se soucier d'elle.
Les jours en cours, sont longs, mais elle est vivante. Elle se réfugie : dans un endroit secret et dans le silence. Mais on sait, qu'on ne sait pas tout.

L'histoire se déroule, lentement, simplement, avec une certaine légèreté. La vie d'une ado comme une autre un peu rejetée, qui le vit plus ou moins bien. Qui veut dire quelque chose, mais à qui ?

J'ai su apprécier le ton de l'histoire, l'héroïne qui avance malgré tout. J'ai aimé ce subtil mélange de légèreté qui cache, on le comprend, un sujet délicat.
Un roman à ambiance, une héroïne malgré elle. Une jolie découverte.

Et en bonus, un bel objet : j'aime beaucoup les choix de matière et de style fait par "La Belle Colère".

Ma note : 17/20

lundi 20 octobre 2014

Jean ANOUILH - Antigone

La Table ronde - 5€90 - 130 p. - 1ère éd : 1946

Ma critique : Après la mort d’œdipe, le souverain de Thèbes, les frères d'Antigone Eteocle et Polynice se sont entre-tués pour le trône. c'est Créon, le frère de Jocaste, la femme d’œdipe, qui héritera du trône. Alors qu'il fera des honneurs pour l'enterrement d'Eteocle, il choisira de laisser la dépouille de Polynice pourrir, avec interdiction de l'ensevelir, car il serait un traître.

Antigone, décide d'enterrer elle-même son frère. Sa sœur Ismène ne lui viendra pas en aide car elle craint de mourir.

Il m'aura fallu du temps pour enfin me lancer dans la lecture de cette pièce, rapide à lire et qui m'attirait pourtant. Mais ça y'est, je l'ai lue, et je l'ai aimée.
Antigone, héroïne tragique, dans un monde déroutant. Celle dont on a toujours préféré la sœur, bien plus belle, en choisissant d'ensevelir son frère, se présente à la mort.
Si vous aimez les tragédies, n'hésitez plus.

Extrait : Dialogue entre Créon et Antigone :
ANTIGONE : Et vous l'avez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est cela, être roi !
CREON : Oui, c'est cela !
ANTIGONE : Pauvre Créon ! Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m'ont faits aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine.

Ma note : 17/20

jeudi 16 octobre 2014

Delphine DE VIGAN - Rien ne s'oppose à la nuit

Le Livre de Poche - 7€60 - 408 p. - Janvier 2013

Ma critique :
Après le suicide de sa mère, Delphine De Vigan choisit / éprouve le besoin de raconter son histoire.
Il s'agit donc ici d'une histoire familiale avec ses doses de joies et de malheurs. Des jours heureux qui déraillent quand la vie le décide.
Lucile, sa mère donc, était issue d'une famille nombreuse, de nombreux frères et soeurs auprès desquels se construire, faire sa place auprès des parents, et apprendre la douleur. Puis Lucile a commencé à souffrir de troubles bipolaires et par conséquent à mener une vie étrange, désordonnée, faite de moments d'euphories difficiles à canaliser.

Delphine De Vigan nous raconte la vie de sa mère, de l'enfance au décès, pas de manière uniquement factuelle - on trouve beaucoup d'émotions dans ce texte qui reste un roman - mais pas non plus en sombrant dans le pathos. 
Nous ne sommes pas dans un énième témoignage de douleur et d'horreur, nous sommes dans un récit de vie avec tout ce qu'une vie peut comporter.

C'est une lecture imprévue pour moi, dont l'envie m'est venue après avoir vu le spectacle de Delphine De Vigan & de La Grande Sophie, "l'une et l'autre".

S'il est difficile de juger une histoire de vie, celle-ci reste une belle histoire de par la narration et le style de son auteur.


Extrait : "J'en profite pour mentionner, dans un autre registre mais qui me fascinait tout autant, le système de tendeurs à pince que Liane (la mère de Lucile) avait conçu et mettait en place sous le matelas de son lit, afin que le drap housse fût tendu à l'extrême. Les élastiques au coin des draps prévus à cet effet n'y suffisaient pas. Liane ne supportait pas les plis"
Ma note : 18/20

vendredi 10 octobre 2014

Claire-Lise MARGUIER - Intemporia T.1, Le sceau de la reine

Rouergue "épik" - 17€50 - 544 p. - Septembre 2014

Ma critique : Yoran vit dans une contrée reculée et paisible. Jusqu'au jour où, un par un, les membres de sa communauté tombent malades. Quand c'est au tour de sa femme de ressentir les symptômes après avoir pris soin des autres, Yoran n'hésite pas, il partira en quête du royaume de la reine pour tenter de sauver son peuple.


Un roman dense et riche, tant dans l'univers décrit que dans la construction des personnalités des personnages.
Un roman de fantasy classique où un héros doit mener une quête pour sauver les siens.

J'ai passé un bon moment avec ce livre, je pense que le pari est réussi : il est bien écrit, bien construit. Seul bémol, parfois quelques longueurs.
Un attachement particulier envers les personnages : Yoran, Loda et Tadreck sont humbles, droits, humains. Ils m'ont plu. Par contre, le personnage de la reine ne me parait pas très développé, très approfondi dans ce tome, à voir dans les suivants.

Ma note : 16/20

lundi 6 octobre 2014

Eric Reinhardt - L'amour et les forêts

Gallimard - 21€90 - 368 p. - Août 2014 

Ma critique : Comment parler d’un roman dont la lecture m’a tant touchée ? Un roman que je ne voulais même pas lire…
J’ai lu ce livre car l’auteur devait venir à un festival littéraire près de chez moi. J’ai  alors commencé ma lecture : les 30 premières pages ont été pour moi une lecture éprouvante : j’ai dû m’accrocher, le thème et la narration ne me plaisaient pas du tout. Je ne m’accrochais ni à l’auteur (puisque il se met lui-même en scène dans ce roman), ni à ce qu’il se passait.
Et puis tout à basculer, et on entre dans le vif du sujet.

Bénédicte Ombredanne est une femme meurtrie dans sa vie de femme : son mari, Jean-François contrôle sa vie, souhaite qu’elle lui rende des comptes pour tout, il la harcèle. Bénédicte craque, va sur Meetic, rencontre Christian avec qui elle passera des moments magiques. Moments que son mari lui fera très vite regrettés par un harcèlement incessant. Pourquoi n’est-elle pas rentrée directement ce jour-là ? Où était-elle ? Avec qui ?
Voilà la mise en place, le contexte familial et le contexte du roman.

Un roman en trois parties : bonheur, malheur, et dénouement.

Le thème est dur mais la narration est portée par le style de l’auteur avec une certaine douceur. On suit le quotidien de cette jeune femme qui semble perdue, dans beaucoup de sens du terme. On la suit dans une ambiance sombre et en même temps adoucie par une certaine langueur. Bénédicte Ombredanne se laisse porter dans son enfer. Et nous aussi.
Sans voyeurisme mais avec une certaine curiosité, les pages se tournent toutes seules : on est captivés, portés par cette histoire saisissante d’horreur, cette narration faite de justesse ; touchés.

L'amour et les forêts, les forêts avec un double sens évident ici : les forêts, souvenirs de la rencontre avec Christian, faite de joies et de promesses, les forêts, noires, sombres, dangereuses, comme Jean-François.
Bénédicte Ombredanne, nommée de son nom complet tout au long du roman, comme une litanie, qui ne sera nommée autrement qu’à la fin, par l’un de ses proches, lors du dénouement.

Cette critique n’est certes pas à la hauteur de mon ressenti face à ce livre, elle est encore confuse bien que ma lecture soit finie depuis 2 semaines, mais j’espère qu’elle laisse entrevoir un peu de roman bouleversant.

Ma note : 20/20

vendredi 3 octobre 2014

Alex Alice - Le château des étoiles, intégrale 1/2

Rue de Sèvres - 13€50 - 62 p. - Septembre 2014

Ma critique : 
La mère de Séraphin disparaît à bord de son ballon en tentant de conquérir l’éther, qui lui permettrait de se déplacer très loin dans les airs.
Un an après, on rapporte à Seraphin que le carnet de bord de sa mère a été retrouvé. Pour le récupérer son père doit se rendre à un mystérieux rendez-vous. Séraphin s’impose pour être de la partie. S’ensuit une aventure en Bavière où Seraphin cherchera à poursuivre le projet de sa mère tout en déjouant un complot contre Ludwig de Bavière cherchant à mettre la main sur leurs recherches.

Une BD à découvrir ou redécouvrir. D’abord publiée en format journal, elle parait enfin en format BD classique, pour notre plus grand plaisir puisque la couverture en fait un objet magnifique. (Et puisque c’est un format bien plus pratique à lire selonr moi, d’où l’attente impatiente de celui-ci^^)

Les illustrations sont tout aussi sublimes : bien que le dessin soit précis, la couleur leur confère une légèreté et une douceur vaporeuses.

L’histoire mêle recherche scientifique, aventure et complot tout en nous tenant en haleine, il y en a pour tous les goûts.

J’attends à présent la sortie du tome 2.

Extrait :


Ma note : 18/20